Si on part du principe que tout ce qui est programmable est piratable et que tout ce qui est construit par des robots est aussi très facilement évolutif, on peut se demander à quoi pourrait aboutir une architecture réalisée par des "crabots" ultra-réactifs ?
Dit autrement : est-ce que l'utilisation de ces crabots pourrait aboutir à une architecture hackable, c'est à dire beaucoup plus facilement modifiable et évolutive que l'architecture traditionnelle ?
Bref, est-on à l'aube d'une "hackable architecture", c'est à dire d'une architecture qui grâce aux robots serait capable d'évoluer au grès des besoins et des pratiques de ses occupants sans l'intervention d'un architecte ?
On est avec cette question au croisement de "Entre drones et imprimantes 3D, c'est quoi un chantier demain ?" et de "Dexterious manipulator".
L'autre façon de penser serait d'envisager que la vraie "hackable architecture" existe déjà et qu'elle est plutôt liée au low-tech et low-cost comme le démontre très brillamment et très intelligemment des architectes comme Teddy Cruz ou Alejandro Aravena en Amérique latine avec des réalisations qui laissent une grande liberté d'aménagement aux habitants.
Voir sur ce thème :
- "On regarde où pour penser l'innovation architecturale demain ?"
- "On regarde où pour penser l'innovation sociale et architecturale ?"
L'autre piste étant évidement le modulaire - là.
On y revient très vite.