ET SI LES CLUBS DEVAIENT FONDAMENTALEMENT REDÉFÉFINIR LEUR RAISON D’ÊTRE ?

Deux banalités pour commencer :

- la première ; il n’y a pas deux clubs pareils et parler de clubs sportifs au XXI° siècle n’a pas grand sens tant cette notion recouvre des réalités totalement disparates.

- la deuxième : les motivations d’inscription à un club sont aujourd’hui tellement variées selon les individus, qu’il est difficile de faire un portait type du licencié.

Parler de club et donc de collectif dans une société dominée par la figure de l’individu n’est aujourd’hui pas simple.

- Les individus se font chacun leur propre bris-collage sportif. 

- Et les clubs se font chacun leur propre bricollage organisationnel au grès des attentes des licenciés et des contraintes budgétaire.

Dire Football club ou Rugby club, honnêtement ça ne veut plus dire grand chose aujourd’hui au delà du fait qu’on y fait du foot et du rugby. Mais les attentes vis à vis de ces sports (comme de tous les autres d’ailleurs) sont tellement diverses, qu’il n’y a pas deux clubs qui fonctionnent pareil.

Et c’est encore pire pour d’autre sport, comme la voile tant celle-ci recouvre des pratiques et des attentes différentes - c’est quoi un club nautique aujourd’hui ? 

On pourrait poser cette question pour beaucoup d’autres sports.

On pourrait même aller jusqu’à se demander si la notion de club sportif a encore un sens.

Face à ce flou, les clubs vont donc devoir s’inventer de nouvelles promesses et de nouveaux récits pour mieux définir leur identités, leur finalités et leurs promesses.

Les façons d’y arriver sont très nombreuses, et il n’y a évidement pas un seul chemin pour définir sa raison d’être, ni pour définir le ou les messages que l’on veut émettre en interne et vers l'extérieur.

Mais les questions de base qui pourraient aider un club à définir sa raison d’être, on les imagine facilement.

Elles pourraient notamment ressembler à cela ;

- C’est quoi la vocation d’un club sportif aujourd’hui ?

- Qui aujourd’hui répond le mieux aux nouvelles attentes et aux nouveaux imaginaires des pratiquants ?

- Qui invente aujourd’hui de nouvelles façons de faire du collectif autour du sport ?

- C’est quoi  demain la promesse d’un club de sport dans une société dominée par la figure de l’individu ?

- Les clubs ont-ils aujourd’hui des choses nouvelles à nous dire sur le sport ?

Vous pouvez évidement y en ajouter de nombreuses autres.

C'est notamment pour essayer de répondre à ces questions que nous organisons le 14 mai prochain les neuvièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "Et si demain, les clubs réinventaient le sport... en se réinventant ?"

ET SI LES INDIGÈNES BRÉSILIENS NOUS AIDAIENT À RÉINVENTER LE MARKETING DES CLUBS ?

Et si chercher des sponsors pouvait aussi devenir l'occasion de raconter une très belle histoire ?

Et si on pouvait parler foot et argent en invoquant le respect de la nature et la puissance du vivant ?

Et si demain, les clubs se réinventaient en réinventant leur marketing ?

Ce sont trois des nombreuses questions que l'on peut se poser en découvrant le merveilleux film du F.C Gavião Kyikatejê, club de foot brésilien composé uniquement de joueurs indigènes.

Un film réalisé pour aider le club à trouver des sponsors, mais qui raconte aussi - et surtout - une très belle histoire qui dépasse largement le ballon rond.

Ou quand le manque de moyen incite à revenir à ses racines pour créer un nouvel imaginaire sportif.

C'est à voir et à lire, là.

On devrait en toute logique en reparler le 14 mai prochain, là.

ET SI ON SE POSAIT CES TROIS QUESTIONS SUR LES CLUBS SPORTIFS ?

Et si les clubs devaient repenser leur modèle de croissance ?

Et si c'était les clubs qui devaient renouveler le sport français ?

Et si on s'intéressait au coût d'acquisition d'un licencié sportif ?

On reviendra sur ces questions - et sur beaucoup d'autres -  le mercredi 14 mai 2025 lors des Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et si demain, les clubs réinventaient le sport... en se réinventant ?

ET SI LES STADES DEVAIENT PROMETTRE AUTRE CHOSE QUE DU SPORT ?

Les grandes compétitions sportives sont tout sauf écologiques.

Elles sont même parfois carrément des absurdités climatiques.

Mais elles génèrent parfois des images qui peuvent amener à penser différemment les installations sportives dans un monde qui va devenir de plus en plus chaud.

Deux exemples :

- le projet du stade Hassan II à Casablanca.

- le projet de très grand stade King Salman à Riyad.

Les images de ces projets nous montrent des oasis de verdures au milieu de zones très arides.

Les images de ces projets nous montrent des zones de fraicheur au milieu de zones très chaudes.

On peut considérer qu'elles nous montrent des aberrations écologiques.

Mais on peut aussi considérer qu'elles nous montrent autre chose que des stades.

Ces images pourraient alors nous raconter une histoire plus ambitieuse qu'une simple histoire d'architecture sportive.

On pourrait se demander et si dans un monde plus chaud et plus sec, la ville arabe devenait un modèle ?

Et alors on pourrait regarder ces images comme une nouvelle façon de nous adapter à notre futur climatique.

On regarderait alors ces images un peu autrement.

On leur imaginerait de nouvelles vocations…

Et on pourrait imaginer à ces stades d’autres possibles…

On pourrait notamment imaginer que demain, les stades deviennent des refuges climatiques.

C’est une hypothèse parmi beaucoup d’autres…

Mais c'est loin d'être la seule

- Et si la forêt dévorait les stades ?

- Et si on réensauvageait les stades ?

- Ça pourrait être quoi penser un next accidental sport écosystème ® ?

- Et si on créait des sports-ecological constellations ® ?

La réflexion est à poursuivre.

ET SI LA GALERIE D'ART ÉTAIT L'AVENIR DES STADES ?

On peut imaginer qu'un jour le sport transforme les grands centres d'art comme Beaubourg - là.

Mais on peut aussi imaginer qu'un modeste galerie d'art change la physionomie d'un stade.

C'est le cas avec la Wings Art Gallery de Da Nang au Vietnam.

C'est quoi demain un équipement sportif ?

ET SI LE LOGEMENT ÉTAIT L'AVENIR DES STADES ?

On peut imaginer que les immeubles de logements deviennent des stades - là.

Mais on peut aussi imaginer que les stades deviennent des logements.

C'est le cas au Tammela Stadium d'Helsinki.

Pour élargir la réflexion : et si les stades permettaient d'inventer un nouvel urbanisme dense ?

QUAND LE COLLECTIF...

Quand à l'occasion du Superbowl, Nike célèbre la réussite individuelle - là - la NFL met, elle, en avant le collectif - là - avec la belle et généreuse signature "Every kid can be somebody, if they have somebody to show them the way."

Ou comment rappeler de façon simple, ce que peut un club de sport.

On en reparlera, là.

ET SI NIKE ARRÊTAIT D'OUBLIER LES CLUBS ET LE COLLECTIF ?

Hier soir, Nike a profité du Superbowl pour lancer sa nouvelle campagne "You can't win. So win" en faveur des athlètes féminines.

Film visible là, et explications marketing, là.

A priori, on ne peut qu'être séduit par le thème de la campagne qui est de célébrer le sport comme un des moyens idéal d'émancipation.

Reste...

Reste que cette campagne - comme pratiquement toutes les campagnes utilisant des athlètes stars - fait du sport une activité purement individualiste.

L'autre et les autres n'existent jamais, ou alors juste comme un frein à son émancipation individuelle.

Les autres, les clubs formateurs dans lesquels ces jeunes femmes se sont formées et ont trouvé l'accompagnement et le soutien qui les a amené là où elles sont aujourd'hui, sont totalement absents et invisibilisés

Les clubs n'existent pas.

"Une fois de plus !" serions nous tentés de dire, tant les clubs sont toujours les grands oubliés des campagnes de pub des équipementiers sportifs.

Chez Nike, les clubs ne sont que prétexte à vendre du textile, jamais à valoriser un collectif.

Alors nous au sein du Prospective Sport Lab ®, on a décidé de prendre le contre-pied de cette attitude et de mettre le club au coeur de nos réflexions.

Et c'est pour cela notamment que nous organisons le 14 mai prochain les neuvièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "Et si demain, les clubs réinventaient le sport... en se réinventant ?"

Toutes les infos, là.

ET SI DEMAIN, LES CLUBS RÉINVENTAIENT LE SPORT... EN SE RÉINVENTANT ?

Les neuvièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® auront lieu le mercredi 14 mai 2025.

Elles auront pour thème "Et si demain, les clubs réinventaient le sport... en se réinventant ?"

Pourquoi cette question ?

Car nous faisons le pari que c'est au niveau des clubs que le sport peut renouveler ses pratiques et ses imaginaires.

On en vous dit beaucoup plus, très vite.

Les Rencontres de la Prospective Sportive ® ont lieu au Petit Bain à Paris de 8h30 à 13 h.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".

COMME UNE ENVIE D'AUTRES RÉFÉRENCES ...

Quand parfois, on en marre d'entendre parler de numérique, de data et d'I.A...

Quand parfois émerge le besoin de chercher d'autres références...

Là.

UNE IMAGE QUI FAIT TRÈS TRÈS PLAISIR

En 2013, au sein de Transit-City, nous montons le Sailing Mobility Lab ® destiné à réfléchir aux nouveaux avenirs de la voile et à la façon dont celle-ci pourrait nous permettre de sortir des énergies fossiles.

En 2017, on se demande "Et si on s'intéressait un peu plus à la façon dont les voileux innovent ?"

En 2019, en accompagnement d'une grosse réflexion sur le low-tech comme nouvelle réponse aux enjeux mobilitaires, on se demande "Et si c'était à Brandy que s'inventaient nos futures mobilités ?"

Et le 6 février 2025, on découvre sur la page Instagram de Vela cette belle image "Retour vers le futur" qui fait un lien entre les multicoques océaniens et les cargos de fret du futur.

Et ça, ça nous fait juste très très plaisir. 

ÇA RESSEMBLERAIT À QUOI UNE NOUVELLE CARTE DES PENSABLES DU MUSCLE ?

Attention spoiler : ce post ne répond pas à la question qu’il pose à savoir :  ça ressemblerait à quoi une nouvelle carte des pensables du muscle ?

Une question qui prolonge celle concernant la façon dont on pourrait créer de nouvelles cartes des pensables pour penser de façons plus riches le sport et ses liens avec la société.

La question que nous posons ici pourrait être : quelle carte imaginer pour penser et analyser l’économie du muscle ?

Si on fait le constat que le muscle a mangé le monde, pourquoi s'arrêter aux sports qui le mettent au coeur de leurs cultures (l'haltérophile, bodybulding, fitness...) et ne pas intégrer les autres domaines économiques qui l'utilisent et le valorisent ?

Doit on intégrer la presse gay ?

Les ventes des mangas Naruto ?

Celles des albums d’Asterix ?

Les entrées faites par les Avengers ?

Le budget medias des pubs Calvin Klein ?

Le business des combats de MMA et de boxe ?

Une pub Calvin Klein, ça vend des slips ou des adhésions à une salle de sport ?

Nous tenterons d'y répondre lors des quatrièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® qui auront lieu ce jeudi 6 février autour de la question "Et si on essayait de mieux comprendre l'actuelle obsession pour le muscle ?"

Toutes les infos, là.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".

POURQUOI IMAGINER UNE NOUVELLE CARTE DES PENSABLES ?

Penser l'organisation de nos société aujourd'hui, impose d'avoir deux types de cartes dans notre tête.

- La carte des institutions et des entreprises organisées de façon pyramidale.

- La cartes des pratiques quotidienne organisées de façon informelle.

Ces cartes ne sont pas neuves.

Elles ont notamment été conceptualisées autour de la figure de l'arbre par opposition à la figure du rizhome par les philosophes G. Deleuze et F. Guattari dans leur extraordinaire "Milles Plateaux" paru en 1980. 

Avec ces deux figures, ils annonçaient avec quinze d'avance la révolution du numérique et la prise du pouvoir des individus face aux grandes institutions du fixe et du statutaire.

Cette opposition arbre vs rizhome permet évidement aussi d'analyser le monde sportif.

Avec d'un coté le monde des institutions et des fédérations (le monde qui râle actuellement) et celui des pratiques informelles et libres (le monde qui râle pas)

Si le monde institutionnel se fait actuellement beaucoup entendre et veut toujours donner l'impression que le sport ne peut pas s’organiser sans lui, il faut bien réaliser qu'il ne représente qu'un tiers des pratiquants.

On compte, en effet, en France, 16 millions de licenciés sportifs... sur les 45 millions de français qui ont une activité sportive plus ou moins régulière.

Deux tiers des pratiquants en France ne sont pas licenciés.

Ce sont ces deux tiers qui sont majoritairement plus sensibles aux discours des marques qu'à celui des fédérations.

Ce sont ces deux tiers qui sont majoritairement plus en recherche de plaisir que de compétition.

L'idée de ce post n'est évidement pas d'opposer ces deux mondes qui sont en fait très poreux et qui se nourrissent l'un et l'autre.

L'idée de ce post est juste de prolonger et de justifier notre volonté de définir une nouvelle carte des pensables du sport en France.

Une cartographie qui ne serait pas là pour donner une photographie à un instant T, mais pour donner de nouveaux moyens d'analyser et penser les pratiques sportives en lien avec les évolutions sociétales.

Cette idée de carte des pensables ne vient pas de nulle part.

Nous la devons au philosophe Jacques Rancière qui dans son livre "Et tant pis pour les gens fatigués", explique que son travail consiste à rendre possibles "d'autres cartes de ce qui est pensable, perceptible et, en conséquence, faisable".

Ces autres cartes auraient «vocation à remettre en question les règles mêmes qui permettent de tracer des cartes et d'identifier des lieux».

Les cartes des pensables ne doivent donc surtout pas figer, mais au contraire permettre de nouveaux échanges et de nouvelles façons de penser et d’agir sur le réel.

Elles doivent remettre en cause le regard venant d’en haut pour permettre aux non spécialistes de s’emparer d’une question et d’y ajouter leurs regards.

Car comme le dit Rancière, «la politique advient quand les "incompétents" s'avisent qu'eux aussi savent penser à l'avenir et peuvent décider du moment.»  

C'est aussi notre conviction.

Cela explique que nous ayons lancé les Rencontres de la Prospective Sportive ® et les Rencontres Sport/Équipement/Stratégie ® gratuites et ouvertes à tous

Cela explique le lancement de l'Université populaire du sport.

Ces trois rencontres participent de la même logique.

Celle de l'ouverture. 

Et si vous voulez voir à quoi ça peut ressembler, on vous attend ce jeudi 6 février au matin pour les quatrièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® organisées autour de la question "Et si on essayait de mieux comprendre l'actuelle obsession pour le muscle ?"

Toutes les infos, là.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".