Et si c'était en Asie que s'inventait la mobilité urbaine du XXIème siècle ?
Et si oui, quelles leçons peut-on en tirer ?
L'essentiel de la croissance urbaine des trente prochaines années se fera en Asie.
Après la Chine, ce sont aujourd'hui l'Inde, l'Indonésie, le Pakistan, le Vietnam, la Malaisie, la Thaïlande qui voient leurs villes se transformer à très grande vitesse dans des conditions plus ou moins maîtrisées et durables.
Côté transports, cette croissance urbaine débridée entraîne bien souvent des situations très chaotiques et catastrophiques sur le plan de l'environnement et notamment de la pollution de l'air.
Mais l'Asie innove et tente de nouvelles approches.
Longtemps l'innovation transport et mobilité est venue du Japon.
Depuis quelques années ce sont les villes chinoises tentent de nouvelles réponses.
L'Inde semble, elle, devoir trouver son salut dans une innovation low tech qui vient plutôt de la base.
Au niveau local, les situations sont tout aussi diversifiées. Si Singapour est à la pointe de la lutte contre la voiture, Jakarta étouffe sous des marées de bagnoles, Ho Chi Minh Ville sous les motos et Dacca sous les vélos rickshaws.
Parallèlement, existent toujours certaines constantes, notamment la présence toujours très forte des deux et trois roues, sous des formes très diverses.
Bref les villes asiatiques se cherchent aujourd'hui de nouveaux modèles et de nouvelles réponses.
C'est pour essayer de mieux comprendre ce qui se passe en Asie que nous avons invité un très bon connaisseur des villes et des mobilités asiatiques,
- Daniel CUKIERMAN qui a a dirigé pendant 6 ans à Beijing la filiale commune de Transdev/RATP Dev en charge de l'Asie. Auparavant, il a passé 10 ans dans le groupe SNCF et a notamment été, entre autres, Directeur des gares.