Architecture, Mobilité, Nomadisme, Urbanisme, Nouveaux Imaginaires urbains, Nouvelles Fictions, Prospective, Nouveaux imaginaires du corps, Nouveaux imaginaires du sport
Thursday, April 29, 2010
TOUT CELA POUR CELA ?
"Selon des statistiques vérifiées ( Philip Bobbitt, Terror and consent, the war for the twenty-first century, New-York, Knopf, 2008), un citoyen des Etats-Unis ne risque pas plus dans sa vie d'être tué par le terrorisme international qu'aux Etats-Unis par la foudre ou une allergie aux cacahuètes. Cela vaut-il vraiment un budget de défense (2008) de 481 milliards de dollars et une "guerre à la terreur" ayant directement coûté, de fin 2001 à fin 2007, 640 milliards de dollars ?"
Extrait d'une note de bas de page lue dans "Les nouveaux dangers planétaires : Chaos mondial, décèlement précoce", de Xavier Raufer qui sera l'un de nos invités lors du prochain Atelier Transit-City organisé sur le thème "Et si l'obsession sécuritaire changeait insidieusement nos rapports à la ville ?"
Monday, April 26, 2010
THE EFFECT OF EYJAFJALLAJOKULL ON THE WORLDWIDE TRANSIT
Publié par EU Infrastructure ce graphique se passe de tout commentaire. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Pour aller plus loin sur le sujet, voir là et là.
Sunday, April 25, 2010
FOUCAULT'S BOOMERANG
Dans le cadre de la préparation de notre prochain Atelier du 6 mai intitulé : " Et si l'obsession sécuritaire changeait insidieusement nos rapports à la ville ?", je voulais vous proposer les quelques lignes ci-dessous issues de "Cities under siege - The new military urbanism" de Stephen Graham, dont je vous avais déjà parlé là, mais qui vient seulement de sortir.
Dans le long extrait ci-dessous, Graham revient sur le travail de Michel Foucault qui avait montré dès le milieu des années 70, comment les stratégies de contrôle et de répression développées par les pays occidentaux dans leurs colonies au XIX et au début du XX° siècle, avaient été peu à peu importées et appliquées dans les pays colonisateurs pour mieux contrôler leur population.
Allant dans le sens des réflexions que nous développons depuis plusieurs années (voir là), il montre comment les politiques de ségrégation urbaine conduites par les Israéliens dans les territoires occupés ou par l'US Army en Irak sont de véritables laboratoires pour l'urbanisme ultra-sécuritaire qui se met peu à peu en place dans un certain nombre de pays (Etats-Unis, Royaume-Unis, France, Afrique du Sud, Inde ... )
"The new military urbanism feeds on experiments with styles of targeting and technology in colonial war-zoness, such as Gaza or Bagdad, or security operations at international sport events or political summits. These operationss act as testing grounds for technology and techniques to be sold on through the world's burgeoning homeland security markets. Through such processes of imitation, explicitly colonial models of pacification, militarization and control, honed on the streets of the global South, are spread to the cities of capitalist heartland in the North. (...)
(...) International studies scholar Lorenzo Veracini has diagnosed a dramatic contemporary resurgence in the importation of typically colonial tropes and techniques into the management and developpment of cities in the metropolitan cores of Europe and North America." (...)
"It is important to stress, then, that the resurgence of explicity colonial stratégies and techniques amongst nation-states such as the US, UK and israel in the contemporary 'post-colonial" period involves not just the deployment of the techniques of the new military urbanism in foreign war zones but their diffusion and imitation through the securization of Western urban life.
As in the ninetheenth century, when European colonial nations imported fingerprinting, panoptic prisons ans Haussmannian boulevard-building through neighbourhood of domestic cities after first experimenting with them on colonized frontiers, colonial techniques today operate through what Michel Foucault termed "boomerang effects". "it should never be forgotten", Foucault wrote,
that while colonization, with its techniques and its political and juridical weapons, obviously transported European models to other continents, it also had a considerable boomerang effect on the mechanisms of power in the West, and the apparatuses, institutions, and techniques of power. A whole series of colonial models was brought back to the West, and the result was that the West could practice something resembling colonization, or an internal colonialism, on itself.
(Michel Foucault, Society must Be defended : lectures at the Collège de France)
In the contemporary period, the new military urbanism is marked by - and, indeed, comprises - a myriad of startling Foucauldian boomerang effect.
"For example, Israeli drones designed to vertically subjugate and target Palestinians are now routinely deployed by police forces in North America, Europe and East Asia. Private operators of US "supermax" prisons are heavily involved in running the global archipelago organizing incarceration and torture that has burgeoned since the start of the "war of the terror". Private military corporations heavily colonize reconstruction contracts in both Iraq and New Orleans. Israeli expertise in population control is sought by those planning securityoperations for international events in the West."
"The construction of sectarian enclaves modelled on Israeli practice by US Forces in Baghdad from 2003, for example, was widely described by US security personnel as the deevlopment of US_style gated communities in Iraq. In the aftermath of the devastation of New Orleans by Hurricane Katrina in late 2005, US Army officers talked of the need to "take back" the city from Iraqui-style "insurgents"."
Que dire de plus, sinon qu'il faut probablement se replonger d'urgence dans "Surveiller et punir" pour mieux comprendre l'urbanisme qui se prépare dans de nombreuses parties du monde ?
Friday, April 23, 2010
ET SI L'ANTARCTIQUE REMPLACAIT LA CISJORDANIE ?
J'avoue que je n'aurai jamais imaginé réunir dans un même post mon intérêt pour les contrées glaciaires et leurs développement dans les décennies à venir (voir là et là), et toute la colère et le dégoût que m'inspire la scandaleuse politique israélienne dans les territoires occupés (voir là et là), sans parler de celle déployée contre les civils à Gaza (voir là ou là).
Et pourtant ...
"Une résolution de l'ONU avait attribué en 2028 toute la partie orientale de la Mer de Ross - incluant les Vallées Sèches - aux israéliens, en échange d'un engagement de leur part à démanteler complètement leurs colonies de peuplement en Cisjordanie.
Marché de dupes, avaient pensé certains. qu'aurait pu offrir cette terre martienne congelée, sans faune, sans flore, écorchée par un blizzard fou, rivetée entre banquise et calotte, écrasé par l'ombre des montages et maculée de gravats volcaniques ? Pas même l'espoir de gisements miniers ! Et pourtant les Israéliens avaient relevés le gant. A la surprise générale, ils avaient accepter la proposition avec panache et, plus surprenant encore, ils avaient tenu leur promesse de libérer les territoires occupés, ce qui avait permis la naissance d'un état palestinien viable. C'était peut-être la première fois qu'ils respectaient une résolution de l'ONU les concernant. Ils devaient donc voir leur intérêt dans cette étrange affaire.
Les colons vivaient dans la vallée de Wright près du lac Vanda. Ils avaient bâti sur les flancs deux complexes architecturaux, de véritable bulles sous abri conçues pour résister aux conditions météorologiques extrêmes. une petite communauté d'intrépides volontaires s'y était installée, constitué de représentants de la plupart des milieux sociaux caractéristiques d'une société moderne. tout ce monde vivait dans de confortables appartements, qu'ils quittaient pour emprunter des rues sous verrière menant à des restaurants, des supermarchés, un cinéma, une piscine, un terrain de sport et même, via un pont couvert, à la seconde cité de l'autre côté de la vallée. Ils ne quittaient leur cocon que pour rejoindre le port, effectuer des missions scientifiques ou travailler dans les serres expérimentales bâties autour du lac." (...) "L'essentiel de la nourriture de la communauté était fourni par le kibboutz responsable des serres, que complétaient une pêcherie et un élevage de
volailles."
Ces quelques lignes sont extraites du dernier roman de Martial Caroff, "Antarctique".
On peut y voir plusieurs choses.
Une bonne nouvelle - même si elle est peu crédible - qui serait le respect par Israël du droit international et la possibilité pour les palestiniens d'avoir un Etat à eux.
Une mauvais nouvelle - beaucoup plus crédible, celle-là - qui serait que la colonisation de l'Antarctique par d'importantes communautés humaines ne soit plus qu'une question d'années, faisant de ce territoire vierge une terre comme les autres, et donc soumise à toutes les exploitations.
Mais, moi ce qui m'a surtout marqué en lisant ces lignes qui se veulent pourtant de pure fiction, c'est que j'y ai un vu une très bonne description du mode de vie actuel des colons israéliens, qui vivent en total autarcie dans leurs colonies et qui circulent sur des routes qui leur sont totalement réservées. Vous remplacez "Ils ne quittaient leur cocon que pour effectuer des missions scientifiques ..." par "Ils ne quittaient leur cocon que pour effectuer des missions militaires de contrôles et de représailles ...", et vous avez la réalité quotidienne de la Cisjordanie aujourd'hui. On est pas très loin de cette autre fiction, seul change le climat.
Thursday, April 22, 2010
THE STADIUM, ONE NEW LABORATORY OF THE PANOPTIC SPACES ?
Et si au même titre que les aéroports (voir là), les stades devenaient les laboratoires des espaces panoptics du XXI° siècle ?
Élément de réflexion avec cet extrait d'une récente enquête du journal l'Equipe sur le Parc des Princes à Paris, le soir de certains matchs du PSG.
"Dimanche, à 21 heures, heure du coup d’envoi, Éric Belleut s’assiéra sur son siège, au centre de la bulle. Face au terrain, des jumelles et un talkie-walkie à portée demain, le regard braqué sur les écrans de contrôle installés devant lui et dans son dos.
Avec 149 caméras disséminées dans tout le stade, plus celles fixées à l’extérieur, le dispositif de surveillance du Parc est unique en France. Rien n’échappe, ou presque, aux différents organes chargés de la sécurisation du Parc et de ses alentours.
Quels sont-ils ? Les forces de police chargées du maintien de l’ordre sur la voie publique (gendarmes, CRS, gardes montées…). Plus les ressources chargées de la sécurité dans l’enceinte du stade : les policiers du Sarij, avec leur commissariat installé sous la bulle, les RG, et pour l’essentiel les stewards et membres de la sécurité du PSG (600 personnes environ). Leur travail est coordonné depuis la bulle par un ancien supporter parisien, aujourd’hui bras droit de Jean-Philippe d’Hallivillée, responsable de la sécurité du PSG."
Plus de détails là.
Ce post est évidement directement liè à notre prochain Atelier : Et si l'obsession sécuritaire changeait insidieusement nos rapports à la ville ?
Monday, April 19, 2010
C'EST QUOI UN MONDE SANS AVION ?
Juste pour rebondir sur l'actualité d'un trafic aérien fortement perturbé par de la simple poussière de volcan et sur mon précédent post, une question toute simple : c'est quoi un monde sans avion ?
Eléments de réflexions avec ces extraits d'un texte de Claude-Marie Vadrot, publié sur Mediapart.
"La paralysie du trafic aérien sur une partie de l’Europe et de la planète pour cause de nuage de cendres islandais, nous offre une merveilleuse occasion d’imaginer ce qui nous attend, d’imaginer l’avenir sur le point d’être fracassé de la mondialisation qui veut tout transporter d’un bout à l’autre de la planète. Quand il n’y aura pratiquement plus de pétrole ou quand il sera devenu si cher qu’il ne représentera plus qu’un luxe réservé à quelques hommes d’affaires et aux chefs d’Etat et de gouvernement."
"Chaque jour une vingtaine de millions de roses débarquent aux Pays-Bas, avec quelques millions d’autres fleurs, en provenance du Kenya, d’Ethiopie, d’Equateur ou du Brésil. Chaque jour des raisins arrivent en France depuis l’Afrique du sud. En France et dans la plupart des pays européens. Chaque jour des haricots verts nous parviennent du Sénégal, du Kenya. En compagnie de petits pois écossés et préemballés. Sans oublier les tomates cerises d’Israël ou les tomates de Chine. Fruits et légumes exotiques, fruits et légumes de contre-saison prennent l’avion et les consommateurs et la planète payent le billet."
"Et nos médias s’interrogent gravement sur les vacances, sur les files d’attente dans les aéroports, sur les vacances gâchées et sur les formalités de remboursements. Sans préciser qu’un jour probablement proche nous devrons, faute de kérosène, renoncer à ces déplacements, courts ou longs qui plombent l’avenir de la planète.
Priver une partie ou la totalité du monde n’est pas un scandale de vacances, juste une préfiguration de ce qui nous attend si nous ne réfléchissons pas à la nature de nos échanges mondialisés."
Autres éléments de réflexions là, et début de réponse peut-être là.
Friday, April 16, 2010
QUAND LE CLEZIO IMAGINE LE VOYAGE EN TRAIN ... DEMAIN
“Les trains sont les caravanes de ce nouveau monde.Ce texte est un court extrait de “Journal de l’an 1” écrit par J-M. G. Le Clezio pour un hors-série consacré à l'Europe publié en mai 1989 par Libération.
Qui aurait imaginé, il y a quelques années, que le train redeviendrait le moyen de transport préféré de la jeunesse ?
Les embouteillages inextricables des grandes villes, l’encombrement du ciel au-dessus des aéroports et peut-être aussi la mode ont tout changé.
L’avion c’est pour traverser l’Atlantique, pour aller au Japon ou en Inde.
Moi, j’aime la nuit dans les trains. La vitre froide où l’on appuie le front en cherchant à découvrir le paysage qui tangue, les lumières qui zèbrent l’horizon, les étoiles qui planent comme au dessus d’un navire.
J’aime entendre le bruit des bogies, le crissement des aiguillages, les ponts, les gares qu’on entrevoit pendant qu’on plonge dans un demi-sommeil.
J’aime les longs corridors vides où l’on fume une cigarette en attendant de regagner l’alvéole de la couchette, allumer la petite veilleuse et lire un livre, les mots qui s’embrouillent dans la mémoire, qui se mêlent au son des roues sur les rails.
Je suis allongé dans mon alvéole individuelle, j’ai laissé seulement la lueur bleue qui éclaire vaguement les murs.”
“Le train est plein de nomades, de gardiens ou de clochards qui errent à travers l’Europe. Abdel me dit qu’ils ne paient pas. Ils ont truqué les tickets magnétiques. S’ils sont pris, il font un ou deux jours de prison et ils recommencent. Ils n’ont pas de but, ils veulent bouger, c’est tout.
Ces trains lancés à trois cents kilomètres à l’heure à travers l’Allemagne, la Hollande, les Flandres, descendant vers le sud de la France, vers Rome, ou vers Barcelone, Malaga avec leurs convois de vaguants, cela a quelques chose d’extraordinaire, d’inquiétant et d’archaïque qui va bien au changement de siècle.
Cela fait penser aux vagabonds du Moyen Age, ou bien aussi à ces trains que capturait Pancho Villa et avec lesquels il avait fait la révolution mexicaine.”
“Ces trains superbes, peut-être la forme la plus achevée du progrès technologique, lancés dans la nuit à travers l’Europe, avec leurs salles vidéo, leurs salons, leurs télévisions et ces milliers d’alvéoles en Plexiglas, transportant ceux qui nient et exècrent le progrès, ceux qui veulent ruiner l’industrie polluante, ceux qui veulent jeter à bas les privilèges des technocrates.
Ce train qui fonce dans la nuit, emportant ses clochards, à travers la nature pillée et brûlée, vers des villes étouffantes, vers des zones désertiques, où ils ne trouveront jamais la liberté, ni l’innocence perdue.”
“Dans le train je marche le long des couloirs, je monte l’escalier vers l’impériale.
Nous traversons en ce moment à 260 kilomètres à l’heure la plaine immense de Westphalie, pareil à une mer dans la nuit.”
J'avais été tellement frappé à l'époque par ce texte, que je l'avais immédiatement saisi sur mon Mac et que je l'ai toujours gardé précieusement. Aujourd'hui je ne le regrette pas, d'abord car ce texte est introuvable, mais surtout parce que c'est, selon moi, l'un des plus beau texte qui n'est jamais été écrit sur le voyage en train.
On peut imaginer que ce texte annonce d'une certaine façon les grands voyages transcontinentaux que nous prépare le XXI° et sur lesquels travaillent déjà les Chinois avec leurs projets de liaisons en train à grande vitesse entre l'Asie et l'Europe. (voir aussi Et cela ressemblera à quoi le voyage dans 25 ans ?)
Thursday, April 15, 2010
EMPILEMENT(S)
"Empilement (n.m.) : accumulation, amas, amoncellement, empilage, entassement, fatras, monceau, pile, superposition, tas."
Et si demain la hauteur et l'hyper-densité se dessinaient autour de la figure de l'empilement de volumes stéréotypés de maisons individuelles ?
C'est en tout cas ce que l'on peut imaginer devant ces maquettes de Sou Fujimoto, Herzog de Meuron et Alessandro Mendini et Silvia Annichiarico.
Et pour ceux qui aiment le kitsch et la couleur, voir l'Inntel hôtel imaginé par WAM Architecten et encours de finition à Zaandam en Hollande.
Sur cette question voir aussi, là et là.
Wednesday, April 14, 2010
DYSTOPIA MEGALOPOLI
Pour rebondir sur Dystopia Favela, je voulais vous proposer ces quelques images de Giacomo Costa, dont je vous avais déjà parler là.
Issues de la série Megalopi, ces illustrations donnent une vision d'autant plus forte de l'hyper-densité possible du futur, qu'elles ne sont pas très éloignées d'une certaine réalité urbaine actuelle photographiée au plus près par des gens comme Floriane de Lassée ou comme Michael Wolf, voir Andreas Gurky.
Tuesday, April 13, 2010
DYSTOPIA FAVELA
Juste pour faire suite à mon récent post sur le rôle de la dystopie dans la prospective urbaine, je voulais vous proposer ces deux images réalisées par Daniel Docu.
On peut y voir soit un décor de jeux vidéo plus ou moins inspiré par la fameuse walled city de Hong-Kong, soit une vision d'une bonne partie des villes du futur.
Rappelons qu'en 2050, la terre comptera 9 milliards d'habitants, dont 6 milliards d'urbains et que parmi ceux-ci, 2 milliards vivront dans des bidons-villes.
Pour aller plus loin sur ces images et ce sujet, voir là, et là.
Sunday, April 11, 2010
BRUITS DE FOND / WHITE NOISE
Quand je suis tombé sur ces photos de William Eggleston, issues de la collection du MOMA, j'ai immédiatement pensé au fascinant " Bruit de fond " de Don de Lillo.
On ne voit rien, on ne sait rien, on imagine juste.
Ces photos sont la face silencieuse des très troublants travaux d'Amy Bennett et de Gregory Crewdson
On ne voit rien, on ne sait rien, on imagine juste.
Ces photos sont la face silencieuse des très troublants travaux d'Amy Bennett et de Gregory Crewdson
Thursday, April 08, 2010
ET SI DUBAÏ DEVENAIT UNE NOUVELLE BASE POUR L'EMPIRE ?
Et si pour sortir de sa crise qui l'a durement frappé, Dubaï devait se transformer en base spatiale ? C'est la très troublante hypothèse faite par Cédric Delsaux avec le troisième volet de sa série "The Dark Lens".
Lire son excellente interview sur les rapports entre la fiction et l'urbanisme, dans la revue Amusement, là.
Extrait :
"Dans une ville comme Dubaï aussi essentiellement superlative (le plus haut, le plus grand, le plus cher, le plus créatif…), même les lieux les plus fous finissent par sembler presque banals.
Devant tant de gigantisme, on finit par douter : tout cela est-il bien réel ?
Je savais d’avance que les personnages de la galaxie Star Wars ne pouvaient que se sentir chez eux ici.
La véritable question que pose cette série est celle de la fiction.
Où commence t-elle ?
Quelle place prend-elle dans notre perception du réel ?
Et enfin, sommes-nous capables de penser le réel sans bâtir au préalable — y compris contre notre propre volonté — une fiction ?"
Et sur ce sujet voir "Et si notre futur urbain était dessiné dans Star Wars ?", mais aussi "Imperial fleet in San Francisco". Et bien sur, là.
Lire son excellente interview sur les rapports entre la fiction et l'urbanisme, dans la revue Amusement, là.
Extrait :
"Dans une ville comme Dubaï aussi essentiellement superlative (le plus haut, le plus grand, le plus cher, le plus créatif…), même les lieux les plus fous finissent par sembler presque banals.
Devant tant de gigantisme, on finit par douter : tout cela est-il bien réel ?
Je savais d’avance que les personnages de la galaxie Star Wars ne pouvaient que se sentir chez eux ici.
La véritable question que pose cette série est celle de la fiction.
Où commence t-elle ?
Quelle place prend-elle dans notre perception du réel ?
Et enfin, sommes-nous capables de penser le réel sans bâtir au préalable — y compris contre notre propre volonté — une fiction ?"
Et sur ce sujet voir "Et si notre futur urbain était dessiné dans Star Wars ?", mais aussi "Imperial fleet in San Francisco". Et bien sur, là.
Wednesday, April 07, 2010
PRODUCTIVE DYSTOPIA
Et si c'était la dystopie, beaucoup plus que l'utopie, qui permettait de mieux imaginer les villes de demain ? C'est à cette question toute simple que tente de répondre "Productive Dystopia", très talentueux clip réalisé par l'équipe de Tomorrow's Thoughts Today.
Le film fut présenté la première fois en octobre 2009 lors du TINAG Festival of Urbanism en introduction à un débat sur l'aménagement de l'east end de Londres. Démarche décapante et salutaire qu'on aimerait voir réaliser plus souvent dans le cadre des débats publics sur l'aménagement urbain.
Tuesday, April 06, 2010
ET SI L'OBSESSION SÉCURITAIRE CHANGEAIT INSIDIEUSEMENT NOS RAPPORTS A LA VILLE ?
Et si les menaces criminelles étaient en train de modifier nos façons de penser la ville ?
Et si l'aéroport était le laboratoire des espaces publics du futur ? (voir là et là)
Et si nous allions vers un nouvel urbanisme hyper-sécuritaire ? (voir là)
Et si Londres, New Delhi et Johannesbourg étaient les modèles des panoptic cities de demain ? (voir là et là)
Et si nous assistions en Amérique latine à la naissance d'un narco-urbanisme ? (voir là et là)
Et si les vraies menaces venaient plutôt des mafias que du terrorisme ?
Et si l'aéroport était le laboratoire des espaces publics du futur ? (voir là et là)
Et si nous allions vers un nouvel urbanisme hyper-sécuritaire ? (voir là)
Et si Londres, New Delhi et Johannesbourg étaient les modèles des panoptic cities de demain ? (voir là et là)
Et si nous assistions en Amérique latine à la naissance d'un narco-urbanisme ? (voir là et là)
Et si les vraies menaces venaient plutôt des mafias que du terrorisme ?
Et si demain, nous devenions tous des Palestiniens ? (voir là)
Et si Orwell et Foucault était les grands penseurs de l'urbanisme du XXI°siècle ? (voir là)
Bref, et si l'obsession sécuritaire changeait insidieusement nos rapports à la ville ?
C'est pour tenter de répondre à ces questions - et à de nombreuses autres - que nous avons invité pour notre prochain Atelier Transit-City qui aura lieu le jeudi 6 mai 2010, Xavier RAUFER qui est, notamment, Directeur des études du Département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines de Paris II , et l'auteur de nombreux ouvrages sur les mafias et les menaces terroristes.
Et si Orwell et Foucault était les grands penseurs de l'urbanisme du XXI°siècle ? (voir là)
Bref, et si l'obsession sécuritaire changeait insidieusement nos rapports à la ville ?
C'est pour tenter de répondre à ces questions - et à de nombreuses autres - que nous avons invité pour notre prochain Atelier Transit-City qui aura lieu le jeudi 6 mai 2010, Xavier RAUFER qui est, notamment, Directeur des études du Département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines de Paris II , et l'auteur de nombreux ouvrages sur les mafias et les menaces terroristes.
L'atelier aura lieu au Pavillon de l'Arsenal de 8 h 45 à 11 heures
21 Bd. Morland 75004 PARIS.
Thursday, April 01, 2010
TWO FLOOR BUS HOTEL
Il y a dans "Le prisonnier d'Azkaban", troisième opus de la saga Harry Potter, un moment particulièrement réjouissant ; celui de la course nocturne du Knight Bus à travers Londres. Un bus mauve qui a la particularité d'avoir trois étages dont le dernier est transformé en dortoir (plus là). Évidement devant ce genre d'images, on se prend à rêver de ce que pourraient être les transports s'ils étaient aménagés autrement que dans une pure logique capacitaire (voir là).
Alors pour poursuivre cette réflexion, et dans la lignée de mon précédent post sur la transformation des wagons en hôtel, je vous propose ces quelques images ci-dessous.
Ces superbes planches de Bus Hotel ont été réalisées par le jeune designer Aristide Antonas.
Voilà en quelques mots, comment il présente son projet. "This project reconsiders the design of an existing two floor bus. The interior space of the bus is transformed to a hostel room containing 7 beds, a water closet and a living room. The chosen vehicle could be a German bus or whatever other type of 2 floor bus with similar dimensions." Mais, à vrai dire les images se suffisent à elles-mêmes.
Et pour continuer à réfléchir sur le bus à impériale du futur, voir A new bus for London.
Voir aussi là, pour comprendre les deux images ci-dessus, et qui - elles - sont plus liées à cela.