Cette interrogation sur le rôle d'un musée comme celui de Branly est évidement lié à notre Atelier du 13 septembre "Et si c'était à Branly que s'inventaient nos futures mobilités ?"
On voudrait ici alimenter la réflexion à travers quelques quelques questions posées récemment par l'économiste sénégalais Felwin Sarr sur la vocation des musées d'ethnologie dans le futur - là.
"En Europe, les musées sont les héritiers des cabinets de curiosités. Et se sont pensés comme le lieu où le groupe se constitue et dit son identité à travers des objets. C’est d’abord un musée du « nous ». Puis est venu le moment des conquêtes coloniales. Paris se considérait alors comme la capitale de l’univers et a décidé que toutes les beautés du monde devaient s’y retrouver.
Durant la période coloniale se constituent les musées des « autres », ces musées ethnographiques fabriquent ainsi un discours sur les autres.
Que signifie pour les Européens ce type de musée aujourd’hui ?
Ses fonctions premières ne sont-elles pas frappées d’obsolescence ?
Ne faut-il pas repenser radicalement les fonctions d’un tel lieu ?
En finir avec la catégorie « ethnographique » et renouveler les perspectives ? (...)
(...) Quel sens ces objets pourraient avoir dans une production actuelle, contemporaine, de soi ?
Comment en faire un des combustibles de la forge dans laquelle nous sommes en train de construire un présent et un futur ?
Comment les connecter à des problématiques actuelles ? "