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Wednesday, June 30, 2021

ET SI ON RÉFLÉCHISSAIT À LA MOBILITÉ, UN PEU PLUS SOUS CE PRISME ?

Deux faits :
- le gouvernement gallois vient de décider de ne plus construire de route - .
- les français sont de plus en plus gros - .

Deux faits qui n'ont a priori rien à voir l'un avec l'autre.

Sauf ...

Sauf, si on se dit qu'entre défi écologique et défi sanitaire, il va falloir faire émerger de nouvelles alternatives au bitumage et à la voiture avec un nouveau récit routier.

D'où ces trois images de la campagne anglaise pour essayer de réfléchir un peu autrement autour de la question : et si on remettait les chemins ruraux et les voies forestières au coeur de notre pensée mobile ?

Éléments de réflexions :

Thursday, March 19, 2020

LE RETOUR DU CHEVAL ?

Pour prolonger nos deux précédents posts sur l'industrialisation des forêts en France -  et  - quelques lignes extraites de "Mains basses sur nos forêts" sur l'émergence d'un modèle alternatif pensé autour du cheval.
"Des femmes et des hommes ont décidé de déserter le modèle dominant, quitte à se mettre en difficulté, pour pratiquer la sylviculture qui les faisait rêver, tailler le bois comme ils l’entendaient, hors des standards et des chemins balisés. 
« La forêt n’est pas une réserve à biomasse ni une usine à bois, disent-ils. C’est un organisme vivant. Il faut apprendre à l’écouter, à le sentir, à se laisser toucher, et cultiver notre rapport sensible à la forêt. »" 
"Au départ, il y a quelque chose qui vient du cœur, le sentiment que le monde industriel condamne notre regard à la pauvreté. Que l’on n’est pas fait pour ça : couper, produire et encore produire. Sans réfléchir. Traiter la nature comme une marchandise. Manipuler le vivant comme une matière inerte."
"Florent est débardeur à cheval depuis plus de vingt ans. « Au début, on nous prenait pour des farfelus, reconnaît-il. Quelle idée de vouloir débarder avec des chevaux alors qu’on peut en fouetter cinq cents d’un coup sous le capot ! » 
Les bêtes massives de Florent tirent les troncs coupés à travers la forêt pour les ramener en bord de route. 
Sur les chantiers, il n’y a pas de bruit de moteur, tout est silencieux, on entend simplement le cliquetis du harnais et quelques hennissements.
« On leur a prouvé qu’ils avaient tort, le cheval c’est aussi l’avenir. » 
Un travail en douceur qui ne traumatise pas le milieu et ne consomme pas d’énergie fossile. L’animal allie la souplesse et la force avec grâce."
Entre Horse mobility lab et Forest Lab, une piste parmi d'autres pour essayer de penser demain un peu autrement.

Et c'est aussi une certaine façon de répondre à notre interrogation "Et si le cheval redevenait utilitaire ?"

On en reparlera, .

Thursday, October 31, 2019

ET SI LE CHEVAL REDEVENAIT UTILITAIRE ?


Chez Transit-City, nous sommes engagés dans une réflexion sur le post-moteur - voir notre "No Motor Project".

Notre démarche est destinée à réfléchir aux mobilités sous l'angle des alternatives possibles au moteur.

C'est dans ce cadre que nous réfléchissons notamment au retour possible du cheval dans nos sociétés modernes ultra-motorisées - voir, notre "Horse Mobility Lab".

C'est aussi cette réflexion sur le post-moteur qui explique notre deux derniers posts sur les Amishs, et .

Notre idée était jusque là que que si le cheval n'était plus utilitaire, il était toujours utile ... notamment pour penser différemment les mobilités.

Sauf que ...

Sauf que les choses sont en train de changer : le cheval redevient utilitaire.

Pour s'en convaincre, il suffit de passer un peu de temps en Suisse et voir comment le cheval redevient de plus en plus présent dans les travaux agricoles et forestiers - voir, .

Ces images de chevaux sont à la fois banales et perturbantes, car elles associent tradition et hyper-modernité low-tech et frugal.

Ces images sont à l'opposé d'un monde agricole que certains nous promettent comme toujours plus connecté et automatisé - voir "Et si c'était les agriculteurs qui inventaient la mobilité du futur ?" et "C'est quoi l'agriculture aujourd'hui ?"

Bref, ces images ne sont ni le passé ni un présent appelé à disparaître, mais beaucoup plus probablement des pistes pour agir dans le futur.

Tuesday, October 29, 2019

ET SI ON S'INTÉRESSAIT UN PEU PLUS AUX AMISHS POUR PENSER DEMAIN ?

En mars 2018 nous montions au sein de Transit-City un Horse Mobility Lab dont la vocation était de voir comment le cheval pouvait nous aider à penser un peu autrement la mobilité de demain.

Ce HMB, nous a permis de faire des hypothèses légèrement décalées par rapport au discours dominant sur les mobilités urbaines. 

Cela nous a aussi permis de nous interroger sur la figure du véhicule urbain performant et non polluant de demain.

Une fois ce premier travail de débroussaillage fait, il fallait dépasser l'approche purement animalière - le cheval - et technique - les carrioles - , pour aborder la question de façon plus large. C'est à dire se demander comment le cheval pourrait dessiner de nouvelles lignes d'horizons pour penser les imaginaires mobilitaires de demain.

Cela supposait d'essayer d'identifier qui à travers sa pratique du cheval, nous oblige à nous réinterroger de façon radicale sur nos pratiques mobiles et sur nos modes de vie ?

Les Amishs nous sont très vite apparus comme la communauté idéale pour nous obliger à faire un vrai pas de côté.

La première règle des amish est, en effet, "Tu ne te conformera point à ce monde qui t'entoure.

Règle qui s'est traduite par un mode de vie en marge de la société de consommation et une très grande méfiance par rapport au avancées technologiques - lire "Amish life in the modern world" et "Use of technology by different Amish affiliations".

- Ils refusent la voiture.

Ils refusent le téléphone mobile. 

Ils ne mettent pas la vitesse au coeur de leur pensée.

Les Amishs sont donc aujourd'hui l'altérité radicale au coeur de nos modes de vies mobiles, motorisés et connectés.

Cette altérité radicale peut-être vue comme le passé.

Mais cette altérité radicale peut aussi être vue et pensée comme un futur qui se construirait autour de la frugalité, de la déconnexion et de la lenteur.

Ils vivent déjà le low-tech.

Ils vivent déjà le post-pétrole.

Ils vivent déjà le post-numérique.

Ils vivent déjà la frugalité vertueuse.

Ils vivent déjà le post-fordisme industriel.

Les Amishs nous forcent donc à nous poser les bonnes questions.

Thursday, November 22, 2018

ET SI LE RIDE & RUN REDEVENAIT UN MOYEN DE TRANS-SPORT® ?

Longtemps la mobilité terrestre s'est pensée et organisée autour du cheval.

Puis le cheval a disparu du paysage urbain et routier face au chemin de fer et face à la voiture.

Ce basculement s'est fait très vite dans certaine ville, moins d'une quinzaine d'années - voir le cas de New-York,  .

Aujourd'hui réfléchir à un possible retour du cheval en ville comme nous essayons de le faire avec notre "Horse Mobility Lab", fait souvent sourire nos interlocuteurs ingénieurs et urbanistes nourris à la culture du moteur.

Malgré ce scepticisme, chez Transit-City, nous sommes persuadés qu'il y a aujourd'hui une vraie réflexion à avoir sur le cheval comme nouvel acteur d'une mobilité urbaine réinventée autour de l'écologie et du sport.

C'est ce que nous avons tentés d'esquisser dans
- "Et si le cheval permettait de penser autrement ?"
- "Et si on imaginait un retour du cheval en ville ?"
- "Et si on réinventait les allées cavalières pour penser autrement ?"

Reste à savoir comment pourrait s'opérer ce retour ?

L'hypothèse que nous faisons dans ce post est que c'est le sport qui va permettre ce retour.

Et que c'est plus particulièrement la renaissance du Ride & Run qui pourrait être le vecteur de cette réintroduction de l'animal dans la ville.

Le Ride & Run c'est quoi ? C'est une discipline équestre en binôme, le cavalier et le coureur échangeant de rôle à plusieurs reprise durant l'épreuve.

Ce retour du cheval associé à la course à pied s'est fait, dans un premier temps, au début des années 70 avec le Levi's Ride & Ride puis au milieu des années 80, avec les Horse Marathon opposant des coureurs à des cavaliers - voir, .

Puis sont apparues de nouveaux types d'épreuves comme l'éphémère Dubai Desert Triathlon qui associait pour un même individu l'équitation, la course à pied et le cyclisme, en remettant ainsi le cheval dans une certaine modernité sportive.

Puis, tout récemment, le Ride & Run est devenu un sport à part entière reconnu par les fédérations équestres qui en développent les épreuves - voir, ,  et .

Notre hypothèse est que le Run & Ride pourrait devenir ce qu'a été la course à pied avec le marathon ou les trails, c'est à dire un sport qui se diffuse peu à peu à travers de nouvelles compétition jusqu'à devenir - pourquoi pas ? - un sport urbain.

La course à pied a donné naissance au run commuting - qui l'aurait imaginé dans les années 80 ?

La natation pourrait donner naissance au swim commuting - qui l'aurait suggéré il y a encore peu ?

Pourquoi dès lors ne pas imaginer à l'horizon de dix ans, un développement du Ride & Run en ville à l'image de ce qu'a connu le triathlon depuis quelques années en devant un vrai sport urbain ? - voir,

Évidement à partir de cette hypothèse, on peut tout repenser autrement la mobilité urbaine.

On peut imaginer que le run commuting évolue vers un ride & run commuting, permettant de parcourir de longue distance urbaine face à l'alternance de la course et de l'équitation.

On peut imaginer que dans une dizaine d'années, on repense la voirie autour de la course à pied et du cheval.


Bref on peut imaginer plein de choses nouvelles.

Des choses qui apparaissent forcément aujourd'hui totalement utopiques et peu sérieuses, tant nous sommes sous la coupe d'une culture de la mécanique et du moteur.

Mais c'est aussi le travail de Transit-City de tenter de décaler le regard pour penser un peu autrement demain.

Wednesday, November 21, 2018

Monday, September 24, 2018

ET SI C'ÉTAIT CELA CIRCULER SUR UN AUTOROUTE DEMAIN ?

Pour prolonger la réflexion esquissée dans les deux précédents posts sur les nouveaux imaginaires post-automobiles - voir et -, il faut jeter un coup d'oeil sur "Picnics on the motorway - the first car-free Sundays" publié par The Guardian ce week-end.

Ou comment les Hollandais se sont réappropriés les autoroutes en novembre 1973 suite à la décision de leur gouvernement d'interdir la circulation automobile le dimanche pour faire face à la pénurie de pétrole lié au choc pétrolier.

On est dans le prolongement de : 

Aujourd'hui la réflexion sur les autoroutes n'est plus liée à la crise pétrolière, mais à la fois aux défis écologiques et climatiques et aux nouvelles pratiques des mobilités sportives que nous qualifions de trans-sport ® chez Transit-City.

Sur cette mutation des autoroutes liée au trans-sport ®, voir :
- "Pourquoi l'autoroute ne deviendrait-il pas une piste d'athlétisme ?"
et à son corollaire
- "Et si Reebok transformait les stations services en complexes sportifs ?"

Sans oublier, "Quand le corps remplace les machines".

Ces images viennent aussi alimenter notre réflexion sur la façon de penser la mobilité dans le futur sous le prisme du corps en mouvement : "Et si on lançait un vrai plan national de trans-sport ® ?"


Ces images renvoient aussi aux hypothèses de travail faites dans le cadre de notre Horse Mobility Lab, notamment autour de ces deux questions :

Tuesday, April 24, 2018

ET SI ON PASSAIT DE MICHEL VAILLANT À BEN HUR ?

C'est quoi faire de la prospective ? C'est essayer de penser le futur.

C'est quoi faire de la prospective chez Transit-City ? C'est évidemment aussi essayer de penser le futur en interrogeant notamment les modèles dominants ou émergents présentés comme des évidences.

La voiture électrique fait partie de ces évidences devenue ... évidente. Même ceux qui étaient contre et qui n'y croyaient absolument pas, comme beaucoup chez notre client Renault, s'y sont convertis.

Donc la voiture électrique est devenue une solution technique crédible (et on va pas s'en plaindre), reste à en convaincre une bonne part de la population dubitative sur ses capacités d'autonomie et de puissance.

C'est pour répondre ce défi, qu'a été lancé en 2014 le circuit de E-Formula, copie de la Formule 1 mais avec des engins dotés de moteurs électriques et dont les courses se déroulent en coeur de ville - Le prochain aura lieu à Paris, le 28 avril - .

C'est l'affiche de ce Paris E-Prix qui illustre le début de ce post.

Cette affiche est une caricature visant à essayer de faire croire que faire rouler des voitures à plus de 250 km/h en ville n'est pas une énorme connerie au simple prétexte qu'elles sont électriques. C'est pour cela qu'on y a mis une bouche de métro et des plaques de rues parisiennes (voir ci-dessous)

C'est évidemment pitoyable.

C'est pitoyable car c'est moche, grotesque mais c'est surtout scandaleux, ce E-Prix n'étant qu'une apologie de la vitesse automobile en ville et donc une apologie de la violence routière.

C'est pitoyable car ce E-Prix relève d'un imaginaire totalement usé et dépassé, celui de la F 1 dont, d'une certaine façon, les fameuses BD de "Michel Vaillant" furent les porteuses y a une vingtaine d'années avec notamment l'album "300 à l'heure dans Paris" paru en 1983.

En 2016, Michel Vaillant revenait dans Paris avec l'album "Renaissance", nouvelle apologie de la course en ville, la seule différence étant que les "vroaw" et les "rooaar" ont été remplacé par des "wrii" et "driuuu", moteur électrique oblige.

On comprend que les constructeurs automobiles aient trouvé cet album formidable - voir, .

On s'étonne plus que la mairie de Paris soit disant en lutte contre l'envahissement automobile, défende une telle apologie de la violence routière, voir, . De façon incroyable, seuls les écologistes semblent avoir compris le scandale et l'aberration de cette course (). Mais, bon....

Une fois considéré que ce E-Prix est juste une vaste escroquerie intellectuelle tentant de faire croire que la violence automobile serait moindre avec un moteur électrique, on peut se demander comment Paris pourrait réellement servir de cadre à de nouveaux types de défis sportifs capables de renouveler les imaginaires de la mobilité urbaine.

La question pourrait être : quelle serait la compétition qui pourrait inciter à repenser la mobilité parisienne à l'horizon de 2025 ? Un peu à l'image de ce que pourrait faire le Tour de France cycliste - .

Pour essayer de répondre à cette question, et dans la lignée des réflexions conduites dans le cadre de notre Horse mobility lab, nous nous sommes inspirés d'une autre affiche parisienne, celle du "Prix de l'Arc de Triomphe" ci-dessous.

Nous sommes partis du principe qu'il y avait dans cette image des chevaux galopant un imaginaire sportif à réinventer autour du cheval au coeur de Paris, un peu à l'image de ce que pourrait faire le Tour de France cycliste - .

L'un des modèles pourrait être le fameux Palio de Sienne.

Un autre modèle, plus violent, pourrait être la réintroduction des courses de chars à la romaine. La mairie de Paris y retrouverait ses petits avec des bolides non polluants et neutre sur le plan cartonne.

Le modèle pourrait alors être la figure de "Ben Hur".

En passant ainsi de Michel Vaillant à Ben Hur, on s'ouvre les portes d'une réflexion neuve.

On se nourrit des imaginaires de notre pop culture pour imaginer des futurs plus disruptifs - voir "Fiction Cities".

On se force à imaginer la mobilité urbaine, écologiste et sportive autrement.


On s'oblige aussi à se replonger dans l'histoire - en l'occurence celle de l'antiquité romaine, mais pas que - pour essayer de penser un peu différemment.

Bref, on essaie de faire de la prospective de façon un peu décalée pour renouveler nos références

Sur la figure de l'hippodrome pour penser demain, voir "Run fast, live low", l'hippodrome comme modèle urbain ?"

Et pour ceux qui n'aiment pas Ben Hur mais adorent "Alix", voir le slide ci-dessous.


On reviendra sur ce thème des nouveaux imaginaires sportifs urbains, le 8 juin prochain à l'occasion de l'Atelier Transit City organisé autour de la question "Et si les révolutions du sport entrainaient une vraie mutation urbaine ?"

Monday, April 23, 2018

ET SI LES VILLES PROPOSAIENT DES CHEVAUX EN LIBRE SERVICE ?


Pour prolonger nos récents posts sur l'idée de réintroduire le cheval en ville -  et -, je voulais vous proposer ces deux photos d'une opération menée par Equidia autour de l'hypothèse qu'après Vélib et Autolib, Paris pour se doter d'un service de chevaux en libre service ().

Une idée aujourd'hui assez utopique, mais qui a le mérite d'interroger nos modèles de mobilités urbaines actuelles autour de nouvelles questions inédites.

Parmi les questions possible : ça pourrait ressembler à quoi une station de Chevalib ?

Au delà des nouveaux partages de voiries que ce service pourraient impliquer (voir "et si on réinventait les allées cavalières ?"), Chevalib voudrait, en effet, aussi dire la création d'un nouveau genre de stations de services équestres sous la forme a minima d'abreuvoirs (ci-dessous à Paris et à Londres au début du XX° siècles)

Mais Chevalib, ça serait aussi potentiellement de nouvelles escales au service du bien-être animal, notamment sous de points d'eau permettant aux chevaux de se baigner le long des fleuves à l'image de ce qui existait sous certains ponts parisiens (photo et gravure ci-dessous


On aurait donc avec un Chevalib une occasion exceptionnelle de réinterroger nos espaces urbains et les différents équipements notamment aquatiques (fontaine, abreuvoir...) qui pourraient y être associées.

Il ne manque aujourd'hui qu'une seule chose : celle des villes de vouloir vraiment innover en cassant les modes de pensée dominants.