Friday, February 23, 2024

ET SI AUJOURD'HUI, ON RENTRAIT DANS L'ÈRE DU "BRIS-COLLAGE" SPORTIF ET RELIGIEUX ?

Dans un livre sorti en 1999 (), l'ethnologue André Mary créait le néologisme de "bris-collage" pour décrire les nouvelles pratiques religieuses en Afrique faites de plus en plus d'un mélange de références parfois très éloignées les unes des autres.

Il expliquait que cette pratique individuelle du "bris-collage" ne cherchait pas à construire un nouveau syncrétisme religieux, mais juste "la réalisation d’un moi qui assume sa fluidité et son flottement".

Dit autrement, le "bris-collage" religieux c'est "aujourd'hui la religion, je me la fabrique moi-même, je me la bricole et qu'importe si cela est pas très cohérent tant que moi que cela m'aide à vivre".

Question : et si ce que décrit A. Mary à propos des nouvelles pratiques religieuses avec son concept de "bris-collage" s'appliquait aussi à nos nouvelles pratiques sportives ?

Et si on pouvait faire un parallèle entre les deux pratiques ?

Et si aujourd'hui chacun d'entre nous n'écoutions plus trop les fédérations (les églises), les entraineurs (les prêtres, les imams, les rabbins...) et que nous nous bris-colions nous aussi notre propre religion sportive avec nos propres pratiques et références ? - voir, .

On retrouve en tout cas le même phénomène sociologique :

Le religieux ne disparait pas.

Le sport ne disparait pas.

Ce qui disparait, c'est l'influence des grandes institutions, l'influence de leurs discours globalisant et surtout leur capacité à régir nos pratiques.

Et si donc s'intéresser aux nouvelles pratiques religieuses permettait de mieux comprendre les nouveaux imaginaires et les nouvelles pratiques sportives ?

C'est pour réfléchir à cette question que nous organisons le 13 mars prochain les septième Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "Et si demain les religions changeaient le sport ?"

C'est gratuit - ouvert à tous.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens" ou "Nous venons" si vous venez à plusieurs.