J'évoquais dans le précédent billet la renaissance de certaines utopies urbaines des années 60 avec le retour du porte-avions et de la plate-forme pétrolière. Ce constat pourrait aussi être fait sur certaines utopies des années 30 et 40. C'est du moins une des réflexions que je viens de me faire en préparant le prochain Atelier sur le thème "Et si on repensait la ville à partir des toits ?"
Preuves en sont ces rapprochements d'images.
Le premier de ces rapprochements est né de la découverte via Google Earth d'une piste d'atterrissage pour un petit bi-plan sur un toit de New-York (ci-dessous, à droite). Même s'il s'est vite révélé qu'il ne s'agit que d'une réplique d'avion, cette image m'a immédiatement fait penser à ces fameuses illustrations d'Amazing Stories nous présentant une ville digne de la Metropolis de Fritz Lang.
Le deuxième collage tient au projet du futur casino Sand dans le quartier de Marina Bay de Singapour, et à son toit-terrasse reliant trois bâtiments, qui évoque très fortement les projets de certains urbaniste dans les années 30 pour New-York.
Des visions à rapprocher de celles de certains jeunes architectes chinois pour Beijing 2020.
On remarquera que si dans les années 30 la modernité était évoquée par les avions, elle l'est aujourd'hui par des ballons et des dirigeables (si, si regardez bien, même pour Beijing...)
On notera aussi que les villes porteuses de ces imaginaires ne sont plus américaines, mais asiatiques, comme le montre ce projet de mega-dirigeable Aeroscraft ML866 au-dessus de Hong-Kong, qui répond directement aux images réelles ou non des Zeppelin au dessus de new-York .