On le sait tous, les jeunes ont plein de défauts.
Ils ont le nez collés sur leurs écrans.
Ils ne font pas de sport.
Ils ne lisent plus.
Comme si …
Comme si les adultes ne regardaient jamais leur mobile.
Comme si leurs parent lisaient plusieurs livres par mois.
Comme si tous les adultes faisaient du sport.
Mais bon ...
Ce dénigrement récurrent des ados permet aux parents d’éviter de se poser trop de questions sur leur supposée exemplarité.
Voir à ce sujet, "Et si se moquer des ados évitaient de se poser les bonnes questions sur le sport ?"
L'autre problème du dénigrement des jeunes, est que ce qui leur est reproché se révèle souvent faux.
Prenons, le cas de la lecture.
La lecture s’est, en effet, rarement aussi bien portée chez les enfants et les ados qu'aujourd'hui.
En France, plusieurs récentes études montrent que les 7-25 ans lisent de plus en plus et le marché de l’édition jeunesse (hors scolaire et BD) ne cesse de progresser depuis 2017
Au niveau mondial, le marché des livres pour enfants et jeunes adultes devrait, lui, croître en 2022 de près de 5 % (là).
Voir : “Les jeunes réinventent les usages de la lecture.”
Alors comment expliquer cette renaissance ?
C’est très simple.
Les éditeurs jeunesse se sont mis à l’écoute des jeunes en regardant comment ils vivaient.
Ils ont essayé de comprendre leurs références, et notamment ce qu’ils regardaient comme séries, visionnaient comme films ou à quoi ils jouaient sur leurs écrans …
Et ces éditeurs jeunesse ont constaté que les fictions de type “dystopie, uchronie, fantasy, postapocalyptique” sont devenues des références centrales et que les les jeunes privilégient les logiques d’évasion et d’invention".
À partir de là, les éditeurs ont construit des collections de livres répondant à ces imaginaires !!!
C’était pas très compliqué !!
Il suffisait juste d'essayer de comprendre les gamins.
Mais quelle fédération sportive a fait ce travail sur les imaginaires fictionnels de nos gamins ?
Quelle fédération sportive a travaillé sur les imaginaires fictionnels pour essayer de comprendre comment ceux-ci pouvaient, ou non, engendrer de nouvelles pratiques ?
Actuellement, en France on ne demande pas aux jeunes “Vous rêvez de quelle activité pour vous défouler et vous amuser ?”. On leur dit “Vous devez rêver des jeux Olympiques !”
Sauf que non, les jeunes s'en foutent un peu des J.O !!!
Et ils ne sont pas les seuls ! Seulement "26 % des Français ressentent de l’intérêt pour les J.O."
Et c'est pour travailler sur les nouveaux imaginaires du sport, que nous organisons nos quatrièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® le 16 novembre prochain autour de la question "Et si le sport devait s'inventer de nouveaux grands récits ?"