Le monde industriel de demain va s’organiser autour de deux grands axes :
- la production individualisée via l’imprimante 3D - là.
- la production automatisée via les robots, les algorithmes et le big data.
Cela va changer tout le tissus économique et industriel dans lequel nous vivons depuis deux siècles
Et cela devrait nous obliger - entre autres - à inventer un nouveau contrat social.
Et cela devrait nous obliger - entre autres - à inventer un nouveau contrat social.
C’est en tout cas la conviction du philosophe Bernard Stiegler, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du centre Pompidou et auteur d’un tout récent « La Société automatique : 1. L’avenir du travail »
Dans un entretien à Libération - là - il rappelait récemment quelques réalités sur les mutations industrielles à venir.
(…) «L’automatisation va profondément déstabiliser le marché de l’emploi et les postes créés par les nouvelles activités ne compenseront pas ceux qui seront détruits. On parle de 30% à 50% d’emplois perdus dans les dix à vingt ans, avec une hypothèse extrême, pour les Etats-Unis, de 70% de postes disparus d’ici à trente ans. » (…)
(…) « Cela signifie que le modèle keynésien, qui avait pour vocation de rendre le taylorisme solvable en redistribuant les gains de productivité par le salaire, ne peut plus fonctionner. Il va falloir redistribuer autrement. Cela ne veut pas dire que les emplois salariés disparaîtront en totalité, mais qu’ils deviendront de plus en plus marginaux. » (…)
(…) «Les destructions d’emplois entraînées par le développement de ces technologies seront supérieures aux créations. Il faut en anticiper les conséquences sociales aussi bien que macroéconomiques.» (…)
Pour les réponses, je vous renvoie sur son livre - là - et au très bon "L'emploi est mort. Vive le travail".
On en rediscute lors du prochain Atelier organisé le 25 septembre prochain autour de la question "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"