Imaginons une réunion de designers d'une marque automobile un peu à bout de souffle : "Et si on profitait du succès de l'outdoor pour inventer un concept-car qui transforme la voiture en camp base familiale mobile ? Et on pourrait faire cela avec une marque de sport, ca donnerait une touche dynamique !"
Et ça pourrait donner le concept car Elo, né d’un partenariat Citroën/Decathlon.
"Génial !", diront certains.
"Catastrophique !" penserons nous
Car ce concept n'est pas un "laboratoire d'idées sur le mouvement".
C'est juste un symptôme de plus d'une civilisation incapable de concevoir le contact avec la nature autrement qu'en y accédant en voiture.
C'est l'aboutissement logique de la trajectoire qui après nous avoir fait bitumer les chemins, construit des parkings dans les zones sauvages, aboutit à ce qu’aujourd'hui certains osent imaginer des véhicules optimisés pour que plus personne n'ait à faire d’effort…. même dans des lieux dans lesquels la voiture n’a pas sa place (comme par exemple au bord d’un lac de haute montagne !)
Le concept-car Citroën/Decathlon n'est donc pas un laboratoire d'idées.
C'est un juste bulldozer déguisé en tente.
Un outils pour nous faire croire que hors moteur, point de salut.
Et s'il fallait plutôt prôner toute le contraire ?

