ÇA RESSEMBLERAIT À QUOI UN MONDE DE CULTURISTES ?

Là.

ET SI APRÈS ÊTRE DEVENUES DES STADES, LES VILLES DEVENAIENT DES SALLES DE MUSCU ?

Avec l'émergence du jogging au mitan des années 80, les villes ont commencé à se transformer en stades.

L'actuelle et croisante fascination pour le muscle vont-elles maintenant aussi les transformer en d'immenses salles de musculation ?

On peut se poser la question quand on constate que ce type d'équipement attire aujourd'hui de nouvelles populations, comme les femmes et même les enfants.

Il faut à ce propos lire le témoignage d'une certaine Marisol publié dans un récent reportage du NYTimes qui nous fait comprendre que la fréquentation de ces équipements extérieurs recouvre aujourd'hui des motivations très éloignées de la gonflette et du narcissisme.

"S'entraîner dans un terrain de jeu de la ville peut être intimidant. Voir un groupe de gars ressemblant à Hulk dépenser beaucoup d'énergie souvent agressive pourraient dissuader certaines jeunes mères de se joindre à eux, mais pas Marisol Gonzalez, 28 ans, qui amène maintenant ses trois enfants, âgés de 5, 10 et 12 ans, avec elle à Motivational Monday. 

« Mes enfants sont la raison pour laquelle je suis venue ici » explique-t-elle. « Je ne pense pas que j'aurais pu venir par moi-même. J'avais l'impression de n'appartenir nulle part. 

Mes enfants changent mon point de vue.

Je n'ai qu'un seul garçon et je veux qu'il voie tous les exemples de ce qu'un homme devrait être. 

Et pour que mes filles voient aussi qu'un homme n'est pas seulement agressif et incapable d'exprimer ses émotions. »

Parfois, les hommes arrêtent leurs séances d'entraînement pour aider ses enfants à faire leurs devoirs pendant qu'elle s'entraîne, a-t-elle expliqué" - là.

On est très loin de la caricature dans laquelle certains veulent continuer à enfermer ceux qui fréquentent ce genre d'équipement ...

On en reparlera le 6 février lors des Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® organisées autour de la question "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?" 

ET SI DEMAIN LES VOILEUX CHANGEAIENT DE MUSCULATURE ?

La pratique sportive change le corps.

Le haut niveau transforme encore plus le corps.

Qu'aujourd'hui les athlètes soient plus affutés, plus forts, plus musclés que les athlètes d'il y a une trentaine d'années, c'est une évidence.

La compétition amène au toujours plus - voir l'évolution du physique des rugbymans.

Et on peut imaginer que demain la recherche de performance, fasse apparaître des corps très atypiques car formatés pour une discipline - "c'est quoi demain, un corps pour gagner ?"

Ce qui est beaucoup plus rare, c'est que le groupe de muscles à la base d'un sport soit amené à changer radicalement.

C'est pourtant ce qui arrive actuellement dans la voile avec l'America's Cup.

Historiquement le point fort des voileux, c'étaient les épaules et les bras.

"Gros bras, petites jambes" entendait-on souvent.

Les choses ont commencé à changé en 2010 quand Frank Camas a installé un vélo sur le trimaran Groupama - voir "la voile, un sport de pédale ?"

Les AC 75 de l'América's Cup ont accéléré les choses depuis cinq ans avec la nécessité sur ces voiliers de fournir de l'énergie pour régler les foils.

Les jambes fournissant en moyenne 30% de plus d'énergie que les bras, les AC 75 sont dotés chacun de quatre vélos - voir "Rise of cyclor"

Il ne s'agit donc aujourd'hui plus seulement pour les voileux de faire du vélo pour entretenir sa forme, mais véritablement de pédaler pour faire avancer le bateau.

Ça change la façon de s'entrainer.

Les marins néo-zélandais s'entrainent désormais dans des vélodromes - là.

Et ça change radicalement le groupe de muscles à faire travailler.

Va-t-on demain, vers des voileux dotés de physique de pistard ?

Peut-être ...

Mais au delà de cette mutation des marins, reste une question de fond : se dirige-t-on dans les années qui viennent vers des transformations radicales de la physionomie des sportifs de très haut niveau ?

Avec le haut-niveau, doit-on s'attendre à voir émerger ...

... de nouvelles morphologies ?

... de nouvelles musculatures ?

... des perfect, freaky olympic bodies ?

On en parlera forcément lors des Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® organisées le 6 février prochain autour de la question "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?"

ET SI DEMAIN UN VOILEUX, C'ÉTAIT UN ASTRONAUTE COUCHÉ PERDANT SES MUSCLES ?

Il y a un sport fabuleux : la voile.

Il y a une compétition exceptionnelle et toujours passionnante : le Vendée Globe.

Et il y a surtout des femmes et des hommes qui tentent de dompter au mieux leur monture pour aller vite ... toujours plus vite.

Et puis, il y a le quotidien de ces marins.

Et ça peut donner cela.

"On ne peut plus trop se déplacer, on passe beaucoup de temps assis ou allongé parce qu’il n’y a pas trop le choix, et je sens que j’ai moins de muscles dans les jambes, forcément ! 

C’est vraiment très différent par rapport à mes autres Vendée, il faudra presque que je fasse comme une rééducation physique au retour, ça va être difficile ! 

J’ai des petits patchs d’électrostimulation à bord, je pense que je vais en faire sur le retour dans l’Atlantique, pour remuscler mes jambes !"

    Samantha Davies - Initiative-Coeur

"Tout à l’heure, je suis resté sur le pont, j’ai pu profiter : ce sont des petits moments de bonheur qui offrent une belle alternative à nos vies tout enfermée." 

                Boris Herrmann - Malizia - Sea explorer  

Enfermé, couché, perdant des muscles ... 

C'est quoi un marin du Vendée Globe dans quelques années ? Un astronaute ?

En tout cas, quand on rapproche les images des deux univers, on y est déjà...

Pour prolonger la réflexion, voir :

- Dormir au travail,

- Mobilité confinée / un Imoca.

- Avachis, nomades et hyper-connectés.

CE SONT QUOI DEMAIN LES PROMESSES DE L'ÉCONOMIE DU MUSCLE ?

De quoi les muscles sont-ils censés nous protéger demain ?

On en parle le 6 février, là.

ET SI LA PROCHAINE RÉVOLUTION DE L'ÉCONOMIE DU MUSCLE S'APPELAIT OZEMPIC ?

L'Ozempic est un produit pour maigrir qui fait actuellement un malheur aux Etats-Unis et dans certains pays européens.

L'explication de ce succès est simple : il permet de perdre du poids sans faire d'efforts grâce une  hormone de satiété, la semaglutide.

La promesse apparait idéale à beaucoup : pas besoin de faire de sport, il suffit de s'injecter une dose dans le ventre régulièrement.

Il peut être vu comme un de ses nouveaux produits de l'économie de la flemme.

C'est donc un médicament qui menaçait d'affaiblir une partie marché du sport, et notamment celui des salles de sport très fréquentées par les personnes qui cherchent avant tout à perdre du poids - voir :  c'est quoi penser le sport dans une société du moindre effort ?

Sauf que  ...

Sauf que l'Ozempic révèle dès aujourd'hui une grosse faiblesse : s'il fait perdre du poids, il fait aussi perdre du muscle.

Et cette perte de muscle peut se révéler dangereuse pour de larges pans de la population, notamment les femmes ménopausées et les plus de 65 ans ! 

Une réalité qui a incité certains réseaux de salles de sport comme Equinox, à proposer des programmes spéciaux de musculation pour les gens qui prennent de l'Ozempic.

Voir "On Ozempic ? You need a strategy !"

En gros, on se retrouve dans la situation inverse de celle que beaucoup craignaient : non seulement les nouveaux produits amaigrissants ne devraient pas affaiblir le marché du muscle, mais pourrait au contraire le renforcer !!!

Et ce en attirant à lui deux populations a priori peu intéressées par la musculation : les femmes ménopausées et les seniors !

Et si demain, la muscu devenait un sport de vieux ?

On y reviendra le 6 février lors des Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® organisées autour de la question "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?"

ET SI L'ÉCONOMIE DU MUSCLE N'AVAIT RIEN À VOIR AVEC LE SPORT ?

Et si l'économie du muscle dépendait du monde de la fiction ?

Et l'économie du muscle dépendait d'imaginaires qui n'avaient rien à voir avec la performance sportive ?

On en reparlera longuement le 6 février, là.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".

ET SI LE CROSSFIT ÉTAIT DÉJÀ EN PASSE DE SE RINGARDISER ?

L'économie du muscle change et évolue vite.

Elle change et évolue vite car les imaginaires changent et évoluent vite eux aussi.

Et que l'économie du muscle reflète toujours les imaginaires de son époque.

Aujourd'hui, le wellness est un imaginaire de plus en plus dominant.

Alors l'économie du muscle s'adapte.

Quand à la fin des 90, Greg Glassman invente et lance le CrossFit, c'est pour répondre à l'essoufflent du modèle des cours de fitness développés par les salles de sport au début des années 90 sous l'impulsion de stars comme James Fonda.

Avec le CrossFit, Glassman mélange gym, haltérophilie et fitness et réussit à séduire beaucoup d'hommes attirés par le côté gros bras des exercices.

Et c'est rapidement devenu un vrai succès !!  

Aujourd'hui, la marque vaut plusieurs milliards et se pratique dans plus 12 000 salles répartis dans 140 pays.

Sauf que ...

Sauf que le modèle est déjà en train d'être remis en cause.

Remis en cause par son propre fondateur, Greg Glassman, qui avait été viré de sa société suite à des soupçons d'harcèlements sexuels en 2020.

Mais aujourd'hui, il revient.

Et il revient avec un modèle ayant clairement vocation à ringardiser le CrossFit.

Son nouveau produit appelé MetFlix est une reprise des grands principes du CrossFit, mais avec de très forts accents mis sur la santé et la prévention.

Voilà ce qu'on peut lire sur le site de MetFlix

"À quoi ressemble l'évolution de la méthodologie de Greg Glassman ? Nous allons plus loin. Nous prenons ce que nous avons construit avec CrossFit et nous l'aiguisons en un outil qui peut couper les épidémies de maladies chroniques qui tuent des millions de personnes et met les nations en faillite.

Nous parlons d'une reconstruction de l'industrie du fitness qui ne prépare pas seulement les gens à l'inconnu et à l'inconnaissable, mais qui combat et inverse activement les principales causes de décès dans le monde - le diabète, les maladies cardiaques, l'obésité, et plus encore."

Dis autrement : fini la gonflette, place au wellness, voir carrément au médical.

On retrouve là les influence du wellness, du health care et de la notion de longevity qui deviennent omniprésentes dans de plus en plus de secteurs économiques actuellement aux Etats-Unis (là), et notamment dans l'immobilier - là.

Le sport a mangé le monde.

Le wellness est en train de manger peu à peu le sport. là

Et MetFlix fait partie de ces acteurs qui contribuent à cette mutation.

C'est pour essayer de mieux comprendre ces mutations que nous avons organisé les prochaines Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® qui auront lie le 6 février prochain, autour de la question "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?"

Toutes les infos, là.

ET SI ON ESSAYAIT DE MIEUX COMPRENDRE L'ACTUELLE OBSESSION POUR LE MUSCLE ?

Les prochaines et quatrièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® auront pour thème "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?"

Elles auront lieu le jeudi 6 février 2025, de 8h30 à 13 h au Petit Bain.

Les 4 séquences de la matinée.

- François BELLANGER, fondateur de Transit-City et animateur du Prospective Sport Lab ®.

- Patrick ROULT, chef du Pôle Haut Niveau de l'INSEP.

- Guillaume VALLET auteur de "La Fabrique du muscle". 

- Henri de VISME, patron du groupe FizFab et de Laroq, premier fabriquant français de matériel de sport pour la préparation physique et le fitness. 

Les Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® ont lieu au Petit Bain à Paris de 8h30 à 13 h.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".

ET SI ON REGARDAIT UN PEU PLUS SOUVENT EN HAUTEUR ?

Après les pieds d'immeubles, là, les étages, là, suite et fin de notre trilogie sportivo-architecturale new-yorkaise avec les hauteurs.

Ou quand la sportivité d'un immeuble tient parfois à la façon d'imaginer un peu autrement la fonction et la rentabilité des espaces.

- Et si on lançait un Label de Performance Sportive des bâtiments ® ? 

- Et si désormais, on devait tout considérer comme un équipement sportif ?

ET SI ON SE SOUVENAIT QUE LE SPORT A RENDU LA HAUTEUR DÉSIRABLE À NEW-YORK ?

1931.

1931 fut un grande année pour l'urbanisme et l'architecture de New-York.

1931, c'est l'année ou s'ouvrent deux bâtiments emblématiques qui vont transformer le regard sur la verticalité et rendre la hauteur désirable.

1931, c'est l'année de l'ouverture du nouveau Walldorf Astoria sur Park Avenue qui va proposer une multitude de services faisant de cet hôtel une véritable ville verticale.

1931, c'est aussi l'année de la mise en service au sud de Manhattan du Downtown Athletic Club, l'un des plus beaux fleurons de la créativité sportivo-archiecturale.

C'est lui qui, avec le Walldorf, va rendre véritablement désirable la verticalité.

C'est lui qui va faire comprendre que la hauteur peut-être un formidable moyen pour inventer de nouveaux espaces et nouvelles promesses urbaines. 

Il faut dire que le bâtiment est exceptionnel 

Il a le génie d'associer dans une tour 

    - un parcours de golf au 7° étage,

    - un gymnase au 8°,

    - une salle de boxe au 9°,

    - un espace médecine du sport au 10°,

    - une piscine au 12°

    - un jardin au 17°

    - et une multitude d'autres activités sportives (squash, billard ...)           

Les restaurants et les chambres d'hôtels réservés aux membres du club étaient installés dans les étages supérieurs.

Le Downtown Athletic Club offre une nouvelle histoire associant hyper-densité et bien-être.

Rem Koolhaas l'explique très bien dans "Delirious New York".

“Le Downtown Athletic Club, une tour de 160m de haut (38 étages) construite en 1931 à la pointe sud de Manhattan. 

De grands motifs abstraits de verre et de brique rendent sa façade impénétrable et presque impossible à distinguer des gratte-ciel conventionnels qui l’entourent.

Cette sérénité cache l’apothéose du gratte-ciel comme culture de la congestion. 

Le club représente la conquête achevée, étage par étage, du gratte-ciel par l’activité sociale, il est un condensateur social constructiviste : une machine à engendrer et à intensifier les modes de rapports humains les plus désirables tels qu’envisagés par l’american way of life.
 
Les niveaux bas regroupent les activités sportives traditionnelles : courts de hand-ball et de squash, intercalés entre bains et vestiaires. 

Au 7e étage terrain de golf couvert reproduisant la campagne anglaise. Extirpée dans un premier temps de la métropole, la nature ressuscite maintenant à l’intérieur du gratte-ciel, réduite à n’être plus qu’une des innombrable strate, un service technique qui apporte un peu de fraicheur dans la vie harassante des citoyens de la métropole. Le gratte-ciel a transformé la nature en super-nature. 

Au 8e étage le gymnase, au 9e ring de boxe et bar à huitres, au 10e médecine sportive, bronzage et barbier, au 11e vestiaires de la piscine du 12e. Les cinq autres niveaux sont consacrés aux repas, à la détente et aux contacts sociaux (restaurants, salons, fumoirs, bibliothèque, roof garden). 

Du 20e au dernier étage les chambres des membres du Club. 

A noter que l’ensemble est exclusivement masculin, les femmes ne pouvant accéder qu’au restaurant du 13e étage… 

L’ascension à l’intérieur du Downtown Athletic Club correspond à une progression dans la subtilité et l’originalité des programmes proposés par chacune des plates-formes. Dans une chorégraphie abstraite, les athlètes du bâtiment font la navette entre ses trente-huit « parcelles » en une séquence dont le fortuit dépend du seul garçon d’ascenseur - , chaque parcelle étant équipée d’un appareillage techno-psychique pour le remodelage des hommes."

Le "Downtown Athletic Club" est la preuve qu'un bâtiment dédié aux sports peut avoir un vrai rôle d'innovateur urbain et architectural.

Il est l'ancêtre oublié du wellness real estate qui émerge actuellement - là.

Et surtout, et encore aujourd'hui, il montre que l'on peut penser de façon radicalement nouvelle ce que l'on appelle un équipement sportif.

Et c'est pour tenter de retrouver cette créativité et inciter à mettre beaucoup plus le sport au coeur de la réflexion sur les bâtiments, que nous lançons notre démarche pour aboutir à la création d'un Label de Performance Sportive des bâtiments ®.  

ET SI LE SPORT OBLIGEAIT À CHANGER L'ACCÈS AUX IMMEUBLES ?

Quand marcher dans les rues de New-York vous incite parfois à vous poser des questions sur l'inadéquation de l'accès aux immeubles avec les nouvelles pratiques de mobilité.

Et si pour changer les choses, on devait dorénavant analyser les bâtiments sous le prisme du corps en mouvement ?

Les explications :

- Et si on lançait un Label de Performance Sportive des bâtiments ® ? 

- Et si désormais, on devait tout considérer comme un équipement sportif ?