RAPPEL SALUTAIRE

Là.

ET SI C'ÉTAIT CELA LA NOUVELLE SCHIZOPHRÉNIE SPORTIVE ?

Et si c'était cela la nouvelle schizophrénie des grands équipements sportifs : dépendre de l'aérien, mais se donner bonne conscience avec des arbres ?

Éléments de réflexion avec le récent SoFI Stadium de Los Angeles qui a contribué à repenser et reverdir tout un quartier.

Lire "How SoFi Stadium’s landscape designer is transforming Los Angeles’ urban grid".

On en reparlera là.

ET SI LES DESTINATIONS SPORTIVES DEVENAIENT OPÉRATEURS DE TRANSPORT ?

Dans notre précédent post, nous nous demandions et si les stades devenaient des aéroports ? 

Ce qui pouvait apparaître comme une question provocante et décalée, trouve ces jours-ci un semblant de validation avec l'annonce faite par les promoteurs de Neon, l'un des grands hubs sportifs mondial de demain, de vouloir lancer leur propre compagnie aérienne en 2024 - là.

Évidement, on ne peut qu'être effarés devant l'aberration écologique et énergétique que représente ce projet de ville artificielle dépendant totalement de l'aérien.

Mais cette initiative pose une question pas inintéressante et qui mérite peut-être d'être travaillée.

La question est celle-ci : et si demain gérer un équipement sportif, c'était aussi gérer les réseaux de transports qui y conduisent ?

Dit autrement : et si demain, les gestionnaire d'équipement sportifs devenaient aussi des acteurs de la mobilité et notamment des mobilités actives ?

Pourquoi la dynamique sportive d'un équipement sportif ne devrait-elle pas, en effet, rejaillir sur ses alentours et sur les moyens d'y accéder ?

On en parlera, là.

ET SI LES STADES DEVENAIENT OUVERTEMENT DES AÉROPORTS ?

L'avantage avec les grandes institutions sportives internationales, c'est que plus le monde change ... moins, elles, changent.

Les menaces climatiques, écologiques et énergétiques mises en avant par le GIEC depuis une quinzaine d'années, auraient pu laisser penser que les décideurs de ces institutions et les sponsors qui les financent, allaient les amener à revoir leur façon de penser et d'organiser les grandes compétitions internationales.

Il n'en est rien.

La carte des stades de la prochaine Coupe du monde de football 2026 en est la preuve.

En la regardant, on comprend immédiatement que la Coupe du monde 2026 sera avant tout celle du transport aérien.

Questions : 

- et si demain, les aéroports devenaient des stades ?

- et si demain, les stades devenaient eux-mêmes des aéroports ?

Évidement ça n'arrivera jamais, car cela serait reconnaitre ouvertement que les grandes compétitions internationales dépendent totalement de l'aérien et deviennent malheureusement des aberrations écologiques et énergétiques à l'heure du réchauffement climatique.

On en reparle, là.

ET SI LE SPORT ÉTAIT DEVENU PLUS STRUCTURANT QUE LE TRAVAIL ?

- "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"

- "Et si pour analyser la société, le sport n'était pas assez utilisé ?"

- "Et si le rôle du sport était sous-estimé pour penser les mutations sociétales ?"

Le numérique a déclenché la révolution.

Mais il n'est qu'un moyen technique, comme l'électricité.

Aujourd'hui, c'est le soucis du corps qui devient le nouvel idéal dominant.

- "It's the Afternoon Fun Economy".

Aujourd'hui, c'est le souci du corps et du bien-être qui structure de plus en plus les emplois du temps et les organisations quotidiennes des actifs.

La référence ce n'est plus le cadre sup débordé, c'est l'étudiant qui gère librement son temps et ses activités. "We're turned into student economy".

Là.

Là.

ET SI L'ADAPTATION ÉTAIT L'ENNEMIE DE LA TRANSITION ?

Dans le cadre de notre Prospective Sport Lab ®, nous avons lancé un vaste chantier sur la façon dont le sport pourrait faciliter et accélérer les transitions que nous imposent les crises écologique et climatique - voir Transitions Sport ®.

Mais à face à cette ambition de transitions, émerge auprès d'un certain nombre de nos interlocuteurs l'ambition d'adaptations.

Selon eux, l'urgence pour le sport actuellement ne serait pas de faciliter les transitions, mais bien plutôt de penser ses adaptations aux crises à venir.

Cette idée que la crise écologique est déjà là et qu'ils faudrait mieux chercher à s'adapter plutôt que de lutter contre, on la retrouve en filigrane dans un livre comme "Great Adapations. In the shadow of a climate crisis".

On la retrouve aussi en matière d'urbanisme avec le projet de l'agence MVRDV pour faire face à la montée des eaux à Vancouver - voir "du catastrophique à l'idyllique ?"

C'est aussi l'approche de la BBC avec son travail "Sport 2050 - Futur news from a warmer world" - voir "et si en 2050, le climat devait révolutionner le sport ?"

Pour rendre plus claire l'opposition transition / adaptation, nous avons réalisé les deux slides ci-dessous  afin de tenter de rendre les différences d'ambitions plus évidentes.

Penser sous le prisme de la transition, c'est tenter de chercher en quoi les sports peuvent aider à faire émerger des alternatives plus écologiques.

Penser sous le prisme de l'adaptation, c'est tenter de trouver des solutions qui éviteront aux sports de changer.

La différence n'est pas mince.

Parmi les nombreuses questions induites, celle-là : un équipement sportif demain doit-il aider à la transition - c'est à dire proposer une véritable alternative aux modèles actuels - ou juste tenter de s'adapter en essayant d'être un peu plus écologique ?

Une question qui rejoint et si dorénavant, il n'existait que deux types de sport ?

On en reparlera, là.

ET SI DORÉNAVANT, IL N'EXISTAIT PLUS QUE DEUX TYPES DE SPORTS ?

Nous entrons dans un de ces grands moments de bascule qui nous oblige à revoir nos façons de penser, et notamment de penser le futur.

Ce moment - ce momentum - à un nom : le changement climatique.

Le changement climatique remet tout à plat 

Il remet à plat nos grilles de lecture.

Il remet à plat les récits politiques traditionnels, les récits économiques, ceux de la croissance et ceux du développement.

Il remet donc à plat le récit sportif - là.

En effet, aujourd'hui les nouveaux récits doivent se construire pour répondre à une seule et unique question : quelles grandes transitions doit-on engager très vite pour que notre planète reste vivable ?

Transitions énergétique, transition écologique, transition urbaine, transition mobilitaire ... les chantiers sont énormes.

La question qui se pose à nous est simple : comment le sport peut-il accompagner et accélérer ces nécessaires transitions ?

Parmi les nombreuses questions que posent cette démarche, il y en une qui revient régulièrement : et si maintenant pour penser aux futurs du sport, il fallait faire une distinction entre les sports qui peuvent aider aux transitions ... et les autres ?

On ne va pas ici apporter de réponse.

Mais l'exercice est intéressant à faire, car il incite à penser autrement.

Prenons, par exemple, les sports présents aux Jeux Olympiques d'été, et demandons-nous quels seraient ceux qui aujourd'hui pourraient émettre un vrai discours cohérent pour faciliter et accélérer la transition écologique ? 

Il y aurait sans doute l'athlétisme, l'aviron, le canoë, le cyclisme, le pentathlon, la natation, l'équitation, le triathlon, la voile, l'escalade sportive et le skateboard. Et ce notamment car ces sports offrent des solutions en terme de mobilité décarbonée, 

Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, il reste tout un paquet de sports dont on ne perçoit pas très bien leur capacité à accompagner les transitions. 

Et parmi ces sports, on peut citer le basketball, la boxe, le breaking, l'escrime, le football, le golf, la gymnastique, l'haltérophilie, le handball, le hockey, le judo, la lutte, le rugby, le surf, le taekwondo, le tennis, le tennis de table, le tir à l’arc et le volleyball, 

On ne dit pas que ces sports ne vont pas prendre le virage de la sobriété (de toute façon, ils n'auront pas le choix), on dit qu'aujourd'hui sur la question de la transition écologique, ces sports sont inaudibles.

Et pourtant ...

Et pourtant, c'est sans doute la plus grande question qui se pose aujourd'hui au milieu sportif dans son ensemble et plus particulièrement à celui des fédérations : qu'est-ce que chaque sport va pouvoir et va devoir raconter au XXI° siècle, pour accélérer et faciliter les grandes transitions à venir ?

C'est pour réfléchir à cette question fondamentale que nous avons lancé la démarche Transitions Sport ®. 

Elle s'inscrit dans le prolongement de Et si c'était cela, la nouvelle articulation pour penser le sport ?

ÇA POURRAIT ÊTRE QUOI CES ÉQUIPEMENTS SOUS LE PRISME DE LA TRANSITION SPORTIVE ?

Nous avons récemment lancé notre grand chantier Transition Sport ® - là.

Sa vocation est de se demander comment le sport peut aider à accélérer et faire mieux accepter les grandes transitions qui s'annoncent - là.

Sa vocation est aussi d'inciter à regarder certaines réalités ne relevant pas du domaine du sport, sous un angle un peu différent - voir là.

Cette démarche de réinterroger certains espaces du quotidien peut se révéler parfois assez vertigineuse quand on pense au chemin qu'il va falloir faire pour que les choses changent.

Penser la mobilité active et sportive en ville dense, c'est facile.

Mais c'est quoi penser les territoires périphériques et ses équipements dominés par la voiture sous le prisme de la mobilité sportive et du sport ?

C'est la question que posent les deux slides.

On en reparlera, là.

En attendant, voir Et si on regardait les autoroutes de Mexico, un peu autrement ?

ET SI LES MANIFS DEVAIENT ÊTRE PENSÉES COMME DES ÉVÈNEMENTS SPORTIFS ?

Et si le mouvement de grève d'aujourd'hui était l'occasion de réfléchir un peu autrement aux fonctions des manifestations ?

Et si les manifs étaient vues comme un grand moyen de faire la promotion de la mobilité active ?

Et si les manifs étaient vues comme grand moment de mobilité écologique ?

Et si les manifs étaient pensées comme un grand moment sportif ?

Et si les manifs étaient l'occasion de lutter contre la sédentarité ?

Et si le ministères des Sports et celui de la Santé devaient se réjouir qu'aujourd'hui des centaines de milliers de Français fassent leurs 10 000 pas et plus ?

Et si les grèves et les manifs qui y sont associés étaient en fait de formidables moments pour penser autrement la mobilité et les nouveaux rôles du sport au XXI° siècle ?

Voir : Et si la grève était une superbe occasion pour innover ?

Voir aussi : Et si la révolte devenait un nouveau sport urbain ?

ET SI LA TRANSITION DEVENAIT LE NOUVEAU GRAND RÉCIT DU SPORT ?

Depuis plusieurs années nous avons construit une grille de lecture destinée à analyser le sport à travers ses grandes promesses et donc ses grands récits.

Ces grands récits sportifs ne sont pas alternatifs, mais cumulatifs. 

Les uns et les autres cohabitent et se nourrissent mutuellement d'une façon ou d'une autre.

Le sport est né au XIX° siècle avec la première révolution industrielle la domestication du corps, le chronométrage, le classement ...

La compétition est toujours un des grands récits du sport, mais sa prééminence est fortement remise en cause.

Lorsque le modèle industriel a été une première fois remis en cause à la fin des années 60, avec mai 68 notamment, sont apparues de nouvelles aspiration de libertés et d'autonomie dont Nike a été l'un des porte drapeau.

C'est aujourd'hui le récit majoritaire.  Celui du sport pour soi et son plaisir.

A la fin des années 80, la fin des grands récits politiques, les crises économiques et la montée de l'individualisme fait que le corps revient au coeur des préoccupations. Dans un monde plus dur et plus instable, il faut être mince, musclé, performant et sexy.

Le sex devient ouvertement un des grands imaginaires du sport.

Sous l'influence de l'armée américaine qui avait besoin de garantir à ses engagés que s'ils perdaient un membre, ils seraient toujours aussi performants, de gros effort sont faits aux début des années 90 sur les prothèses.

Les Jeux paralympiques sont depuis venu relayer cette idée qu'un corps handicapé peut-être un corps performant.

Au début des années 2000, les jeux vidéo viennent offrir au sport un nouveau terrain de jeux fait de nouvelles libertés, de nouveaux corps et donc de nouveaux imaginaires.  

Le sport n'est plus associé à la transpiration et à la souffrance, mais au plaisir et au ludique sans efforts.

Avec le combat pour l'émancipation féminine dans de nombreux pays, le sport redevient un moyen d'action politique. Il permet aux femmes d'affirmer leur liberté et leur égalité avec les hommes.

Le sport n'est plus un moyen de contrôle des états sur les corps comme au début du XX°, mais au contraire un formidable moyen de libération et de contestation sociétale.

Le réchauffement climatique vient bouleverser la façon de penser et d'agir dans le monde. Le sport n'est pas épargné par cette révolution des valeurs et des priorités. De nombreuses marques de sport affirment mettre la préservation de la planète au coeur de leur préoccupation.

Aujourd'hui, on en est là.

Mais la révolution industrielle du numérique et la révolution écologique du réchauffement climatique, obligent à réfléchir de façon radicalement neuve aux vocations du sport demain.

C'est ce que nous faisons notamment avec les Rencontres de la Prospective Sportive ®, et plus particulièrement ce que nous avons fait en novembre dernier avec l'ethnologue Philippe Descola autour de la question Et si le sport devait s'inventaient de nouveaux grands récits ?

L'hypothèse que nous faisons, et qui est un de nos grands axes de travail actuel, est que le sport va devoir repenser ses fonctions et ses finalités.

Aucun des 7 grands récits ne va disparaitre, ils vont même continuer à très bien se porter.

Mais ces 7 grands récits ne permettent pas aujourd'hui de bâtir un récit fort capable d'accompagner et de porter le défis des grandes transitions à venir.

C'est pour cela que nous proposons aujourd'hui de réinterroger le sport à travers un nouveau grand récit : celui de la transition.

Le monde est aujourd'hui est à un point de bascule écologique qui appelle un nouveau récit politique et de nouveaux moyens d'actions.

Le récit de la préservation ne va plus suffire.

Il s'agit plus seulement d'essayer de moins polluer.

Il s'agit aujourd'hui d'engager une vraie transition énergétique.

Le sport toujours été le reflet des mutations sociétales et politiques. Il l'ait à toujours accompagner d'une façon ou d'une autre.

Pourquoi le sport ne pourrait-il pas être un des éléments de cette révolution politique en devenant un acteur majeur des transitions à venir ?

C'est pour cela que dans le cadre de notre Prospective Sport Lab ® nous lançons Transitions Sport ®.

Un chantier qui a vocation à se demander comment concrètement le sport peut devenir le facilitateur et l'accélérateur des nécessaires transitions à venir.

Vous voulez en savoir plus sur la démarche Transitions Sports ® ? 

Envoyez-nous un mail ! On répondra à tout le monde.

ET SI ON FAISAIT DU SPORT LE FACILITATEUR DES GRANDES TRANSITIONS ?

Là.

Là.

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Vous voulez en savoir plus sur la démarche Transitions Sports ® ? 

Envoyez-nous un mail ! On répondra à tout le monde.