Wednesday, February 28, 2024

ET SI DEMAIN, LE SPORT NE SE PRATIQUAIT PLUS QU'ENTRE GENS DE MÊME CONFESSION ?

Dans un tout récent post, mon compère Patrick Roult s'interrogeait sur les façons dont certains pouvaient être tentés de catégoriser les sportifs - voir .

Il évoquait trois figures dont celle du "fidèle", c'est à dire du sportif pour qui le facteur religieux était important.  

Ça pouvait surprendre, car de façon assez commune la pratique sportive n'est pas associé à la pratique religieuse.

Sauf que ...

Sauf que dans la réalité, c'est une toute autre histoire : la religion est l'identité d'un certain nombre de compétitions.

Parmi les historiques au niveau international, on peut citer les Maccabiah Games réservés aux juifs ou les Islamic Solidarité Games ouverts aux seuls musulmans.

On ne va pas ici toutes les lister, ça serait beaucoup trop long, mais on peut quand même s'interroger.

C'est quoi demain le sport, dans un monde où les identités religieuses deviennent de plus en plus importantes ?

C'est quoi demain le sport, dans un monde où les religions sont de plus en plus utilisées par des états pour affirmer leur identité ?  - voir depuis quelques années, la Turquie avec l'islam et l'Inde avec l'hindouisme.

C'est quoi demain le sport, si progressivement les autorités religieuses décident de devenir aussi de véritables autorités sportives ?

On reparlera de tout cela lors des prochaines Rencontres de la Prospective Sportive ® qui auront lieu le 13 mars prochain autour de la question "Et si demain les religions changeaient le sport ?"

Tuesday, February 27, 2024

ET SI LES ÉQUIPEMENTS SPORTIFS DEVENAIENT DES MOSQUÉES ?

Dans notre précédent post, nous bous demandions et si les mosquées devenaient des équipements sportifs ?

Mais on peut retourner la question et se demander si certains équipements sportifs ne sont pas en train de devenir des mosquées ?

C'est en tout cas une question que l'on peut pas ne pas se poser en lisant le très instructif "Quand l'islamisme pénètre le sport" dans lequel Médèric Chapiteaux montre comment certains salles de sports sont devenues des lieux privilégiés de prosélytisme pour une partie de la mouvance islamiste en France.

On reparlera de ce phénomène d'entrisme religieux avec nos trois invités, dont évidement Médèric Chapiteaux, le 13 mars prochain lors des septièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et si demain les religions changeaient le sport ?

Monday, February 26, 2024

ET SI LES MOSQUÉES DEVENAIENT DES ÉQUIPEMENTS SPORTIFS ?

Dans un récent post, nous nous demandions "et si demain la messe devenait un cours d'abdos-fessiers ?"

Si l'interrogation pouvait paraître provocante, elle n'en posait pas moins une vraie question.

Et si demain, les moments de culte et de prières étaient associés à des activités sportives ?

Une réflexion alimentée récemment par la découverte de l'expérience que mènent actuellement onze mosquées d'Istanbul qui proposent à leurs fidèles des cours de gym après la prière de l'après-midi.


Aussi étonnante que cela cela puisse paraître, ces cours de gym s'inscriraient dans une vieille tradition qui voulait qu'à une certaine époque, les mosquées étaient aussi des lieux d'exercices corporels.

Alors, demain les mosquée deviendront-elles les lieux d'un nouvel imaginaire et de nouvelles pratiques sportives ?

C'est un des nombreux thèmes que nous aborderons avec nos trois invités fins connaisseurs des rapports entre l'islam et le sport (voir ci-dessous), le 13 mars prochain lors des septièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et si demain les religions changeaient le sport ?"

Friday, February 23, 2024

ET SI AUJOURD'HUI, ON RENTRAIT DANS L'ÈRE DU "BRIS-COLLAGE" SPORTIF ET RELIGIEUX ?

Dans un livre sorti en 1999 (), l'ethnologue André Mary créait le néologisme de "bris-collage" pour décrire les nouvelles pratiques religieuses en Afrique faites de plus en plus d'un mélange de références parfois très éloignées les unes des autres.

Il expliquait que cette pratique individuelle du "bris-collage" ne cherchait pas à construire un nouveau syncrétisme religieux, mais juste "la réalisation d’un moi qui assume sa fluidité et son flottement".

Dit autrement, le "bris-collage" religieux c'est "aujourd'hui la religion, je me la fabrique moi-même, je me la bricole et qu'importe si cela est pas très cohérent tant que moi que cela m'aide à vivre".

Question : et si ce que décrit A. Mary à propos des nouvelles pratiques religieuses avec son concept de "bris-collage" s'appliquait aussi à nos nouvelles pratiques sportives ?

Et si on pouvait faire un parallèle entre les deux pratiques ?

Et si aujourd'hui chacun d'entre nous n'écoutions plus trop les fédérations (les églises), les entraineurs (les prêtres, les imams, les rabbins...) et que nous nous bris-colions nous aussi notre propre religion sportive avec nos propres pratiques et références ? - voir, .

On retrouve en tout cas le même phénomène sociologique :

Le religieux ne disparait pas.

Le sport ne disparait pas.

Ce qui disparait, c'est l'influence des grandes institutions, l'influence de leurs discours globalisant et surtout leur capacité à régir nos pratiques.

Et si donc s'intéresser aux nouvelles pratiques religieuses permettait de mieux comprendre les nouveaux imaginaires et les nouvelles pratiques sportives ?

C'est pour réfléchir à cette question que nous organisons le 13 mars prochain les septième Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "Et si demain les religions changeaient le sport ?"

C'est gratuit - ouvert à tous.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens" ou "Nous venons" si vous venez à plusieurs.

Wednesday, February 21, 2024

ET SI LA VALEUR TRAVAIL LAISSAIT SA PLACE À LA VALEUR SPORT ?

Quand les métiers du bâtiments n’attirent plus, ils font quoi pour valoriser leurs métiers ?


Ils se comparent à des sportifs.


Et ils se mettent nus pour montrer qu’il sont de véritables athlètes.


Ça veut dire quoi ?


Ça veut dire que la valeur travail en tant qu'idéologie a besoin de se renouveler pour attirer.


Ça veut dire que la valeur sport (à définir) est en train de devenir en ce début de XXI° la valeur dominante à la place de celle du travail.


Et c'est normal.


Chaque révolution industrielle (et le numérique en est une) crée son système de valeur et ses récits.


Depuis deux siècles, c'était le travail qui structurait la société.


Ce n'est plus vrai, car le travail a été incapable de s'inventer de nouveaux récits et de développer de nouvelles promesses plus en phase avec les aspirations sociétales et individuelles.


Les jeunes n'ont pas de problème avec l'effort, ils veulent juste que cet effort leur face du bien.


"Est-ce qu'aujourd'hui le travail me fait du bien ?


"Est-ce qu'aujourd'hui le travail m'épanouit mentalement et physiquement ?"


Heu ...


Et si c'était cela la vraie révolution en cours aujourd'hui ?


Le remplacement du travail par le sport.


Mais c'est quoi une société qui met le corps et le sport au coeur de sa pensée et de son organisation ?


- Et si le sport était devenu plus structurant que le travail ?


- Et si pour analyser la société, le sport remplaçait le travail ?


- Et si demain, c'était le sport qui définissait mon identité ? 


- Et si le sport devenait le grand urbaniste du XXI° siècle ?

Tuesday, February 20, 2024

ET SI DEMAIN, C'ÉTAIT LE SPORT QUI DÉFINISSAIT NOTRE IDENTITÉ ?

Quand les grands récits religieux et politiques ne crantent plus avec nos modes de vie et le système de valeurs qui vont avec - .

Quand le corps est la nouvelle obsession individuelle. 

Quand le corps devient la nouvelle centralité sociale, politique et économique.

Qu'est ce qui définit notre identité aujourd'hui ?

Notre corps ?

Notre pratique sportive ?

Et si la pratique sportive devenait la nouvelle référence identitaire du XXI° siècle ?

On en reparle le 13 mars au matin, .

Monday, February 19, 2024

ET SI LE SPORT ÉTAIT LE GRAND BÉNÉFICIAIRE DU DÉSENCHANTEMENT DU MONDE ?

C'est quoi notre époque aujourd'hui ?

C'est la fin des grands récits religieux qui ont régi nos croyances et nos modes de vies pendant des millénaires.

C'est la fin des grands récits politiques qui ont structuré les visions du monde au XIX et XX° siècle.

Nous vivons la fin des grands récits qui permettaient de penser son quotidien, de penser la société et d'imaginer son futur.

C'est ce que raconte très bien Marcel Gauchet dans "Le Désenchantement du monde - Une histoire politique de la religion" quand il écrit "Nous sommes voués à vivre désormais à nu dans l'angoisse, ce qui nous fut plus ou moins épargné depuis le début de l'aventure humaine par la grâce des dieux".

Chacun d'entre nous à son échelle, doit donc aujourd'hui remplir ce vide du politique et du religieux.

Et si la grande force du sport aujourd'hui était de permettre à la fois à chacun d'entre nous, mais aussi aux institutions, de répondre à ce double vide ?

"Remplir le vide du religieux", et là on voit assez facilement la façon dont le sport peut remplacer la religion avec ses dieux, ses espérances, ses temples, son calendrier ...

"Remplir le vide du politique", et là encore on voit la façon dont le sport est utilisé par les politiques pour cacher la grande vacuité de leurs discours ... 

Dans une société de l'individu chacun est amené à se bricoler ses propres références sportives comme chacun se bricole ses propres références religieuses et politiques.

Chacun se choisit ses dieux, se construit son petit panthéon, son calendrier, ses pratiques, sa diététique ...

Et si donc demain, ce n'était pas tant les religions qui devaient transformer le sport, mais plutôt le sport qui devait transformer les religions ?

On reparlera de tout cela lors des prochaines Rencontres de la Prospective Sportive ® qui auront lieu le 13 mars prochain autour de la question "Et si demain les religions changeaient le sport ?"

Friday, February 16, 2024

ET SI LE SPORT DEVAIT PASSER DU MONOTHÉISME À L'ANIMISME ?

Au sein du de Prospective Sport Lab ®  nous travaillons entre autres sur la question des futurs grands récits du sport, et notamment sur la façon dont les croyances religieuses pourraient inventer de nouveaux grands récits sportifs.


Cette réflexion vient du constat évident que les grands récits qui ont accompagné le sport au XX° siècle ne fonctionnent plus.


Il était évidement tentant dans le cadre de cette démarche de s’intéresser au religieux.


Car les religions sont depuis des millénaires les plus grands émetteurs de récits.


Ce qui fait même dire à certains que "toutes les religions sont des fictions".


Toutes les religions ont du raconter de belles histoires pour séduire.


D’où notre question : les grands systèmes religieux peuvent-ils nous aider à penser les grands récits sportifs du futur ?


Nous avons tenté de répondre ci-dessous


C'est un premier jet qui mérite bien évidement d'être affiné.


Le sport lors de sa création à la fin du XIX° s’assimilerait à une religion monothéiste.


- Un dieu : l’athlète.

- Un temple : le stade.

- Un idéal : la victoire.

- Un système : les fédérations.


C'était le système dominant jusqu'au début des années 70.


A la fin du XX° siècle, avec l’explosion des pratiques libres, le sport s’assimilerait à une religion polythéiste.


- Il n’y a plus un dieu, mais plusieurs dieux (du champion à l'amateur).

- Il n’y a plus un temple, mais une multitude. On peut pratiquer partout.

- Un idéal : la participation et le jeu. 

- Un système : les grandes marques commerciales.


C'est le système dominant actuel, mais que si cherche de nouvelles références et de nouvelles promesses.


Notre hypothèse est que la catastrophe écologique va obliger le sport à se réinventer et à repenser ses finalités autour d'un nouveau grand récit.


Le sport qui s'est pensé jusque-là autour du salut de l'homme, pourrait se penser dorénavant autour du salut du vivant, de tout le vivant .


Le sport deviendrait alors animiste.


- L’homme ne sera plus au centre de tout, il ne sera qu’un élément du vivant.

- La nature a remplacé le temple.

- L’idéal : pratiquer sans abimer le vivant.

- Le système : à construire ...


Cette réflexion se fait dans cadre de la préparation des prochaines Rencontres de la Prospective Sportive ® qui auront lieu le 13 mars prochain autour de la question "Et si demain les religions changeaient le sport ?"

Thursday, February 15, 2024

ET SI LA PRIÉRE DEVAIT ÊTRE CONSIDÉRÉE COMME DU DOPAGE ?

La prière, c’est demander de l’aide à Dieu.


Le dopage, c’est chercher l'aide de la médecine pour augmenter ses performances physiques.


L’éthique du sport veut que tous les concurrents soient égaux.


Mais les sportifs qui demandent l’aide de Dieu ne sont-il pas avantagés par rapport à ceux qui n’ont rien demandé ou par rapport à ceux qui ne sont pas croyants ?


Dans ces conditions ...


... pourquoi la prière ne pourrait-elle pas être assimilée à de la tricherie ?


... pourquoi la prière ne pourrait-elle pas être considérée comme un acte de dopage déloyal face aux athlètes qui ne sont pas croyants ?


En quoi la créatine ou l’EPO qui ont des fonctions physiologiques bien précises, seraient-elles plus dopantes que l’appel à un Dieu qui est lui supposé avoir tous les pouvoirs ?


On en reparle le 13 mars, .

Wednesday, February 14, 2024

ET SI C'ÉTAIT AUSSI CELA PENSER LE FOOT DEMAIN ?

Un 11 chrétien contre un 11 musulman ?

Des joueurs d'une même équipe déterminés selon leur religion ?

Et si c'était ce genre d'analyse qu'il fallait avant tout craindre pour demain ?

On y reviendra plus longuement, .

Monday, February 12, 2024

ET SI DORÉNAVANT, LE SPORT PROMETTAIT LA MÊME CHOSE QUE LES RELIGIONS ?

L'imaginaire de la lévitation a longtemps été accaparé par les religions, et notamment par l'église catholique qui y voyait l'illustration d'une extase mystique.

Dans les années 80, la lévitation a basculé dans le champ du sportif, notamment sous l'influence de Michael Jordan et du marketing de Nike qui a fait du basketteur de Chicago un homme s'élevant clairement plus haut et plus longtemps au dessus des autres. 

Le panier de basket avait remplacé la croix, mais le discours était similaire : la lévitation était réservée à "ceux qui y croient plus que les autres".

C'est à cette idée très élitiste qu'aujourd'hui la marque de sport Brooks semble vouloir s'attaquer avec sa nouvelle campagne "Gravity had a good run" qui promet, ni plus ni moins, la lévitation pour tous - voir le spot.

Désormais plus besoin d'y croire plus que les autres, il suffit de pratiquer !!!

D'où la question ...

Et si aujourd'hui, le sport permettait à tous les pratiquants d'accéder à ce que les religions ont longtemps promis aux seuls croyants ?

On en reparle le 13 mars à l'occasion des septièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® qui auront pour thème "Et si demain, les religions changeaient le sport ?"