La semaine dernière, le hasard a voulu que deux équipementiers sportifs, Nike et Asics, lançent chacun de leur côté une campagne donnant l'impression de célébrer la vitesse du monde mécanique.
C'est d'abord Nike qui a l'occasion de la sortie d'une nouvelle chaussure (voir, là), révélait avoir monté un défi pour passer sous la barrière mythique des deux heures au marathon (voir, là) sur le circuit automobile de Monza en Italie (voir, là)
Et là, de deux choses l'une :
- soit on se dit que Nike court après les symboles automobiles pour montrer la performance de ses produits et de ses athlètes,
- soit, au contraire, on se dit que Nike enterre la course automobile en montrant que les valeurs de vitesse et de performance sont aujourd'hui portés par des hommes... et non plus des machines.
Quand on voit comment Nike justifie le choix de Monza pour battre ce record (bon climat, bonne qualité du revêtement, virage large, bonne distance pour assurer les ravitaillement... ), on comprend que Nike se fout totalement des valeurs automobiles associées à Monza et qu'il considère juste ce circuit comme une piste bonne piste d'athlétisme.
- soit on se dit que Nike court après les symboles automobiles pour montrer la performance de ses produits et de ses athlètes,
- soit, au contraire, on se dit que Nike enterre la course automobile en montrant que les valeurs de vitesse et de performance sont aujourd'hui portés par des hommes... et non plus des machines.
Quand on voit comment Nike justifie le choix de Monza pour battre ce record (bon climat, bonne qualité du revêtement, virage large, bonne distance pour assurer les ravitaillement... ), on comprend que Nike se fout totalement des valeurs automobiles associées à Monza et qu'il considère juste ce circuit comme une piste bonne piste d'athlétisme.
Le pied de nez de Nike est d'autant plus intéressant qu'il fait suite à celui d'Asics qui, fin 2016, avait lui aussi utilisé un des lieux symbole du monde de l'automobile italien (le fameux Lingotto) pour mettre lui aussi en avant un de ses nouveaux modèles - là
En fait sous couvert d'hommage à l'automobile, Asics et Nike enterrent gentiment la voiture et font comprendre que l'on a changé d'époque et qu'aujourd'hui la vraie mécanique performante c'est celle du corps - voir sur ce sujet, "Changement de piste"
Un peu comme si la technique était arrivée au bout de sa course à la vitesse, et que c'était maintenant au corps de prendre le relais.
Une analyse que semble confirmer la nouvelle campagne "Don't run, fly" d'Asics - là.
A première vue Asics semble vouloir s'inscrire dans les codes de la performances liées à l'aéronautique. Tout y est, notamment l'athlète comparé à un avion ou l'utilisation du parachute pour ralentir. Sauf que...
Aujourd'hui c'est le corps de l'homme qui porte les imaginaires de la performance et de la vitesse, comme le nontrent les jetman, ces hommes qui avec leurs ailes motorisées font jeu égale avec le plus gros des avions civils, l'A 380 - voir là. Ou quand le corps devient l'équivalent d'un fuselage d'avion ou de fusée.
Voir sur ce thème : "avant c'était les machines qui allaient de plus en plus vite"
Voir aussi :
"Qui va vite ?"
"Vers des voitures toujours plus lentes et des piétons plus rapides ?"
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