La guerre en Ukraine est en train d'accélérer la mutation des rapports de forces dans le monde avec l'apparition de nouvelles alliances politiques destinées contrebalancer le poids de l'Occident dans la gestion du monde.
C'est ainsi que lors de leur dernier sommet en août 2023, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont invité six nouveaux pays à les rejoindre à partir de 2024 (Arabie saoudite, Argentine, Egypte, Émirats arabes unis, Ethiopie, Iran) - plus, là.
Ce n'est anecdotique sur le plan économique, les PIB cumulés des BRICS+6 pesant dorénavant plus lourd que les PIB cumulés du G7 (36,38 % du PIB mondial pour les BRICS+6 contre 30,36 pour le G7).
Ce n'est pas non plus anecdotique sur le plan sportif.
En effet, en mai 2023, Vladimir Poutine annonçait sa volonté d'organiser les premiers Jeux des BRICS organisé à Kazan au printemps 2024. Une soixante de pays devrait être invités à y participer.
Ces Jeux sont évidement une réponse directe au J.O de Paris 2024 dont la Russie devrait être en toute logique exclue.
Reste la question : face à de telles mutations géo-politiques, je regarde où penser le monde du sport demain ?
Je regarde Paris 2024 ou je regarde Kazan 2024 ?
Je regarde Paris 2024 en me disant que c'est la force de la tradition olympique, ou je regarde Kazan 2024 en me disant que c'est potentiellement l'émergence d'un nouveau modèle politico-sportif ?
C'est entre autres pour réfléchir à ces questions que nous organisons le 5 décembre prochain nos sixièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "Et si désormais le sport se réinventait en dehors de l'Occident ?"
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