L'autre face du monde qui innove, du monde qui est connecté, du monde qui peut se déplacer comme il veut, du monde fasciné par le net.
Ces images sont le monde qui est pauvre, le monde qui a peur, le monde qui rêve de partir ailleurs, le monde du travail des enfants, le monde des guerres de religion, le monde du dérèglement climatique.
Ce sont les autres images d'un monde toujours plus riche, mais toujours plus inégal. Les autres images d'une société mondiale toujours plus connectée et nomade, mais aussi de plus en plus intolérante et raciste.
Ces images montrent le mur de 3 200 km de long construit entre l'Inde et le Bangladesh.
C'est donc un mur entre 1,2 milliard d'Indiens et 160 millions de Bengalis.
C'est un mur entre des pauvres et des encore plus pauvres qu'eux.
C'est aussi un mur entre l'hindouisme et l'islam.
C'est un mur dont on ne parle jamais et qui pourtant reflète tous les conflits actuel et à venir ; les conflits religieux, les conflits économiques et les conflits climatiques (le Bangladesh est un des pays qui subit déjà le plus les effets du réchauffement climatique)
Ce mur est un des signes annonciateurs des "Guerres du climat" qui vont toucher une grande partie du monde.
Et c'est pour cela qu'il faut regarder et réfléchir sur "Inde / Bangladesh - Le mur de la peur" de Gaël Turine. Ça permet de penser le monde de demain de façon un peu plus lucide et plus politique.
Ce post est évidement la totale anti-thèse du précédent - là -, mais s'inscrit directement dans l'esprit de "2 corps / 2 guerres".