En 2018, au sein de Transit-City nous avons monté le Horse Mobility Lab afin de voir comment les imaginaires équestres pourraient ou non nous amener à réfléchir autrement aux mobilités urbaines dans les villes de demain.
C’est un chantier qui s'est révélé très fécond pour penser tant les autoroutes (là), que la signalétique routière (là), les espaces publics (là), l’architecture et l'organisation des immeubles (là), la forme des voitures (là ou là), mais aussi les services (là), la compétition de haut niveau (là et là), ainsi que la place possible de certaines marques de luxe (là) dans les villes qui souhaiteraient remettre du vivant au coeur de leurs réflexions sur les territoires du quotidien - voir, là.
L’exercice était purement intellectuel, le retour du cheval n’étant pas vraiment d’actualité, et nous étions loin d’imaginer qu’en 2025 un constructeur automobile verrait dans le cheval un repoussoir à dénigrer.
C’est pourtant bien ce que fait actuellement le constructeur chinois BYD en Australie avec une campagne signée « Suddenly everything else feels old fashioned » qui n’attaque pas le moteur thermique, mais… le cheval.
Voir le film, là.
Faut-il que l’imaginaire de la voiture électrique soit pauvre, pour qu’un constructeur ait besoin de dénigrer un animal pour tenter de vendre ses modèles !
Et surtout quel aveu de faiblesse : cette campagne semblant reconnaitre que la voiture électrique, en tant que concept, est incapable de définir seule un avenir désirable !!
Et BYD le fait d’autant plus stupide, qu'elle s’inscrit dans une rhétorique totalement dépassée : celle qui voudrait que le nouveau soit nécessairement supérieur à l'ancien.
Sauf qu’à l’heure du réchauffement climatique et de l’épuisement des ressources, mettre sur un même plan une machine issue d'une chaîne industrielle forcément polluante et un être vivant ayant une empreinte carbone et environnementale minimale, est évidement un total contresens, voir une connerie monumentale.
Car c'est avouer que l'on a rien compris aux véritables enjeux du monde qui vient.
Et si on relançait nos réflexions sur le retour du cheval ?
Et si demain, le vrai luxe était de se déplacer à cheval ?



