"A Delhi, les voitures sont à peine plus rapides que les piétons. Depuis le décollage économique du pays en 1991, elles encombrent les routes et les trottoirs au point que les automobilistes roulent de plus en plus lentement, à 18 km/h en moyenne.(...)
Aujourd’hui, plus d’un million de véhicules se vendent chaque année et près de 800 sont mis en circulation chaque jour dans la capitale. Les embouteillages ont bouleversé la vie des 15 millions d’habitants.(...) Depuis l'augmentation du trafic, les avenues sont devenues aussi dangereuses à traverser qu'une autoroute : près de 1 000 piétons meurent chaque année.(...)
D’après les calculs de l’IPRI, il y aurait 146 millions d’infractions au code de la route chaque jour à Delhi. La diversité des modes de transport ne facilite pas non plus la fluidité du trafic. Les grosses berlines doivent se faufiler entre les tricycles à moteur ou à pédales, tout en évitant les chameaux et les éléphants, nombreux pendant la saison des mariages. La municipalité recense plus d’une trentaine de types de véhicule, y compris ceux qu’elle range dans la catégorie « inconnus ».(...)"
Architecture, Mobilité, Nomadisme, Urbanisme, Nouveaux Imaginaires urbains, Nouvelles Fictions, Prospective, Nouveaux imaginaires du corps, Nouveaux imaginaires du sport
Tuesday, January 31, 2012
THE INDIAN MOBILITY BY ... SAMSUNG
Monday, January 30, 2012
6 426 PER KM 2
"6 426 people per km 2, Hong Kong boasts the most densely populated urban center in the world. The reality of sustainable practices, depletion of resources and a shifting global power paradigm pervade media involving China, and its Western syndicate territory, Hong Kong. By making imagery here, I ask viewers to contemplate these issues, but to also see these places as homes; not statistics. As the living cities and infrastructure that address cultural standards and progressive technologies.These photographs do not propose a reality so different from the spin of contemporary media, but asks an audience on the other side of the world, the Western world, to reflect on whether these images provide a surrogate for wonderment or trepidation for a changing global climate and future."
Friday, January 27, 2012
Thursday, January 26, 2012
VILLE ET MOBILITÉ, LA CHINE PEUT-ELLE INVENTER DE NOUVEAUX MODÈLES ?
Côté mobilité, la Chine est devenue en moins de dix ans le plus grand marché automobile de la planète. 150 millions de véhicules devraient circuler en Chine en 2020, contre 6,25 millions en 2000 !!! Une croissance qui se révèle aujourd'hui difficilement soutenable tant sur le plan environnemental qu'énergétique et qui explique que certaines villes prennent des mesures radicales contre la voiture Ca fait à peine quinze ans que les Chinois ont découvert l'automobile et ils en subissent déjà tous les désagréments : très forte pollution, embouteillages monstrueux.
C'est ce qui explique notamment l’importance des investissement faits dans les transports collectifs, et notamment dans les lignes de métro. D'ici à 2016, la Chine devrait construire 89 nouvelles lignes de métro sur plus de 2500 km de réseau. Et depuis quelques mois, on voit aussi réapparaître de nouvelles réflexions notamment autour du vélo (voir là et là)
Parallèlement, le pays a mis sur pied le plus grand réseau au monde de train à grande vitesse. Et même si celui-ci a connu un sérieux coup de frein après l'accident "la Chine transforme son train à grande vitesse en produit d’exportation et l’utilise comme une arme géopolitique pour asseoir sa puissance et renforcer son influence." explique Jean-François Doulet "Au delà de son réseau, la Chine a dessiné le tracé de lignes qui la relieraient à l’Asie du Sud-Est, au Proche-Orient et à l’Europe occidentale." (voir là)
Face à ces développements très rapides, la question que l'on peut se poser est de savoir si la Chine va continuer à copier le modèle de l'Occident (ce qu'elle fait depuis 25 ans), ou si elle va devoir - et pouvoir - inventer des modèles urbains et transports radicalement nouveaux pour faire face à tous les défis qui l'attendent ?
Voir à ce sujet, "La Chine est-elle encore Chinoise ? " et "Qinhai ou la victoire de l'Occident ?", analyses qui semblent démentir la thèse défendue par quelqu'un comme le sinologue François Jullien pour qui la Chine se démarquerait peu à peu du modèle occidental.
On retrouve là une nouvelle fois question de la capacité - ou non - des pays émergents à inventer de nouveaux modèles de croissance. Voir là et là.
Nous aborderons toutes ces questions lors de l'Atelier Transit-City du vendredi 9 mars prochain, avec
Jean-François DOULET, directeur adjoint du Centre franco-chinois Ville et territoire et responsable du Programme Chine de l’Institut pour la ville en mouvement, et qui vient de publier un passionnant "Géopolitique du TGV chinois"
Toutes les infos pratiques, là.
Wednesday, January 25, 2012
ET SI LA FLUIDITÉ URBAINE N'ÉTAIT RÉSERVÉE QU'AUX TRÈS RICHES ?
Tuesday, January 24, 2012
QUAND LE BORDEL CRÉE DE L'INÉDIT QUI FONCTIONNE
"A Lagos, l'espace public est constamment occupé de façon nouvelle. Les trottoirs sont envahis par les colporteurs, les vendeurs de produits alimentaires, les mécaniciens, les tailleurs, le coiffeurs et toutes sortes de petits entrepreneurs. dans l'anarchie ambiante, tous se bousculent pour quelques mètres carré de surface. La vie prospère dans l'engorgement de ces rues.
L'agitation de ces rues et leur activité en général installées en périphérie urbaine doit son origine à une implosion de la banlieue. Dans la métropole nigériane, la banlieue n'est pas limitée à la périphérie de la ville, comme c'est la norme. Elle implose littéralement à l'intérieur de la cité.»
"Situé à l'intersection de la rocade d'Appas Oworonski et du cul de sac de la voie express nord-sud de la ville, Agege Road, le marché d'Oshodi a transformé l'infrastructure de transport existante - une bretelle d'accès inachevée et une voie de chemin de fer presque désaffectée.
Les deux réseaux routiers n'ont jamais été bien relié, le croisement en trèfle a seulement deux feuilles et demi. Les flux automobiles perpendiculaires l'un l'autre s'ignore totalement.»«Et pourtant le système fonctionne - de nombreux services et équipements ont colonisé les bretelles de sorties d'échangeurs. Ils forment une superposition complexe de prestation urbaines - une gare ferroviaire, des arrêts de bus urbains et suburbains, des stations de transport, plusieurs marchés différents, des garages pour véhicules, une école, une église et des centaines voir des milliers de stands en tout genre.Si l'on prend en critère l'efficacité et non la vitesse d'écoulement du trafic cette intersection "avortée" fonctionne extraordinairement bien.Les commerçants et les entreprises de transport du district se sont littéralement appropriées l'infrastructure de transport, la ligne de chemin de fer et Agege Road. Ils ont également entrepris de construire de nouvelles voies et d'établir de nouveaux droits de passage, transformant ainsi une infrastructure en un marché, un lieu stérile en un pole productif.
Perpétuellement rythmé par le trafic ferroviaire, Oshodi se maintient dans un état de flux permanent.A priori rien ne devrait fonctionner et tout fonctionne."
Lagos - Harvard City Project"Lagos, qui peut être vu comme le paradigme et la forme extrême et pathologique de la ville africaine, pose une énigme fondamentale : elle continue d'exister et maintient sa productivité malgré une absence quasi totale d’infrastructures, de systèmes d’organisation et d’aménagements qui définissent traditionnellement la notion de "ville" au sens occidental.Lagos bouleverse toutes les idées reçues sur les caractéristiques essentielles de ce que l'on appelle la "cité moderne". Pourtant à défaut d'un terme plus adaptée, Lagos est bel et bien une ville - et une ville qui fonctionne.La situation urbaine de Lagos, qui se développe, se transforme et s'améliore à un rythme soutenu, permet en effet la survie de plus de quinze millions de personnes.Déplorer les carences de Lagos en matière de systèmes urbains traditionnels revient à occulter les raisons de la pérennité extraordinaire de la ville et d'autres mégapoles comparables. Ces carences ont engendrés des systèmes alternatifs ingénieux et déterminants, qui imposent une redéfinition de certaines notions telle qu'infrastructures de transport, stabilité et même ordre, autant de concepts sacro-saints dans les domaines de la planification urbaine et des sciences sociales connexes.Le fonctionnement de la mégapole de Lagos illustre l'efficacité à grande échelle de systèmes et d'agents considérés comme marginaux, liminaires, informels ou illégaux par rapport au concept traditionnel de ville."
Monday, January 23, 2012
ET SI UNE VILLE FLUIDE ET INTELLIGENTE DEVENAIT VITE CHIANTE ?
Thursday, January 19, 2012
UN CORPS TATOUÉ PLUTÔT QU'UNE VOITURE ?
Wednesday, January 18, 2012
RAILROAD DENSITY / OTHER POINTS OF VIEW
Thursday, January 12, 2012
ET SI C'ÉTAIT DANS ASSASSIN'S CREED QUE S'INVENTAIT LA MOBILITÉ PIÉTONNE DU FUTUR ?
Thursday, January 05, 2012
POURQUOI TANT D'IMAGES ?
" Pour qu’une époque bascule, il faut bien que quel quelque chose de la vraisemblance ou de la ressemblance vacille, que le grand tableau des choses se fissure, se morcelle, éclate dans des directions différentes.Seulement voilà.Dire cet éclatement est une chose, en montrer les réserves d’imagination dont il est porteur : une autre.
On n’apprend pas de la même manière avec les mots et avec les images. On ne lit pas un Altas de la même manière qu’un livre imprimé.
L’archéologie du savoir visuel a au moins un avantage sur l’archéologie du savoir : elle nous rappelle qu’il n’est pas besoin d’être philosophe pour penser, et que la science n’a pas toujours le dernier mot.
Les images sont des échantillons du monde qui appartiennent à tous les hommes. Elles sont une sorte d’inventaire de nos états psychiques et corporels.
Les faire travailler de concert avec le savoir n’est pas seulement ajouter une pierre à l’histoire de l’art, comparer les époques, en jauger les possibilités, c’est comme le fit Aby Arburg (1866 -1929), et à sa suite le philosophe Georges Didi Huberman : accepter de vivre et penser comme un revenant, accepter d’inquiéter et de creuser la mémoire inconsciente des images.Cela conduit à se libérer de la seule emprise de la mélancolie pour faire de la mémoire une véritable mémoire inquiète remontant le temps au double sens du terme, c’est à dire aussi en le découpant autrement."