Thursday, December 27, 2018

7 À 9 KM PAR JOUR

"Les Hadza pratiquent environ 135 minutes d’activité physique modérée et marchent entre six et neuf kilomètres par jour, femmes et hommes confondus. Des niveaux bien supérieurs aux populations des pays industrialisés. Et bien au-delà des recommandations de l’OMS, qui préconisent 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée par…. semaine. De plus, ces niveaux d’activité ne faiblissent pas avec l’âge." 

Ça peut être vu comme le prolongement et l'enrichissement de 
- "Et si c'était à Branly que s'inventait nos futures mobilités ?" 

Wednesday, December 19, 2018

LE CHOIX DE NE PAS FAIRE

"Avant l’avènement du monde industriel, le changement technique n’était pas considéré comme un facteur essentiel de changement social. De nombreuses sociétés ont ainsi choisi de « ne pas faire » et de conditionner l’utilisation des techniques à des fins morales, religieuses ou culturelles plutôt que de penser la technique uniquement dans le langage du progrès et de l’accroissement de puissance
Ainsi, les populations de l’Amérique précolombienne connaissaient la roue mais refusèrent de l’utiliser dans un but utilitaire ; les Indiens des grandes plaines d’Amérique du Nord adoptèrent le cheval mais en le débarrassant de tout ce qui le rendait efficace aux yeux des Européens (selle et étriers). L’efficacité technique ne va en effet pas de soi, il s’agit d’une notion relative étroitement liée à un ensemble de croyances et aux contextes socioculturels dans lesquels s’inscrit l’objet technique.
D’ailleurs, les sociétés extra-européennes, dites « primitives », n’ont cessé de faire preuve d’une grande inventivité technique pour s’adapter à leur environnement, et mettre en place des systèmes productifs ajustés aux contraintes de leurs milieux et adaptées à une économie de subsistance visant à satisfaire leurs besoins. Pour autant, elles témoignent généralement d’un grand désintérêt pour le machinisme. Leur économie de subsistance préindustrielle et précapitaliste n’était pas le résultat d’un défaut ou d’un manque, mais au contraire, comme l’écrivait Pierre Clastres, "le refus d’un excès inutile, la volonté d’accorder l’activité productive à la satisfaction des besoins », et rien de plus". (...) 
Pour prolonger la réflexion esquissée dans les trois précédents posts sur la façon dont les peuples dits premiers peuvent nous aider à penser demain ( et ), je voulais vous proposer ces quelques lignes extraites du passionnant "Techno-critiques - du refus des machines à la contestation des technosciences" de François Jarrige

Ca peut nous aider à réfléchir sur les points de repères et les références que nous allons utiliser en matière de prospective et d'innovation à l'aune des défis sociaux et écologiques que nous allons devoir relever dans les années à venir.

Tuesday, December 18, 2018

COMMENT PENSER NOS NOUVEAUX IMAGINAIRES CLIMATIQUES ?

Le réchauffement climatique n'est plus une question.

Le réchauffement climatique est une réalité.

Le réchauffement climatique est un problème à résoudre.

Mais le réchauffement climatique est aussi un enjeu de cultures, d'imaginaires et de références.

Depuis des milliers d'années des gens vivent très bien dans des pays très chauds, très froids, très humides.

Pour nous européens, habitués au climat tempéré, le froid, le chaud, l'humidité sont toujours perçus comme des anomalies, comme des agressions.

Ou alors reliés à des lieux de vacances, d'évasion et de loisirs (lointain = soleil, froid = ski)

Sauf que demain le froid, le chaud, l'humidité seront, sous des formes et des temporalités diverses, de plus en plus présents de façons extrêmes. 

Il va être désormais, impossible de faire de la prospective, et plus particulièrement de la prospective urbaine, sans intégrer ces nouvelles réalités climatiques.

C'est d'ailleurs dans cet esprit que Transit-City avait organisé dès 2010, un Atelier autour de la question "Et si dans un monde plus chaud et plus sec, la ville arabe devenait un modèle ?"

Dans les années qui viennent nous allons donc nous construire de nouveaux imaginaires climatiques.

Reste à savoir où et comment réfléchir ces nouveaux imaginaires climatiques sans tomber dans le catastrophisme ?

L'une des pistes possibles pourrait être le musée du quai Branly.

Voilà, en effet, un musée qui ne cesse à travers ses nombreuses expositions thématiques, de nous parler d'autres cultures se déployant dans d'autres climats et donc avec d'autres imaginaires et d'autres réponses que ceux construits en Europe

L'actuelle exposition "Peintures des lointains" est, à cet égard, très significatif. 

On peut regarder les oeuvres exposées comme le certain reflet de l'époque coloniale et n'y voir donc que du passé.

Ou au contraire, on peut y voir des peuples vivants de façon intelligente avec des climats et des températures qui nous paraissent extrêmes aujourd'hui, mais qui ont de grande chance d'être les nôtres à plus ou moins longues échéances. 

L'exposition "La Pluie" présentée en 2012, avait déjà montré superbement comment une bonne partie de la population mondiale s'était adaptée depuis des siècles et de façon low-tech aux phénomènes de mousson et de pluies ultra violentes qui vont arriver en Europe et en Amérique du Nord 

N'oublions pas qu'un ouragan post-tropicale est passé au large de l'Irlande à l'automne 2017 - détails, .

Voir aussi, "Texas ? Bangladesh ?et "Une histoire de pluie ou d'urbanisme ?".

Nous allons donc devoir réviser rapidement nos références climatiques.

Et parallèlement ces nouvelles réalités climatique vont engendrer de nouvelles attentes climatiques.

Aujourd'hui, c'est la chaleur qui fait encore majoritairement rêver.

Demain, ça sera le froid et la fraicheur - voir "Quand le froid nous manquera".

Sur ce sujet, comme sur bien d'autres qui touchent directement notre quotidien, le musée du quai Branly a beaucoup de choses à nous dire pour penser le monde de demain.

Il a beaucoup de chose à nous dire, car il associe respect de la nature et démarche forcément low-tech et sans moteur, qui ne peuvent que nous guider dans la vaste mutation que nous allons devoir engager pour préserver notre planète.

Voir sur ce sujet 

Thursday, December 13, 2018

ET S'IL FALLAIT ALLER À BRANLY POUR PENSER DEMAIN ?

Si on veut comprendre les bases du système industriel, économique et urbain dans lequel nous vivons, on peut aller à Orsay.

Si on veut comprendre la modernité occidentale du XX° siècle dans laquelle nous baignons encore, on peut aller à Beaubourg.


Mais si on veut comprendre le monde et, surtout, le monde demain, il faut aller à Branly.

C'est à Branly, que l'on comprend l'histoire longue du monde.

C'est à  Branly que l'on comprend combien notre modernité industrielle est anecdotique au vu du temps long des grandes cultures du monde.

C'est à Branly que l'on comprend que ces grandes cultures ont nous ignorions presque tout vont forcément ressortir et contribuer à construire une nouvelle modernité métisse.

C'est aussi en regardant les travaux et les exposition de ce musée dit "des arts premiers", que l'on trouvera probablement des bouts de réponses à quelques unes de questions :

- Et si dans un monde de huit milliards de terriens, dont 2 milliards vivront en Afrique, on remettait complément à plat nos façons de penser demain ? ,  et .

- Et si dans un monde aux ressources de plus en plus limitées, on remettait la frugalité et la pauvreté au coeur de nos réflexions prospectives ? , .

- Et si pour penser la mobilité frugale et sans moteur de demain, il fallait se replonger avec délice dans l'histoire longue et multiple des mobilités pré-industrielles ?

On poursuit la réflexion,  et .

Wednesday, December 12, 2018

LA SOLITUDE POUR PENSER DEMAIN ?



Récemment, nous nous interrogions sur :

Quand on additionne ces questionnements, ça peut donner une traversée en solo et sans assistance du désert de Gobi par un "marcheur augmenté".

Ca peut aussi donner une traversée de l'Antartique en solo et sans assistance par un autre type de "marcheur augmenté" - .

On peut regarder ces traversées comme des exploits sportifs.

Ou, on peut se dire qu'il y a peut-être dans ces aventurse des éléments pour penser la mobilité sans moteur de demain de façon un peu différente - .

On en reparlera, .

Tuesday, December 11, 2018

ET SI NOTRE VRAIE NATURE, C'ÉTAIT DE COURIR... LONGTEMPS ?

 
(...)  Le trail a quelque chose de primitif et brutal, qui nous renvoie à la nuit des temps, à une époque où la course était une question de survie, d’abord au jour le jour, et également pour notre espèce tout entière. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce qu’un de nos lointains aïeux velus a donné un jour naissance à un enfant malingre, glabre, lent, vulnérable et dépourvu de toutes les armes du règne animal. En toute logique, il n’aurait jamais dû survivre. Or il est devenu le père de toute l’humanité. Comment ? En prenant ses jambes à son cou ! 
Ses piètres qualités athlétiques en font une proie facile pour les fauves de tout poil, autrement mieux armés question vitesse, mais il n’est heureusement pas question de vitesse. 
Sa spécialité à lui, c’est l’endurance. Peu d’espèces sont aussi bien dotées pour cavaler en petites foulées pendant des heures. (...)  
(...) Des siècles de progrès ont rendu la course inutile, voire inconcevable à partir d’une certaine distance, or des millions d’années de pratique l’ont inscrite dans notre ADN. Et c’est cette part de nous qui vibre quand nous crapahutons dans la montagne. (...) 
(...) Après le triomphe d’Homo sapiens sur les autres primates et avant que les machines ne nous hypersédentarisent, la course est restée un moyen de déplacement, de communication, de divertissement, voire un acte religieux et un moyen d’émancipation, mais ça aussi nous l’avons oublié. (...) 
Quelques lignes extraites du passionnant "La folle histoire du trail" de Jean-Philippe Lefief, pour comprendre que le retour de la course à pied comme moyen de déplacement à part entière n'est pas une aberration, mais au contraire le prolongement d'une longue histoire interrompue par 150 ans d'industrialisation et de motorisation.

Voir : "Quand les coureurs iront plus vite que les voitures".

Monday, December 10, 2018

QUAND LES COUREURS IRONT PLUS VITE QUE LES VOITURES


Chez Transit-City, nous avons une conviction "le sport va devenir un trans-sport ®".

Cette conviction nous la défendons depuis un certain temps afin de remettre totalement à plat nos façons de penser la mobilité - voir,  et  entre autre. 

Cette conviction est soutenue par l'évolution des pratiques, notamment l'emergence très forte du run commuting - voir, .

C'est pour accompagner cette mutation que Transit-City s'est associé avec trois partenaires pour lancer "La Compagnie du Trans-Sport ®".

C'est toujours dans le droit fil de cette mutation que nous souhaitons "le lancement d'un Plan national de trans-sport ® "

Cette conviction est aussi permise par l'apparition de nouveaux acteurs tel Strava qui nous offrent de nouveaux outils pour penser différemment - voir "Vers une Strava mobility ?" 

Strava est un acteur d'autant plus important que les données engrangées permettent d'imaginer des scenarii jusque là évidemment totalement rejeté par les "professionnels du transport" (les constructeurs auto, les transporteurs et tous les ingénieurs infrastructures qui les accompagnent).

Dans la dernière livraison de son "Year in Sport", Strava fait ainsi l'hypothèse qu'au vu de la baisse tendancielle de la vitesse des voitures dans une ville comme Londres, il sera bientôt plus rapide de se déplacer en courant - lire, .

Cela va évidemment à l'encontre de toute la doxa dominante développée pendant le XX° siècle, qui mettait la mécanique, et plus particulièrement la voiture, au coeur du progrès et de l'efficacité.

Et ce basculement vers ce que nous appelons chez Transi-City "la fin du moteur", ne peut que s'accentuer dans les années qui viennent au vue du bilan écologique de ces nouvelles pratiques de trans-sport ®.

Voir "Et si l'écologie était le 7° temps du sport ?"


Il y a donc dans ces données, le début d'une vraie révolution urbaine, mobile mais aussi sportive - voir, .

C'est pour accompagner cette mutation que Transit-City s'est associé avec trois partenaires pour lancer "La Compagnie du Trans-Sport ®".

C'est toujours dans le droit fil de cette mutation que nous souhaitons aussi "le lancement d'un Plan national de trans-sport ® " permettant d'enfin franchir une véritable étape innovante dans l'approche des transports.

On en reparle très vite, et notamment à l'occasion de "Et si la route, c'était fini ?"

Thursday, December 06, 2018

ET SI L'ESSENTIEL ÉTAIT DE TRANSPIRER ?

Et si c'était cela la mobilité urbaine demain ?

Voir "Dehors - la Conciergerie du Sport".

Ou quand vont enfin s'ouvrir de nouvelles infrastructures et de nouvelles réponses pour les sportifs qui pratiquent le run commuting, le trans-sport ® et la motri-cité ® !!

Tuesday, December 04, 2018

QUAND LES DRONES VONT AUSSI CHANGER NOTRE FAÇON DE PENSER LES COURS D'EAU

Les drones vont tout changer.

Ils vont changer la voiture et ils vont donc aussi changer la route - voir, .

Demain, les drones vont aussi changer les bateaux et vont donc, aussi, changer la façon de penser les circulations "sur "l'eau.

Jusque là on pensait un cours d'eau à travers ce qui se passait sous-l'eau et à la surface de l'eau, désormais il va falloir intégrer l'aérien au dessus de l'eau pour penser un fleuve.

Pour s'en persuader il suffit de regarder "Dragonfly".

Depuis plusieurs posts nous évoquons "la fin de la route", question volontairement provocatrice sur l'évolution de la route au vu des nouveaux imaginaires mobiles et techniques - voir, et .

Mais la question va se poser pour tous les axes de transport demain.

C'est quoi un fleuve à l'heure des drones ?

C'est quoi une rue à l'heure des drones ?

Pour aller plus loin, lire "Et si le drone devenait une révolution urbaine ?"

On en reparlera plus longuement, .

Monday, December 03, 2018

ET SI AUDI PRÉPARAIT DÉJÀ LA FIN DE LA ROUTE ?

Historiquement, un constructeur automobile construisait des voitures pour que celles-ci roulent sur une route.

Demain, ça ne sera plus vrai.

Car les constructeurs automobiles vont devenir s'engager sur le "post-automobile", c'est dire la fin de la voiture tel qu'elle s'est inventé il y a 150 ans.

Cette mutation vers le post-automobile va prendre deux voies 

- soit la voie de la “voiture autonome” qui malgré son nom sera tout sauf une voiture - .

- soit la voie du “drone” qui va d’une certaine façon plus ou moins condamné la route telle qu’elle est pensée aujourd’hui.

Quand vous développez cette idée, comme nous le faisons chez Trans-City depuis plusieurs années, on vous reproche toujours votre manque de réalisme.

Et ce alors que tous les clignotants sur la mutation de la voiture sous l'influence du drone ne sont pas nouveaux - voir notre post de 2012"L'avenir de la voiture est-il dans le drone ?"

Oui, sauf ...

Sauf qu’aujourd’hui certains constructeurs sortent du bois et commencent à engager le virage “drone”.

Et parmi ceux-ci il y a un constructeur comme Audi, symbole de la culture de la voiture triomphante, qui vient de présenter un nouveau concept ... de "voiture autonome drone" - .

Ce concept n’a strictement rien d’innovant, il est entièrement pompé sur les recherches faites par l’US Army depuis de nombreuses années - voir ci-dessous, "Et si demain tout était dronisable ?

Le concept d'Audi ne fait aussi que reprendre des recherches développées par son partenaire Airbus - voir ci-dessous, "Quand le vol va s'urbaniser".

On est là juste dans la combinaison de la révolution automobile à venir, à savoir "le drone + la voiture autonome" - voir, "Drone + Voiture autonome = ???"

Le plus important n’est pas de savoir si ce concept car-drone verra le jour, ni quand il verra le jour.

Le plus important c’est clairement qu’aujour’hui Audi pense "l'après-voiture" et donc "l'après-route".

Le drone va changer radicalement la ville - .

Voir "Et si le drone devenait une révolution urbaine ?"

Mais le drone va aussi changer radicalement la route.

Pour s’en convaincre, il faut voir ce qui s’imaginent pour certains pays africains ou le drone est vu comme l'engin qui va permettra de “sauter l’étape de la route bitumée” très couteuse à construire et à entretenir - voir sur ce sujet,  "Et si les drones redessinaient les routes africaines ?"


Il faut donc bien comprendre qu'avec sa voiture-drone Audi n'invente pas une machine nouvelle, mais engage une vraie révolution de sa pensée routière et automobile.

Une voiture qui vole ne sera plus jamais une voiture.

Ca signifie, entre autre, de remettre à plat de façon radicale nos façon de penser la route.

On est avec le drone dans le prolongement de nos réflexions sur la fin de la route.

On en reparlera le 15 février prochain, lors de notre Atelier, "Et si la route, c'était fini ?"

Friday, November 30, 2018

ET SI NOTRE PENSÉE MULTI-MODALE ÉTAIT TRÈS PAUVRE ?

Quand devant les images de certains challenges sportifs, on réalise combien notre façon de penser la multi-modalité est en réalité très pauvre... et qu'il reste plein de choses à imaginer.

Quand devant les images de certaines compétitions sport/nature, on réalise à quel point penser la mobilité sans moteur est beaucoup plus riche qu'on ne peut l'imaginer - .

Quand devant les images de certains défis sportifs, on réalise pourquoi penser la fin de la route est une formidable opportunité pour réinventer nos modèles de mobilité - .


.

Thursday, November 29, 2018

FIN DE LA ROUTE + FIN DE LA NEIGE = ?

Si on part des hypothèses :
1°- qu'une partie du réseau routier ne va plus être entretenu et va retourner à un état plus sauvage - voir, .
2° - que la neige va peu à peu disparaître de notre paysage hivernal - voir, .
3° - que la montagne va devoir s'inventer une nouvelle mobilité moins mécanique - voir, .
4° - que la mobilité sportive va être une des grandes tendances fortes du XXI° siècle - voir, .

.... alors, l'une des questions que l'on peut se poser est : c'est quoi l'engin ou les engins de cette mobilité sportive, écolo et post-routière de demain ?

Et si c'était, notamment, le mountainboard

Comme le rappelle Camille Bonassies, "il se pratique sans remontée mécanique, sans balisage, hors saison, à la montagne, à la campagne, en ville, pourvu qu'il y ai de la pente, ou sur la plage avec un kite. 

Méconnu, il est pourtant animé par une communauté soudée, qui aime se réunir pour s'attaquer aux chemins les plus pourris, à les grimper une heure pour deux minutes de glisse"

On en reparlera forcément, .

Wednesday, November 28, 2018

ET SI LES DAMEUSES, C'ÉTAIT BIENTÔT FINI ?

S'interroger sur la dégradation des routes - "Et si la route dégradée devenait un idéal ?"   - voir carrément sur la fin des routes au sens traditionnel du terme - voir, -, c'est s'interroger sur les nouveaux rapports entre les nouveaux imaginaires mobiles et sportifs et les aménagements techniques qui accompagnent nos voies de circulation.

Cette interrogation concerne donc les routes et les autoroutes.

Mais cette interrogation concerne aussi les fleuves et les rivières - voir, .

Et cette question va commencer à interroger le monde la montagne - voir, - et plus particulièrement l'univers du ski - .

Depuis cinquante ans la pratique du ski a largement contribué à dénaturer la montagne en la suréquipant, la question étant aujourd'hui de savoir si tout cela a encore un sens notamment au vu du réchauffement climatique - voir, "Et si tout cela était déjà dépassé ?"

La question est aujourd'hui de savoir si on va continuer à équiper la montagne ou au contraire laisser la nature reprendre peu à peu ses droits ?

La question est aussi de savoir si le sport et ses nouveaux imaginaires pourraient aider à cette mutation ?

Va-t-on retrouver dans le ski le mouvement d'une recherche de pistes non équipées et donc d'un hors-piste généralisé comme on peut le voir en matière de cyclisme avec le VTT dans la course à pied avec les ultra-trails ? - voir, .

L'image du surfer face aux dameuses est peut-être le début d'un changement d'époque.

Et si dans quarante ans, entre réchauffement climatique et recherche de montagne non équipée et plus sauvage, les dameuses disparaissaient des montagnes ?

Et si demain, les dameuses étaient à la montagne, ce que sont les voitures diesel aujourd'hui en milieu urbain ?

Monday, November 26, 2018

REWILD MOBILITY ® / ET SI LA ROUTE DÉGRADÉE DEVENAIT UN IDÉAL ?

Le constat serait alarmant et il faudrait que nous soyons tous très inquiets.

Dans de nombreux pays, les infrastructures routières se dégradent à grande vitesse, et les États ne disposeraient pas des budgets nécessaires pour les entretenir.

Evidement, beaucoup d'élus et d'automobilistes s'inquiètent et se plaignent de cette situation, notamment en France, voir, .

Et évidemment, encore, le lobby autoroutier se frotte les mains devant cette situation en espérant renforcer encore un peu sa main mise sur le réseau national - voir, .

Le discours dominant est donc actuellement : il faut entretenir les routes pour que celles-ci soient de plus en plus fluides.

Et si on essayait de penser autrement ?

Et si, au lieu de voir dans cette dégradation des routes une menace, on voyait, au contraire, une formidable opportunité pour penser la mobilité routière un peu autrement que sous le seul prisme de la voiture ?

Chez Transit-City, on aime bien penser un peu autrement, et notamment penser autrement la route et les nouvelles façons de la pratiquer notamment de façon sportive et écologique - voir nos récents posts, , ou .

Essayons dans ce post, de réfléchir à l'évolution de la route au vu de l'évolution de la course cycliste.

Longtemps, c'est la figure de la fluidité et du roulant qui a dominé le monde cycliste, la seule exception notable étant Paris-Roubaix avec ses fameux pavés.

Puis le cyclisme s'est déployé et a connu une formidable croissance en dehors de la route avec le VTT. La référence n'était plus le roulant et le bitume, mais son contraire, l'escarpé et les chemins naturels.

Depuis quelques années, la nouvelle référence des course sur route est la Strade Bianche (la route blanche) qui a pour particularité d'avoir toute une partie de son parcours qui se fait sur des tronçons non bitumés.

Cette Strade Bianche est devenue une telle référence, que Thierry Gouvenou,  le "Monsieur Parcours" du Tour de France  avouait récemment rechercher pour de prochaines éditions des passages non bitumés - lire l'interview, .

On est donc clairement plus dans une recherche de fluidité, mais au contraire de dégradation.

Et on retrouve le même phénomène dans la course à pied.

Longtemps, la référence fut le tartan de la piste d'athlétisme.

Puis, la référence se transféra sur le marathon urbain très roulant.

Et aujourd'hui ce sont les trails et les ultra-trails qui sont devenus les références - voir, .

Cette évolution ne peut évidemment qu'inciter à s'interroger sur les nouvelles références et les nouveaux imaginaires de la route de demain - voir, .

Doit-on penser la route de demain sous le seul prisme de la voiture et d'une recherche de fluidité maximale pour cette dernière ?

Ou, au contraire, doit-on partir de l'hypothèse qu'une partie du réseau pourrait être laissé à l'abandon pour être réinvesti par des mobilités non motorisées ?

Voir :

Et sur ce créneau de la sportivité et d'un certain retour à la nature, on peut pousser la réflexion très loin comme le montre les trois slides ci-dessous.



Nous ouvrons avec ce post une nouvelle série de réflexions intitulée "Et si la route, c'était fini ?" qui fera l'objet d'un Atelier Transit-City le 15 février 2019.