"On entend partout qu’il faut bouger.
Et donc les adultes mettent en place des systèmes destinés à favoriser le mouvement (travailler debout, s’assoir sur un ballon de fitness …)
Le paradoxe est que face à cette injonction de bouger, l'école propose aussi peu d’activités physiques aux enfants aux adolescents.
L'école continue à concevoir des espaces, et plus particulièrement des salles de classe, comme on le faisait dans les années 60 ou 80.
Prenez une salle de classe des années 60 et prenez une classe d’aujourd’hui, vous avez quasiment la même image !!
C’est à dire des rangées de tables derrière lesquelles, on trouve des rangées d’enfants
La place du corps à l’école est ridicule.
Aujourd’hui, bouger dans une salle de classe est mal vu.
Le corps de l’enfant à l’école, c’est un corps contraint.
C’est un corps qui doit rester le plus possible immobile.
C’est très français.
C’est le résultat à la fois d’une longue tradition d’étude organisée autour du livre, et d’un culture judéo-chrétienne qui veut que le corps ne doit surtout pas exulter et encore moins à l’école.
Moi, je pense qu’un enfant en mouvement apprend mieux.
Regardez un enfant apprendre une poésie ; il l’apprend en tournant autour de la table de la cuisine.
Pourquoi à l'école, un enfant ne peut-il pas apprendre en bougeant ?"
Ces propos qui posent la question de la vraie responsabilité de l'éducation nationale française dans le manque d'exercice de nos enfants, sont ceux de la toujours très juste philosophe du sport Isabelle Queval - pour aller plus loin, voir là.
Voir : Et si se moquer des ados, évitait de se poser les bonnes questions sur le sport ?