Pour prolonger nos deux précédents posts sur l'industrialisation des forêts en France - là et là - quelques lignes extraites de "Mains basses sur nos forêts" sur l'émergence d'un modèle alternatif pensé autour du cheval.
"Des femmes et des hommes ont décidé de déserter le modèle dominant, quitte à se mettre en difficulté, pour pratiquer la sylviculture qui les faisait rêver, tailler le bois comme ils l’entendaient, hors des standards et des chemins balisés.
« La forêt n’est pas une réserve à biomasse ni une usine à bois, disent-ils. C’est un organisme vivant. Il faut apprendre à l’écouter, à le sentir, à se laisser toucher, et cultiver notre rapport sensible à la forêt. »"
"Au départ, il y a quelque chose qui vient du cœur, le sentiment que le monde industriel condamne notre regard à la pauvreté. Que l’on n’est pas fait pour ça : couper, produire et encore produire. Sans réfléchir. Traiter la nature comme une marchandise. Manipuler le vivant comme une matière inerte."
"Florent est débardeur à cheval depuis plus de vingt ans. « Au début, on nous prenait pour des farfelus, reconnaît-il. Quelle idée de vouloir débarder avec des chevaux alors qu’on peut en fouetter cinq cents d’un coup sous le capot ! »
Les bêtes massives de Florent tirent les troncs coupés à travers la forêt pour les ramener en bord de route.
Sur les chantiers, il n’y a pas de bruit de moteur, tout est silencieux, on entend simplement le cliquetis du harnais et quelques hennissements.
« On leur a prouvé qu’ils avaient tort, le cheval c’est aussi l’avenir. »
Un travail en douceur qui ne traumatise pas le milieu et ne consomme pas d’énergie fossile. L’animal allie la souplesse et la force avec grâce."
Entre Horse mobility lab et Forest Lab, une piste parmi d'autres pour essayer de penser demain un peu autrement.
Et c'est aussi une certaine façon de répondre à notre interrogation "Et si le cheval redevenait utilitaire ?"
Et c'est aussi une certaine façon de répondre à notre interrogation "Et si le cheval redevenait utilitaire ?"
On en reparlera, là.