Wednesday, December 04, 2024

ET SI ON SE SOUVENAIT QUE LE SPORT A RENDU LA HAUTEUR DÉSIRABLE À NEW-YORK ?

Pour prolonger le précédent post sur l'accès aux immeubles new-yorkais - -, il est sans doute bon de rappeler que New-York fut à une époque à la pointe de la créativité en matière d'incorporation du sport dans les buildings.

L'un des plus beaux fleurons de cette créativité sportivo-archiecturale fut le "Downtown Athletic Club" construit en 1931 au sud de Manhattan.

Un bâtiment exceptionnel qui eu le génie d'associer dans une tour 
    - un parcours de golf au 7° étage,
    - un gymnase au 8°,
    - une salle de boxe au 9°,
    - un espace médecine du sport au 10°,
    - une piscine au 12°
    - un jardin au 17°
    - et une multitude d'autres activités sportives (squash, billard ...)           

Les restaurants et les chambres d'hôtels réservés aux membres du club était installés dans les étages supérieurs.

Avec le Walldorf Astoria, le Downtown Athletic Club fut l'un des bâtiments qui a su rendre la hauteur désirable au début du XX° siècle. 

Il a permis d'inventer  une nouvelle histoire urbaine fait d'hyper-densité et de mélange d'activités pensées autour du bien-être.

L'architecte Rem Koolhaas explique cela très bien dans son incontournable "Delirious New York".
“Le Downtown Athletic Club, une tour de 160m de haut (38 étages) construite en 1931 à la pointe sud de Manhattan. 
De grands motifs abstraits de verre et de brique rendent sa façade impénétrable et presque impossible à distinguer des gratte-ciel conventionnels qui l’entourent.
Cette sérénité cache l’apothéose du gratte-ciel comme culture de la congestion. 
Le club représente la conquête achevée, étage par étage, du gratte-ciel par l’activité sociale, il est un condensateur social constructiviste : une machine à engendrer et à intensifier les modes de rapports humains les plus désirables tels qu’envisagés par l’american way of life.
 
Les niveaux bas regroupent les activités sportives traditionnelles : courts de hand-ball et de squash, intercalés entre bains et vestiaires.
 
Au 7e étage terrain de golf couvert reproduisant la campagne anglaise. Extirpée dans un premier temps de la métropole, la nature ressuscite maintenant à l’intérieur du gratte-ciel, réduite à n’être plus qu’une des innombrable strate, un service technique qui apporte un peu de fraicheur dans la vie harassante des citoyens de la métropole. Le gratte-ciel a transformé la nature en super-nature. 
Au 8e étage le gymnase, au 9e ring de boxe et bar à huitres, au 10e médecine sportive, bronzage et barbier, au 11e vestiaires de la piscine du 12e. Les cinq autres niveaux sont consacrés aux repas, à la détente et aux contacts sociaux (restaurants, salons, fumoirs, bibliothèque, roof garden). 
Du 20e au dernier étage les chambres des membres du Club. 
A noter que l’ensemble est exclusivement masculin, les femmes ne pouvant accéder qu’au restaurant du 13e étage… 
L’ascension à l’intérieur du Downtown Athletic Club correspond à une progression dans la subtilité et l’originalité des programmes proposés par chacune des plates-formes. Dans une chorégraphie abstraite, les athlètes du bâtiment font la navette entre ses trente-huit « parcelles » en une séquence dont le fortuit dépend du seul garçon d’ascenseur - , chaque parcelle étant équipée d’un appareillage techno-psychique pour le remodelage des hommes."
Le "Downtown Athletic Club" est la preuve qu'un bâtiment dédié aux sports peut avoir un vrai rôle d'innovateur urbain et architectural, et qu'il peut inciter à penser de façon radicalement nouvelle ce que l'on appelle un équipement sportif.

Il est l'ancêtre oublié du wellness real estate qui émerge aujourd'hui - .

Et c'est pour tenter de retrouver cette créativité et inciter à mettre beaucoup plus le sport au coeur de la réflexion sur les bâtiments, que nous lançons notre démarche pour aboutir à la création d'un Label de Performance Sportive des bâtiments ®.