Architecture, Mobilité, Nomadisme, Urbanisme, Nouveaux Imaginaires urbains, Nouvelles Fictions, Prospective, Nouveaux imaginaires du corps, Nouveaux imaginaires du sport
Tuesday, July 01, 2008
QUAND TOUT UN MODÈLE S'ÉCROULE ...
Voilà six tableaux tout simples, facilement compréhensibles, pas forcément très impressionnants, et qui - pourtant -annoncent une véritable révolution : le déclin et le début de la fin de la voiture roulant à l'essence aux Etats-Unis. Soit en gros tout ce qui a fondé le développement urbain de ces 70 dernières années aux USA, dans un premier temps, puis dans le reste du monde depuis 50 ans.
Ces tableaux sont extraits d'un travail de prospective passionnant conduit par l'économiste Jeff Rubin dans le dernier numéro de CIBC World Markets sous le titre Getting of the Road -Adjusting to $7 per Gallon Gas in America.
Les conséquences sur nos modes de vies vont être radicales.
Et face à cela, il y a deux attitudes possibles.
Soit la version catastrophe comme le faisait récemment Newsweek avec cette Une franchement sombre.
Soit la version positive, à l'image de la couverture du très bon dossier qu'avait sorti Libération intitulé Vive le pétrole cher.
Dans le cadre de nos chantiers City 3.0 et Mobility 3.0, Transit-City a lancé un certain nombre de réflexions sur cette ville post-pétrole.
C'est dans ce même cadre de la Villes 3.0 / Mobilité 3.0 que nous organisons le 26 septembre prochain un Atelier sur le thème : Et cela ressemblera à quoi la grande distribution avec un litre d'essence à 4 euros ?
Sans préjuger de toutes les conséquences que cela va avoir sur la distributions et les modes de consommation de demain, on peut faire l'hypothèse que la figure du centre commercial périphérique entouré de parking va souffrir. C'est donc probablement à la fin d'une aberration économique et écologique à laquelle on devrait assister progressivement dans la prochaine décennie.
Le pétrole cher, c'est, en effet, la fin du fameux adage "No parking - no business".
C'est la fin du modèle ci-dessous, apparu dans les années 50 et 60
Et l'annonce - sans doute - de nouvelles façons de nous déplacer et, donc, de faire nos courses. Peut-on imaginer que l'on passe de l'image de gauche à celle de droite ?
L'idée peut - a priori - apparaître comme saugrenue, mais ce serait oublier qu'à Copenhague, Ikéa propose déjà des vélos avec des remorques pour ramener ses meubles chez soi.
Les années à venir vont, donc, être passionnantes à vivre, car il va falloir tout remettre à plat, et revoir nos schémas de penser et de faire.