Wednesday, September 30, 2015

ET SI LES ROBOTS TUAIENT LA CLASSE MOYENNE ?

"42% - Au sein du marché de l’emploi français, 42% des métiers présentent une probabilité d’automatisation forte du fait de la numérisation de l’économie. Pour la première fois, les métiers automatisables ne sont pas uniquement les métiers manuels. Des tâches intellectuelles de plus en plus nombreuses sont prises en charge par les outils numériques.  
3 millions - C’est le nombre d’emplois qui pourraient être détruits par la numérisation à l’horizon de 2025. Une telle évolution déstabiliserait en profondeur les classes moyennes françaises, car de nombreux emplois de services seraient touchés." 
"La vague de transformation digitale à l’oeuvre depuis les années 2000 pourrait être aux cols blancs dans la décennie à venir, ce que la mondialisation et l’automatisation industrielle ont été aux cols bleus dans les années 1980-1990." 
Des chiffres et des tendances tirés du rapport "Les classes moyennes face à la transformation digitale" réalisé par le cabinet Roland BergerC'est dans la lignée de "Fin du fordism, fin de la classe moyenne ?"

Vous pouvez aussi lire les trois récentes et stimulantes études du BCG
- "The Robotics Revolution : The Next Great Leap in Manufacturing", 
- "The Rise of Robotics"
- "Man and Machine in Industry 4.0".

On en reparle le 3 décembre prochain lors de notre Atelier "Où s'invente le travail de demain ?"

Tuesday, September 29, 2015

ET SI LES MAKERS SPACES ÉTAIENT DÉJÀ ... DÉPASSÉS ?

Et si les makers spaces devaient bientôt être remplacés par des seeing spaces pour être vraiment efficaces ?

Voir les explications de Bret Victor.

C'est une excellente introduction à notre prochain Atelier organisé le jeudi 3 décembre autour de la question "Où s'invente le travail de demain ?"

Thursday, September 24, 2015

DES DRONES ET DES IMPRIMANTES 3D COMME AVENIR DU TRANSPORT EN AFRIQUE ?

Dans un récent post, je vous parlais des réflexions engagées pour développer un réseau de drones en Afrique afin de ne plus dépendre d'un réseau routiers globalement en piteux état - voir "et si les drones redessinaient les routes africaines ?"

L'idée fait son chemin et certains cabinet d'architecture comme Fosters travaillent concrètement sur des projets de droneport - voir "Proposal for Droneport Project".

A retenir deux idées :
- d'abord, celle de sauter l'étape voiture via le drone,
- ensuite, celle de construire ces droneports de façon light via des imprimantes 3D.

Dit autrement, et si grâce aux drones et aux imprimantes 3D l'Afrique pouvait sauter l'étape des infrastructures lourdes, fixes et couteuses pour déployer et inventer de nouveaux concepts de mobilité, de construction et de distribution ?

En terme de construction, on est dans la lignée de :
- "entre drones et imprimantes 3D, c'est quoi un chantier demain ?"
- "et si les écolos inspiraient la Nasa ?"
- "et si les futures bases spatiales étaient imprimées sur place ?"
mais, cette fois-ci, au service des plus défavorisés.

Et dans le prolongement de ces questions, on peut se demander si l'Afrique ne va pas inspirer une nouvelle réflexions à la fois sur le transport logistique, mais aussi sur la façon de construire à très bas coûts ? - voir - "Et si c'était les pauvres qui obligeaient l'architecture à se réinventer ?"

Et on peut être encore plus prospectif avec "quand les drones vont devenir des usines volantes".

Tuesday, September 22, 2015

ET SI APRÈS "L'UBERISATION", ON PARLAIT DE "LOCALMOTORISATION" ?

L'ubérisation, c'est quand une application mobile déstabilise tout un secteur économique en faisant éclater tous les cadres économiques traditionnels - .

La "localmotorisation", ca sera quand un réseau d'imprimantes 3 D déstabilisera tout un secteur industriel en permettant une production locale et ultra-personnalisée - .

Les deux mots symbolisent la fin du fordism, et c'est pas forcément une mauvaise nouvelle.

On y revient vendredi matin, .

Monday, September 21, 2015

QUAND LOCAL MOTORS TUE LE FORDISM ...

Aujourd'hui nous changeons de civilisation car nous sortons du monde industriel et social né au XIX° siècle et modernisé au XX° siècle avec le fordism.

Cette histoire économique, sociale et politique et les modèles qui leur étaient liés sont en train d'exploser - voir , et .

Cette mutation va changer notre façon de penser le monde - voir "de l'arbre au rhizome

Sur le plan industriel, cette mutation va se traduire par la fin du fordism - voir "nouvelle cartographie industrielle"

Et si cette mutation ne va pas se faire du jour au lendemain, il lui arrive certains jours de s'accélérer.

Ce fut le cas vendredi dernier quand Local Motors a annoncé qu'il sera possible à partir d'octobre 2016 de se faire imprimer sa propre voiture dans une des trois micro-factories installées dans des universités américaines - toutes les détail dans "Pre-Order Your 3 D Printed Car front Local Motors Next Month".

Deux modèles de voitures issus de concours de design seront proposés - plus de détails, 

Deux ans après avoir lancé sa MobiFactory - - un an après avoir imprimé sa première voiture  - -, Local Motors chamboule donc une nouvelle fois la façon de concevoir et de produire une voiture en redonnant la main aux consommateurs en tuant l'usine pour la remplacer par des petites unités de production décentralisées.


C'est toute la chaine de conception de la voiture qui est aussi remise en cause, puisque Local Motors veut réduire le temps de conception d'une automobile de 6 ans à ... moins de 4 mois !

I’ve got the machines. You’ve got the brains. Let’s bring the chocolate and the peanut butter together and let’s make better cars every four months,(...) We want the development time, which is currently about six years, to come down to about four months. Digitally manufacturing a car allows us to adopt new technology as soon as it comes out. That’s what people desire.” expliquait récemment Jay rogers, le boss de Local Motors.

C'est la concrétisation de "quand l'industrie automobile change d'ère, et que cela ressemble à une révolution".

On en reparle plus longuement lors du prochain Atelier organisé le 25 septembre prochain autour de la question "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"


Friday, September 18, 2015

VERS DES VOITURES TENTES ?

Chez Transit-City, on adore les voitures frugales et sportives, et on a un gros faible pour la Méharie - voir  et .

Chez Transit-City, on est aussi persuadé depuis longtemps que le camping est une des pistes d'avenir de l'automobile - voir "le camping comme futur de l'automobile ?", "camping transformer" et "Home is Where You Park It".

Chez Transit-City, on est donc content quand Citroën présente un concept car de voiture frugale et sportive permettant d'y associer une tente - c'est l'image ci-dessus du concept Cactus M, avec les explications .

Mais chez Transit-City, on est aussi persuadé que le camping peut permettre de renouveler la réflexion sur l'habitat - voir "le camping comme nouvel idéal urbain ?" et .

Alors chez Transit-City, on se demande pourquoi la voiture ne deviendrait pas une "maison-tente" comme l'imaginent certains artistes - voir les images ci-dessous et les explications .

La tente ne serait plus une annexe de la voiture. C'est la voiture qui serait une pièce de la tente.

On est dans le prolongement direct de "Si demain les pièces et les voitures ..."

Et sur le rôle du camping dans la pensée urbaine et mobile contemporaine, voir  ou .

Thursday, September 17, 2015

Wednesday, September 16, 2015

FIN DU FORDISME, FIN DE LA DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE ?

La numérisation du monde ne fait pas que changer notre économie, elle modifie aussi notre rapport au monde et donc à la politique.

A l'effondrement du modèle industriel né au XIX° siècle - -, correspond l’effondrement d’une bonne partie des valeurs et des codes politiques nés à cette époque.

C’est en tout cas le constat que fait Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à Paris-I-Panthéon-Sorbonne dans son dernier ouvrage « Radicaliser la démocratie. Propositions pour une refondation ».

Dans un interview accordé au Monde à l’occasion de la sortie de son livre, il expliquait 
« Toutes les institutions sur lesquelles reposait jusqu’à présent notre société sont remises en cause.  
Le suffrage universel perd sa force légitimante du fait de l’abstention, les partis politiques n’ont plus d’adhérents, les syndicats ne représentent plus grand monde, le Parlement ne délibère plus.  
Mais ce n’est pas seulement une crise de l’Etat, c’est aussi une crise de la justice, de la médecine, de l’éducation, du journalisme, de la famille…  
Toutes ces institutions qui fonctionnaient sur des règles établies, routinières, s’interrogent en même temps. C’est cette coïncidence qui nourrit la crise actuelle 
Il faut donc repenser toute l’organisation ­sociale.» (...) 
(...) « Ce dont on a besoin, c’est de montrer la forme politique qui arrive, même si elle n’existe pas, d’imaginer les mots et les institutions qui vont la faire ­vivre. 
Une société a besoin d’horizon. 
Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est une société qui contourne ses institutions, créées au XIXe siècle, en inventant d’autres formes du vivre-ensemble.» plus .
Pour aller plus loin, je ne peux que vous inciter à lire son livre brillant et décapant.

On y reviendra plus longuement lors du prochain Atelier organisé le 25 septembre prochain autour de la question "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"

Tuesday, September 15, 2015

FIN DU FORDISME, FIN DE LA CLASSE MOYENNE ?

Le monde industriel de demain va s’organiser autour de deux grands axes : 

- la production individualisée via l’imprimante 3D - .
- la production automatisée via les robots, les algorithmes et le big data.

Cela va changer tout le tissus économique et industriel dans lequel nous vivons depuis deux siècles

Et cela devrait nous obliger - entre autres - à inventer un nouveau contrat social.

C’est en tout cas la conviction du philosophe Bernard Stiegler, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du centre Pompidou et auteur d’un tout récent « La Société automatique : 1. L’avenir du travail »

Dans un entretien à Libération - - il rappelait récemment quelques réalités sur les mutations industrielles à venir.
(…) «L’automatisation va profondément déstabiliser le marché de l’emploi et les postes créés par les nouvelles activités ne compenseront pas ceux qui seront détruits. On parle de 30% à 50% d’emplois perdus dans les dix à vingt ans, avec une hypothèse extrême, pour les Etats-Unis, de 70% de postes disparus d’ici à trente ans. » (…)  
(…) « Cela signifie que le modèle keynésien, qui avait pour vocation de rendre le taylorisme solvable en redistribuant les gains de productivité par le salaire, ne peut plus fonctionner. Il va falloir redistribuer autrement. Cela ne veut pas dire que les emplois salariés disparaîtront en totalité, mais qu’ils deviendront de plus en plus marginaux. » (…) 
(…) «Les destructions d’emplois entraînées par le développement de ces technologies seront supérieures aux créations. Il faut en anticiper les conséquences sociales aussi bien que macroéconomiques.» (…) 
Pour les réponses, je vous renvoie sur son livre - - et au très bon "L'emploi est mort. Vive le travail".

On en rediscute lors du prochain Atelier organisé le 25 septembre prochain autour de la question "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"

Monday, September 14, 2015

FIN DU FORDISME, FIN DU SALARIAT ?

«Uber annonce, comme Airbnb dans le domaine de l’hôtellerie, une métamorphose profonde de l’économie comparable à l’aube de la révolution industrielle. (...)  
Mais ces deux révolutions industrielles, à deux siècles d’écart, sont fondées sur des principes inverses.  
La première transforma les artisans indépendants du textile en ouvriers de grandes manufactures capitalistes.  
Uber, Airbnb et les nouvelles applications qui adoptent le même mode d’exploitation, détruisent l’économie de manufactures et restaurent l’artisanat(...)
(...) Cette révolution économique qui commence est aussi une révolution sociale : il devient plus facile de devenir entrepreneur que salarié, du moins dans le monde des services qui représente les deux tiers de l’emploi dans les pays développés.  
Mais on envisagera que cette révolution économique, technique, sociale affectera aussi, progressivement, la production industrielle : les machines à reproduire en trois dimensions (3Ds Printers) permettent déjà à des entrepreneurs individuels de fabriquer chez eux des objets de plus en plus complexes." (...)
Quand G. Sorman dans "L'Uberisation du monde" dessine en quelques lignes les révolutions économiques et industrielles qui vont nous faire changer de civilisation.

Dit de façon encore plus synthétique : on va passer de "la production pour tous" à "la production par tous".

C'est dans la lignée de :
On y revient beaucoup plus longuement lors du prochain Atelier organisé le 25 septembre prochain autour de la question "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"

Friday, September 11, 2015

Thursday, September 10, 2015

FLUX ET HYPER-LIEUX ® : QUI DÉFINIT L'IDENTITÉ DE QUI ?

Le fait que nous soyons mobiles et connectés change tout.

I - Cela change la façon de construire notre identité.

- Avant, c'était le lieu - c'est à dire le fixe - qui définissait notre identité.
C'est au nom de ce principe que l'anthropologue Marc Augé a qualifié en 1992 les lieux de transit de "non-lieux" car il les considérait comme des lieux incapables de construire une identité.

- Aujourd'hui, c'est le flux - c'est à dire la mobilité connectée - qui définit notre identité.
Comme l'écrit Hartmut Rosa dans "Accélération", "plus le rapport à soi est défini et stabilisé dans l'espace des flux, et plus l'identité perd littéralement sa "localisation" géographique : il s'ouvre un fossé entre la mobilité de la modernité classique et le retour du nomadisme (Z. Bauman) ou la polygamie des lieux (U. Beck) de la modernité avancé."

Pour Rosa, nous entrons dans une époque "d'identité situative" qui "est, pour la personnalité, le corrélât de l'espace des flux et du temps détemporalisé."

II - Cela change aussi la façon de penser l'identité d'un lieu.

- Avant, l'identité d'un lieu se définissait par sa fonction.
Un bureau servait à travailler, un logement à habiter, un restaurant à manger, un stade à faire du sport.

- Aujourd'hui, c'est l'individu qui par l'activité qu'il y déploie, donne une identité à un lieu.
Quand vous travailler dans un Starbuck's, vous êtes fictivement dans un café par l'espace, mais réellement dans un espace de travail - voir  et .

Si on reste au fixe pour analyser l'évolution de notre monde, on ne comprends plus rien .

III - Cela change aussi la façon de penser définir d'un lieu : vers des hyper-lieux ® ? 

- Avant, un lieu se pensait comme forcément fixe et mono-fonctionnel.

- Demain, un lieu devra se penser comme mobile et multi-fonctionnel.

Et c'est pour cela que nous proposons de passer des non-lieux aux hyper-lieux ® et a hyper-lieux mobiles ® ?

Voir : "Et si on passait des non lieux aux hyper-lieux mobiles ® ?"

On en reparle plus longuement lors du prochain Atelier Transit City organisé le 25 septembre prochain autour de la question "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"

Wednesday, September 09, 2015

SI DEMAIN LES PIÈCES ET LES VOITURES ...

Si demain les pièces deviennent mobiles - ,

Si demain les voitures deviennent de vraies pièces - ,

Alors ...

Alors on constate que l'on est encore très loin d'avoir réfléchi à toutes les conséquences que va entraîner le développement de la voiture autonomes sur nos références spatiales et urbaines traditionnelles et à la révolution radicale que cela va conduire sur le plan conceptuel.

On tentera de conduire cette réflexion lors du prochain Atelier Transit City organisé le 25 septembre prochain autour de la question "Et si nous étions juste en train de changer de civilisation ?"