QUAND L'U.S. ARMY VEUT AUSSI IMPRIMER SON ARCHITECTURE

Jusque là, une base de l'armée américaine c'était surtout des tentes, des bâtiments en bois et des containers.

Demain, ça sera aussi des bâtiments ... imprimés.

Pour prolonger mes derniers posts sur la façon dont les militaires sont en train de redessiner le système industriel de demain autour de l'imprimante 3D (voir là, là et là), je voulais vous inciter à regarder ce petit article titré sobrement "3-D printing a building" qui révèle que l'U.S Army cherche actuellement à réinventer aussi ses méthodes de construction autour de l'imprimante 3-D.

L'objectif est d'éviter les coûts de logistique de certains bâtiments, notamment les baraquements des bases, mais aussi - et surtout - d'offrir la possibilité de construire des bâtiments en utilisant les matériaux locaux. Si cela est validé, c'est la fin des tonnes et des tonnes de matériaux transportés sur les lieux de conflits par des norias d'avions ou de camions.

Cette réduction des coûts doublée d'une simplification logistique qui n'est évident pas anecdotique pour l'armée américaine. C'est déjà cela l'avait conduite à revoir sa stratégie en Afghanistan en matière de production de pièces de rechange avec sa Rapid Equipping Force - voir les détails, là.

S'annonce peut-être là, la fin des fameuses B-Hut en bois incontournables sur les bases américaines

On retrouve avec cette volonté de construire autrement des thèmes déjà abordés dans ce blog :
- d'abord, autour des techniques constructives du futur -voir, "Entre drones et imprimantes 3-D, c'est quoi un chantier demain ?" -
- ensuite, autour des recherches conduites par la Nasa pour construire des bases en utilisant les ressources de la Lune ou de Mars - voir, "Entre maison imprimée et voiture autonome, et si notre quotidien s'inventait sur Mars ?" et "Et si les écolos inspiraient la Nasa ?"

Ce qui change aujourd'hui, c'est que ces recherche sont reprises et validées par les militaires et donc à terme seront réappropriées et développées par les acteurs civils du bâtiments.

Les photos en haut de ce post ne sont pas à regarder pour ce qu'elles montrent, mais pour ce qu'elles annoncent : une véritable révolution des techniques constructives des bâtiments, et donc un élément plus à la révolution industrielle en cours.

On en reparlera lors du prochain Atelier Transit-City organisé le 6 octobre prochain autour de la question "Et si la mobilité était le nouvel horizon de la religion industrielle ?"

ET MAINTENANT IMPRIMER DES NUÉES DE MICRO-DRONES

Dans deux posts publiés en avril 2015 titrés respectivement "De l'avion porte-avion aux drones modulaires" et "Quand les drones vont devenir des usines volantes", j'essayais de montrer comment le drone allait révolutionner la façon de penser le ciel à la fois pour les militaires... mais aussi pour les industriels.

Le drone c'est une autre façon de voler, mais aussi une autre façon de construire une machine volante de façon très simple - voir "Un drone doit s'imprimer en 24 heures".

C'est pour cela, qu'il faut jeter un coup d'oeil sur "Naval Research Lab wants to make microdrones easier to assemble with 3D printed fuselage"

Et c'est aussi pour cela qu'il faut aussi s'intéresser à la démarche Thunder Dome organisée par Sofwerx avec l'armée américaine - voir, là.

Avec le drone et l'imprimante 3D, on comprends que nous entrons dans une double révolution.

Une révolution aérienne avec de nouveaux engins volants. 

Une révolution industrielle avec la possibilité que les engins volants deviennent des micro-usines.

Cette double révolution aura forcément des impacts sur la façon de penser la ville, son tissus productif et ses mobilités... et débouchera donc sur une révolution urbaine.

Tout révolution industrielle et mobilitaire a entrainé une révolution urbaine.

Nous vivons aujourd'hui sur des logiques apparues au XIX° siècle. Le drone et l'imprimante 3D (parmi d'autres objets et techniques) vont nous en sortir.

On en reparlera lors du prochain Atelier Transit-City organisé le 6 octobre prochain autour de la question "Et si la mobilité était le nouvel horizon de la religion industrielle ?"

POUR L'U.S. ARMY, UN DRONE DOIT S'IMPRIMER EN 24 HEURES

Il y a quelques mois, l'U.S. Army lançait un chantier visant à permettre à ses soldats d'imprimer des drones en moins de 24 heures sur les zones de combats - lire "Army wants drones on demand, 3D-printed in 24 hours or less"

Aujourd'hui, l'objectif est en partie atteint par le corps des Marines qui vient de lancer un mini-drones , le Nibbler, facilement constructible par les soldats - lire "U.S. Marines launches Nibbler drone made on combat zone 3D printer" et regarder la vidéo, là.

Voir aussi "Comment un marine construit un drone 200 fois moins cher".

C'est une nouvelle illustration de la façon dont les militaires sont en train de peu à peu construire un nouveau tissus industriel fondé sur la mobilité et les petites unités autonomes.

Pour comprendre a révolution en cours, il faut lire : "U.S. Army explore 3D printing on the frontline".

Sur ce sujet, voir :
- "Ceci n'est pas un container... mais une usine"
- "Quand l'U.S. Army invente la micro-usine nomade du futur"
- "Et si l'U.S. Army préparait l'industrie souple et nomade du post-fordism ?"

On en reparlera le 6 octobre, "Et si la mobilité était le nouvel horizon de la religion industrielle ?"

CECI N'EST PAS UN CONTAINER... MAIS UNE USINE

Dans le prolongement du précédent post sur les nouvelles fonctions possibles des containers dans les années à venir - voir les "Mobile drone stations" - et pour prolonger le récent "Quand les usines arriveront du ciel", il faut lire "Successful test flight for EDA 3D printing lab".

Cette expérimentation n'est pas anecdotique.

Elle est la base d'un nouveau tissus industriels souple et nomade en train de se construire par les militaires qui va peu à peu irriguer les façons de penser le tissus industriel du futur

Lire : "Marines evaluate mobile fab lab to expedite repair and supply".

Sur ce sujet, voir :
- "Quand l'U.S. Army invente la micro-usine nomade du futur"
- "Et si l'U.S. Army préparait le tissus industriel souple et nomade du post-fordism ?".

On en reparle le 6 octobre prochain, "Et si la mobilité était le nouvel horizon de la religion industrielle ?"

ET SI AMAZON RÉVOLUTIONNAIT LE RÔLE DES TRANSPORTS AVEC SES "MOBILE DRONES STATIONS" ?

Quand Amazon réfléchit au futur de la livraison à travers des containers transformés en base de drone automatisées, ça donne ce genre ce nouveau concept de "mobile drone stations" déclinable sur les trains, les camions et les bateaux.

Lire "Amazon's latest wacky idea : mobile drone stations on trains, boats and vans."

C'est dans la lignée de :

- "Et si les trains devenaient des usines ?"

- "Logistic 2050 : what will be the world ?"
- "Et si les containers devenaient des robots ?"

De façon plus stratégique, il faut lire "Et si l'U.S. Army préparait le tissus industriel souple et nomade du post-fordism ?" 

C'est aussi à mettre dans le prolongement de "Et si c'était Amazon qui révolutionnait l'architecture ?"

AUTRE EXODE

Là.

AUTRES BAGAGES ....

"Les gens transportaient leurs richesses sur la tête, au dos, dans des brouettes, dans des cuvettes, des hottes. On voyait se balancer au rythme de la marche des dames-jeannes, des nattes, des bidons en plastique. Je comprenais tout à fait pourquoi cette population pauvre et démunie jetée sur les routes transportait autant d'objets hétéroclites. Alors que tous les riches considéraient comme précieuses les mêmes choses, pour nous qui n'avions pas grand chose, les mêmes objets n'avaient pas les mêmes valeurs. 

Un vieux sachet en plastique pour l'un n'était pas aussi précieux qu'une paire de chaussettes pour l'autre, tandis qu'un litre de pétrole lampant avait plus de valeur  pour l'un  qu'une barre de savon pour l'autre. Mais pour tous, ces objets étaient aussi précieux qu'un collier de diamants chez un riche ; l'essentiel était qu'ils vous aident à survivre."

Emmanuel Dongala - "Johnny Chien Méchant"

BAGAGES ...

... et autres machines.

ET SI DEMAIN PATAGONIA DEVENAIT UNE FORCE POLITIQUE ?

Quand les enjeux politique changent, les acteurs politiques sont eux aussi amenés à changer.

Dans ce cadre, qui demain pourrait porter les grands combats politiques environnementaux ? Une marque d'out-door ?

Éléments de réflexions avec "Patagonia's big business of @Resist"

VIEUX MÉTIERS, NOUVELLE ÉCONOMIE URBAINE ?

C'est quoi la nouvelle économie urbaine ? Le retour des "vieux" métiers manuels ?

Éléments de réflexions avec :

- "La Révolte des premiers de la classe" de Jean-Laurent Cassely.

Lire son interview " Le hipster pâtissier est aujourd’hui plus valorisé que le cadre sup’ de la Défense".

- "Master of craft" de Richard E. Ocejo.

Lire "Hot new job for middle-class students: manual labor".

On est dans le prolongement de "Post-fordism : vers une éloge du garage ?"

On y reviendra le 6 octobre prochain lors de notre Atelier "Et si on rentrait dans une nouvelle étape de la religion industrielle ?" avec Pierre Musso.

VAN LIFE : UN NOUVEAU CONFORMISME ?

Et si ce qui se voulait à une certaine époque un mode de vie disruptif était aujourd'hui devenu un nouveau conformisme totalement mis en scène ?

"It’s true that the same vanlife pictures get taken over and over: the van’s back doors opening onto an ocean vista; a long-exposure nighttime shot of the van, cozy and lit from within, against a backdrop of stars; a woman on the van’s roof, in the middle of a sun salutation. (There are so many images of vans parked in improbably beautiful places—the middle of a lake, the edge of a cliff—that there’s an Instagram account called You Did Not Sleep There, devoted to collecting the least believable ones.) One vanlife trope, a middle-distance shot of a van on an empty, winding road, seems more self-consciously artificial than most: someone clearly had to hop out and run back to get the shot. The ideal vanlife image has something of the hazy impersonality of a photograph in an upscale catalogue, depicting a scene that’s both attractive and unspecific enough that viewers can imagine themselves into it.  

There is an undeniable aesthetic and demographic conformity in the vanlife world. Nearly all of the most popular accounts belong to young, attractive, white, heterosexual couples. “There’s the pretty van girl and the woodsy van guy,” Smith said. “That’s what people want to see.” At times, the vanlife community seems full of millennials living out a leftover baby-boomer fantasy: the Volkswagens, the neo-hippie fashions, the retro gender dynamics." 

Beaucoup plus dans le décapant "#Vanlife, the bohemians social-media movement".

C'EST QUOI UN BUS DEMAIN ?

Éléments possible de réflexion avec Cabin, nouvelle offre digne des grandes lignes de bus tout confort développées en Argentine depuis une quinzaine d'années.

C'est dans le prolongement de cela et de cela.

Sur l'avenir du bus, voir là.

Après, on peut élargir la réflexion en imaginant que ce bus devienne autonome.

Et dans ce cas, ça renvoie à "Et si on relisait Les Mange-Bitume" ?".

SCOTLAND REFUGE

Comme une grosse envie de décrocher ...

Là.

ET SI C'ÉTAIT AMAZON QUI REVOLUTIONNAIT L'ARCHITECTURE ?

Depuis la fin du XIX° siècle, on réfléchit à la mobilité urbaine et à l'architecture avec les mêmes outils - le train, la voiture et l'ascenseur.

Depuis 100 ans, ces outils ce sont modernisés, mais ils n'ont pas changé.

Mais tout pourrait changer avec le drone.

Le drone pourrait tout bouleverser et nous obliger à repenser totalement autrement la mobilité urbaine mais aussi, et surtout, l'architecture des immeubles.

C'est en tout cas une des leçons que l'on peut tirer des visons que développe Amazon avec ses "Amazon Drone Tower" (images ci-dessous)

Pour les explications, lire "Amazon Drone Tower".

C'est dans la lignée de "le balcon va-t-il remplacer le parking ?"

Sur le rôle d'Amazon dans la pensée urbaine, voir "AIRBnB is architecture, Amazon is architecture".

De façon plus globale, voir "Et si le drone était avant tout une révolution urbaine ?"

On est aussi dans le prolongement de "la livraison comme révolution urbaine... et sociale"

Pour continuer à réfléchir à cette question des nouveaux rapports drone/architecture, voir les hypothèses :
- "la prochaine étape ?"
- "bientôt des "no-fly-zone" ?"

POURQUOI NE PENSE-T-ON PAS PLUS SOUVENT À L'HYDRAVION ?

Parfois, il arrive que l'on soit plongé dans un contexte urbain radicalement différent de celui dans lequel on vit en général.

Dans ce nouveau contexte, il vous arrive de redécouvrir des engins que vous savez exister, mais que vous avez oublié.

C'est le cas pour moi à Vancouver. 

A chaque fois, que je vais à Vancouver je redécouvre l'hydravion. 

Et à chaque fois, je me demande pourquoi celui-ci n'est pas plus présent dans notre pensée sur la mobilité de demain.

Oui, je sais, vous allez me dire que l'hydravion c'est pas écolo et qu'il faut beaucoup d'eau ! OK, cela ne m'avait pas totalement échappé.

Mais pourquoi ne pas penser à un drone hydravion qui pourrait notamment se poser sur les fleuves - voir "quand le vol s'invente de nouvelle machine".

Dit autrement, et si on repensait la mobilité urbaine autour du flotteur ?

Ça donne déjà cela, mais il y a certainement de nombreuses autres pistes... dont l'hydravion.

Certains vont trouver cela très con, mais moi j'adore ce genre d'exercice qui nous change de tout ces mecs (et filles) qui ne pensent la mobilité du futur qu'à travers une appli sur leur iPhone.

Nous chez Transit-City, ce que l'on aime ce sont les trucs  qui flottent, les trucs qui volent, les trucs qui te filent des sensations que jamais un écran ne pourra te fournir. Et c'est pour cela qu'on aime les hydravions.

On en reparle très vite ;-))

UN AUTRE RAPPORT HABITAT / MOBILITÉ

Là.

C'EST QUOI UNE VOILE DEMAIN ? UN TRUC GONFLABLE ?

Lire là les explications sur ce qui pourrait être une vraie petite révolution.

C'est à mettre dans le prolongement de "quand les voiles ne seront pas..."

Et une fois de plus, "et si on s'intéressait à la façon dont les voileux innovent ?"

QUAND LES VOILES NE SERONT PLUS PENSÉES POUR LES VOILIERS

Quand les voiles ne ressembleront plus à des voiles - voir et lire les explications, là.

Et que ces voiles ne seront plus pour les voiliers - voir, là.

C'est signé des toujours impeccables et performants VPLP.

C'est dans le prolongement de "Et si on s'intéressait à la façon dont les voileux innovent ?"

ET SI DEMAIN LES VOILEUX S'HABILLAIENT COMME LES FOOTBALLEURS AMÉRICAINS ?

En écho au précédent post ...

Extrait d'un interview de François Gabart, skipper du trimaran Macif, suite à sa victoire dans la transat The Bridge.

"Un bateau comme Macif quand il va vite secoue très fort dans la mer.  

C’est à nous aussi les marins d’être capables de gérer cette vitesse-là car on va aller de plus en plus vite, il n’y a aucune raison que ça s’arrête.  

Un moment donné, il va falloir être capables de gérer un bateau qui va à 40 nœuds dans la mer formée.  

Donc il va peut-être falloir s’attacher, inventer des ceintures de sécurité, se protéger.  

Je n’avais pas de casque mais en revanche des protections sur tout le corps en test et ce n’était pas mal…  

Dans les années qui viennent je pense qu’on n’aura pas le choix : il faudra être de plus en plus protégés." - plus, là.

D'où ma question, et si demain les voileux devaient s'habiller comme les footballeurs américains ?