Si on fait simple, on considère que la totalité des milieux dans lesquels nous vivons, peuvent se définir par trois termes :
- la ville, c'est à dire le monde urbain,
- la campagne, c'est à dire le monde rural,
- et l'espace sauvage, c'est à dire le monde difficilement vivable pour les humains.
Cela, c'est la segmentation idéale et forcément simpliste.
Mais dans la réalité, les choses sont évidement plus compliquées.
La ville a envahi la campagne avec la voiture et la maison individuelle - c'est ce que l'on appelle l'urbain diffus.
Et le phénomène ne cesse de croitre - là.
Aujourd'hui, il est de plus en plus difficile de définir ce qu'est la campagne - là, là et là.
Et, de son côté, la forêt longtemps considéré comme espace sauvage, devient de plus en plus un territoire agricole - là.
Aujourd'hui, toutes les frontières sont donc devenues très floues.
Surtout que parallèlement, on constate ...
- ... que la campagne réinvestit la ville, via l'agriculture urbaine notamment - là.
- ... que la forêt devrait réinvestir la ville, - voir, là.
- ... et que l'idée de "réensauvager" les villes est une piste de travail de moins en moins aberrante - voir Rewild City ®.
Alors ...
Alors, et si devant ces constats, nous devions changer le sens de nos réflexions ?
Avant, on mettait l'homme au centre de la réflexion.
Tout partait de lui.
C'était lui le conquérant.
Et si aujourd'hui, on devait mettre le monde sauvage au centre de la réflexion ?
Et si désormais, on inversait nos modes de pensée ?
Et si on partait plutôt du principe que c'est le monde sauvage qui allait s'emparer des mondes dit "civilisés" ?
Et si c'était le "sauvage" qui devenait le conquérant ?
Et si dans les années qui viennent, c'était donc plutôt le sauvage qui s'étendait ? - là.
Dit autrement : et si pour penser l'urbain de demain, on passait de "l'urbain diffus" au "sauvage diffus" ?
Des éléments de réflexions avec "Et si c'était là, qu'il fallait regarder ?"