Wednesday, January 10, 2024

ET SI CHAQUE OLYMPIADE DEVENAIT LA MARQUE D'UNE MUTATION MOBILITAIRE ?

Quand on travaille et réfléchit sur les effets des Jeux Olympiques sur la façon de penser et de faire la ville, l'aspect bâti et construction émerge très rapidement.

Et c'est normal car les J.O ont pour principale vocation de permettre aux pays et aux villes hôtes de construire plus vite des infrastructures et de la ville.

Les J.O sont du dopage urbain - voir, .

Par contre, l'aspect mobilitaire de l'héritage des Jeux est souvent méconnu, voir totalement oublié.

Alors que les J.O sont souvent l'occasion de proposer un nouveau modèle mobilitaire.

- Ce fut le cas à Rome en 1960 avec les Vespa et une Fiat présentés à l'époque comme des nouveaux modèles d'autonomie mobile.

- Ce fut le cas à Tokyo en 1964 avec, entre autres, le lancement spectaculaire du Shinkanzen présenté comme la marque du renouveau du train dans un monde qui ne parlait que voiture.

- Ce fut le cas à Los Angeles en 1984 avec l'organisation sur les freeways de la métropole de course cycliste mais aussi des marathons et notamment du premier marathon féminin olympique.

Ces trois Olympiades ont marqué trois changements d'imaginaires avec lesquels nous vivons encore aujourd'hui.

La question qu'on pourrait se poser c'est quel nouveau modèle mobilitaire vont laisser les Jeux de Paris 2024 ?

Franchement, on voit pas trop.

Ce qui est dommage

Il y avait de belles opportunités de développer entre autre tout un nouveau discours sur la multimodalité urbaine et active autour du triathlon qui associent trois grands sports mobilitaires: la course à pied, le vélo et la natation.

Le deux pictos dessinaient pour les jeux résument très bien à eux seuls cette promesse d'une mixité et d'une complémentarité des mobilités actives urbaines. 

Cela aurait été de plus, un moyen de faire de la Seine non pas seulement un espace de baignade, mais un véritable axe de mobilité à travers la natation.

C'est ce que nous avions imaginé avec :


Mais ce que Paris a clairement loupé, d'autres villes pourront le faire.

Et puis, il n'y a pas que les Jeux d'été.

Et à ce titre, pourquoi ne pas rêver que les J.O d'hiver de 2030 qui se dérouleront en France, soient l'occasion d'une nouvelle approche active de la mobilité montagnarde au XXI ° siècle ?