Face à ces remarques, j'avais deux possibilités.
Soit me dire que mon idée de réintroduire le cheval en ville était une mauvaise idée et, donc, d'arrêter de réfléchir là-dessus
Soit de me dire que si c'était le revêtement des rues qui empêchait le retour du cheval, alors pourquoi ne pas repenser la voirie et son revêtement ?
J'ai évidement pris la deuxième option afin de poursuivre ma réflexion, en me demandant tout simplement pourquoi ne pourrait-on pas réinventer de nouvelles allées cavalières au coeur des villes ?
Une allée cavalière à la fin du XIX° siècle ça donnait l'image ci-dessous.
Mais une allée cavalière au début du XX° siècle ça pouvait aussi donner ci-dessous ce genre d'allées cyclable et cavalière.
Au début du XXI° siècle, et dans la lignée de l'image ci-dessus, l'allée mi-cavalière/mi-cycliste pourrait aboutir à des aménagements comme ceux ci-dessous.
Si je m'intéresse à l'allée cavalière ce n'est pas pour le cheval (je n'ai strictement aucune passion équestre), mais par la capacité que celui-ci aurait à réinterroger l'espace et l'organisation de la voirie urbaine actuelle s'il était réintroduit en ville.
Mettre des chevaux dans la rue, c'est :
- ralentir le trafic,
- lutter contre la pollution,
- mettre de la nature dans la rue,
- lutter contre l'invasion de la voiture,
- lutter contre l'invasion des scooters,
- redonner de la place à la mobilité non mécanique,
- redonner de la place une certaine sportivité.
Bref, mettre des chevaux dans la rue c'est engager une démarche innovante dans laquelle on aurait tout à gagner pour penser et, surtout, pour agir différemment en faveur des mobilités douces et actives.