Thursday, February 04, 2016

ET SI LA COURSE A PIED DEVAIT ENFIN AVOIR SES ESCALES URBAINES ?

Cela fait un certain temps que chez Transit-City on essaie d'expliquer à un certains nombres d'acteurs publics et privés que dans notre société actuelle le sport a dépassé le sport et que, notamment, la course est devenue un moyen de déplacements ordinaires dans des villes devenues stades.

On l'a dit de plein de façons :

Avec des questions comme
- "qui va vite ?"
- "des voitures toujours plus lentes et des piétons toujours plus rapides ?"
- "de la performance technique à la performance physique ?"
- "et si penser la performance sportive permettait de mieux penser la ville de demain ?"
- "et si tout le monde courait ?"

En se focalisant depuis 10 ans sur le rôle de Nike dans cette mutation
- avec le tag Nike et les nombreux posts qui lui sont attachés dont "quand Levi's et Nike inventent la nouvelle mobilité parisienne".

Mais aussi, et surtout, en se demandant quand on allait enfin tirer les conséquences de cette mutation radicale en proposant aux sportifs de nouvelles escales en phase avec ces nouvelles pratiques sportives ?
- "Et si on construisait des douches plutôt que des parkings ?"
- "Mobilité sportive : pourquoi en rester aux symboles ?"

Restait à en tirer les conséquences.

Et on attendait qu'une chose, que certains s'inspirent de ces questions pour les faire leurs et, surtout, proposent de nouvelles escales urbaines.

C'est ce qu'ont fait brillamment les jeunes architectes Benoit Salle et Ronan Thomas avec leurs projet Running City présenté dans le cadre du concours "Transit 2025 : c'est quoi un lieu de transit dans 10 ans ?organisé par Algeco.


"Implanté dans les lieux majeurs d’une ville, Running City crée le maillage de la course comme moyen de transport. Un abonnement permet à chaque coureur d’accéder au vestiaire le plus proche de son lieu de travail. Il y arrive le matin, prend une douche et lave ses vêtements. Son casier réservé lui permet de laisser sécher ses affaires dans la journée. Le soir, en sortant du travail, un nouveau passage au vestiaire et notre coureur est prêt. Il rentre chez lui en évitant les bouchons et en profitant des derniers rayons de soleil, tout en admirant la ville qu’il se réapproprie à la force des jambes. Si les kilomètres matinaux l’ont trop épuisé, il peut simplement rentrer chez lui par un autre moyen de transport et retrouver ses affaires le lendemain."
"L'architecture de ces bains publics du XXIème siècle doit refléter la philosophie du running comme alternative à la voiture : légèreté, souplesse, flexibilité... Autant de notions qui définissent également la force d'Algeco. En ce sens, le running est à la voiture ce que l'architecture modulaire est à la construction traditionnelle. (...)
L'articulation de notre totem se veut donc aussi simple et modeste qu'une course à pied : une circulation verticale centrale, encadrée par deux empilements de modules Algeco Progress de 30m², habillés par une peau composite, semblable à des plis de papier. Par cette écriture en origami, l'architecture fait écho à la légèreté et à la rythmique de la foulée. Enfin, grâce à la logique d'empilement des blocs modulaires, la quantité de vestiaires est facilement adaptable en fonction de la fréquentation."
Reste plus qu'à mettre tout cela en place ...