- Dans le cadre de notre réflexion "Qui va construire le sport du XXI° siècle ?"
Lorsqu'en mars dernier est apparu sur les écrans américains, le film "Play to Win" de la marque de lingerie Agent Provocateur, le New-York Times s'était demandé si cette campagne était un progrès ou une régression pour l'image des femmes - voir, là.
La question du NYT était pertinente, mais ce n'est pas celle qui nous intéresse aujourd'hui.
Ce qui nous intéresse nous, c'est la question de savoir qui aujourd'hui est capable de tenir un discours original et éventuellement fondateur sur le sport au XXI° siècle ?
Et il faut bien reconnaitre que sur cette question le spot "Play to Win" à défaut d'être forcément de très bon gout, nous offre des pistes de réflexion.
La plus évidente est évidement celle du rôle du sex dans la construction des imaginaires sportifs.
Mais le sex n'est pas une nouveauté dans la désidérabilité du sport.
Voir :
Chez Transit-City, nous avons même fait depuis plusieurs années du sex un critère incontournable dans nos analyses sur les évolution du sport - voir "Sport : les 6 temps"
Il suffit d'aller aujourd'hui sur Instagram, et de voir le nombre de comptes consacré à l'auto narcissisme musculaire et sexuel, pour comprendre que le cul est central dans la pratique sportive.
Si le sex n'est pas une nouveauté, alors pourquoi s'intéresser à ce spot de pub ?
Pour une raison toute simple.
Pour sa signature "Play to Win".
Voilà, en effet, une signature qui associe deux promesses fortes du sport - le jeu et la gagne.
Mais sans que soient défini ni les règles du jeu, ni l'objet de la gagne.
Soit un total bouleversement de ce qui a fondé le sport officiel depuis deux siècles, avec ses règles, ses lieux, ses temps et ses tenues imposées.
C'est donc la transcription dans le monde du sport de la très contemporaine demande et exigence du "comme je veux, quand je veux, où je veux".
Il y a probablement là, les bases fortes d'un nouveau récit sportif fondé sur la transgression.
On y reviendra.