Saturday, March 10, 2018

ET SI LE CHEVAL PERMETTAIT DE PENSER AUTREMENT ?

Pour prolonger le précédent post , et toujours dans le cadre de notre Rural mobility lab sur la façon dont les imaginaires ruraux peuvent changer nos façons de penser demain, je voulais vous proposer de regarder "Un cheval dans la ville" réalisé par Hermès.

Le film est très simple, sans message (la mobilité urbaine ne fait pas vraiment partie des grandes préoccupations d'Hermès), il ouvre des horizons car il permet de décaler le regard.

Décaler le regard avec de  l'histoire : c'était comment avant ?

Décaler le regard avec du prospectif : ca serait comment, si le cheval ... ?

Décaler le regard avec du technique : ca serait quoi la voirie, si le cheval ... ? 

Décaler le regard avec du sportif : ca serait quoi la mobilité active, si le cheval ... ?


Sur ce sujet voir "Horse Mobility Lab".


En s'interrogeant sur le cheval, on poursuit notre réflexions sur le basculement des valeurs et des imaginaires "Moutons, vaches, tracteurs : les futurs hyper-modernes ?"

Friday, March 09, 2018

C'EST QUOI UN PAYSAGE AGRO-SPORTIF DEMAIN ?


Pour prolonger le précédent post sur l'évolution et l'artificialisation des paysages agricoles et naturels -  -, je voulais vous proposer ce superbe "Pegasus Horsepark" suspendu imaginé par Loci Anima.

On peut aussi regarder ce projet comme un croisement entre les imaginaires agricoles, urbains et sportifs - voir "Les toits comme hippodrome ultime ?" - et donc nous aider à penser demain de façon un peu plus disruptive - voir "Their imaginations are constrained by the tyranny of the possible".


On en y reviendra le 8 juin prochain à l'occasion de l'Atelier Transit City organisé autour de la question "Et si les révolutions du sport entrainaient une vraie mutation urbaine ?"

Thursday, March 08, 2018

C'EST QUOI UN PAYSAGE AGRICOLE DEMAIN ?



Le futur imaginé hier.


Le présent.



Le futur imaginé aujourd'hui

Des images et des visions pour poursuivre la réflexion esquissée dans les précédents posts - et .

.

Wednesday, March 07, 2018

C'EST QUOI L'AGRICULTURE AUJOURD'HUI ?

C'est quoi un tracteur aujourd'hui ?
Réponse de Rem Koolhass : "Le tracteur, qui a révolutionné la ferme au XIXe siècle, est devenu un poste de travail informatisé. C'est une série de dispositifs et de capteurs qui créent une interface numérique transparente, mais détachée entre le conducteur et la terre."
C'est quoi le rapport à la terre aujourd'hui ?
Réponse de Rem Koolhass "La connaissance profonde de chaque centimètre carré de la terre est transmise à l'ordinateur portable du fermier. L'ordinateur portable est le nouveau terrain. De l'ordinateur portable, l'agriculteur nourrit les données à un tracteur robotisé.
C'est quoi conduire un tracteur aujourd'hui ?
- C'est jouer à "Farming simulator" ?
- Ou c'est jouer à "Cattle and crops" ?

C'est quoi un agriculteur aujourd'hui ?
- un gamer ?
- un geek programmateur de robots ?

C'est quoi une ferme aujourd'hui ?
"Comme la machinerie robotique remplace le travail manuel, la géolocalisation de l'agriculteur n'est plus liée à la campagne. L'utilisation de machines automatisées et sans conducteur permet à l'agriculteur d'effectuer son travail au moyen d'une interface portable. Ces nouveaux «travailleurs» numériques dans les fermes recueillent des données en temps réel et introduisent des capacités sans précédent qui rationalisent les processus de la ferme. En outre, la journée de travail de la ferme est considérablement prolongée car les machines automatisées peuvent fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et indépendamment du jour et de la nuit. Alors que cet essaim automatisé de machines peut être utilisé en combinaison avec des machines traditionnelles, aujourd'hui, elles sont également exécutées simultanément sur certains champs sans perturbation humaine." - .
Ce post est le prolongement et l'approfondissement de :

Tuesday, March 06, 2018

ET SI LES AGRICULTEURS ET LES MILITAIRES PENSAIENT DE LA MÊME FAÇON ?

Dans notre précédent post "Et si c'était les agriculteurs qui inventaient la mobilité du futur ?", on évoquait rapidement que le monde paysan était avec le monde militaire probablement celui qui avait le plus d'avance dans l'utilisation des nouvelles technologies liées à la mobilité connectée.

Pour alimenter la réflexion sur la proximité de ces deux mondes, on voulait vous proposer cette série d'images.

Les mêmes outils, les mêmes techniques, les mêmes codes... une similitude presque troublante et de façon très étonnante peu analysée.

On est clairement dans la lignée de "Plus léger, plus modulaire, plus techno, plus autonome"

Et cela renvoie évidement à "Et si c'était les militaires qui inventaient la mobilité du futur ?"

Pour aller plus loin sur cette question des nouveaux outils et des nouvelles façons d'analyser les territoires, il faut voir :
- "War : the old and the new toys"
- "Trois étage de drones"

Monday, March 05, 2018

ET SI C'ÉTAIT LES AGRICULTEURS QUI INVENTAIENT LA MOBILITÉ DU FUTUR ?

S'interroger, comme nous le faisons dans le cadre de notre Rural Mobility Lab, sur la façon dont le monde rural peut renouveler nos façons de penser la mobilité du futur peut prendre des formes très variées.

Soit, on considère que le monde rural est forcément en retard sur le monde urbain, car l'innovation se ferait forcément dans les villes là où les défis et les contraintes sont les plus importante.

Soit, on considère que le monde rural est au contraire très en avance, notamment car c'est lui qui porterait en germe les valeurs fortes de demain - voir notre précédent "Moutons, vaches et tracteurs : les futurs hyper-modernes ?"

Soit on essaie de regarder concrètement les choses, sans a priori idéologique.

C'est ce que nous tentons de faire ici sur la mobilité liée directement à l'agriculture.

Et nous l'avons fait à partir d'une question simple :
"Si on part du principe que demain la mobilité, c'est de la connexion permanente, des engins autonomes et des drones, alors qui vit déjà aujourd'hui et quotidiennement avec ces techniques ?

Si on exclut les militaires, la réponses est évidente : les agriculteurs.

Déjà leurs tracteurs sont de plus en plus connectés, intelligents et précis - voir une très bonne explication,  .

Demain, une partie des tracteurs seront remplacés par des engins autonomes de toutes tailles et capables de remplir une multitude de fonctions divers et variées -

Rapidement ce sont des myriades de mini-drones tracteurs qui s'occuperont des cultures - voir une vidéo, , un peu à l'image de ce qui se passe dans le monde militaire - .


Dans les airs, les drones sont déjà très présents pour tout ce qui concerne la surveillance des cultures (), et demain ils assureront de façon toujours plus précise l'épandage des produits sur les cultures - .

Toujours dans les airs, le monde rural étant beaucoup moins contraint par les règles de sécurité que le monde urbain, c'est très certainement au dessus des champs que l'on verra les premiers drones avec des passagers.

Après ce très rapide tour d'horizons, on réalise assez aisément - mais à l'encontre de la pensée dominante - que ce sont les agriculteurs et non les urbains qui dessinent, testent et vivent au quotidien ce que sera la mobilité dite "intelligente" de demain.

Si on essaie de synthétiser les questions que peuvent poser ce modèle de mobilité sur la façon de penser le monde agricole, cela peut donner les trois les planches ci-dessous.




On y revient dans notre prochain post.

Friday, March 02, 2018

MOUTONS, VACHES ET TRACTEURS : LES FUTURS HYPER-MODERNES ?



Les images de ce post prolongent "Quand le mouton permet de penser différemment".

Ces images montrent comment certaines activités agricoles peuvent ralentir la circulation automobiles.

Elles sont donc le summum de l'anti-moderne. 

Anti-moderne, car aujourd'hui l'idéologie dominante de la modernité, c'est la vitesse, la fluidité et la connexion permanente.

Elles sont aussi anti-modernes, car aujourd'hui la réflexion sur la mobilité se fait autour de l'urbain, mais très rarement autour de la campagne profonde, et encore moins autour de la mobilité agricole et animale. 

Mais on peut faire le pari inverse de la modernité dominante.

Et se dire que ces images portent les valeurs de demain.

Les valeurs associées à une certaine lenteur.

Les valeurs associées à un rapport respectueux avec la nature.

Les valeurs associées à une agriculture à taille humaine et pas encore totalement mécanisée.

Bref, les valeurs d'un monde qui remettent les valeurs d'un certain monde agricole (je dis bien "un certain monde agricole") au coeur de la vision prospective.


Si on fait le constat, que le retour de la nature en ville est une obsession pas forcément neuve mais qui se fait de plus en plus forte - "Elles sont où les idées neuves ?"

Si on fait le constat, qu'aujourd'hui l'agriculture urbaine est devenu un nouvel idéal - "Veaux, vaches, cochons à tous les étages ?"

Si on fait l'hypothèse, que demain "les villes vont devenir d'immenses fermes".

Si on fait l'hypothèse, que les espaces urbains et agricoles vont de plus en plus s'interpénétrer - "Nature, culture et brouillages des espaces".

Si on fait l'hypothèse que les véhicules agricoles puissent devenir des machines urbaines - "La moissonneuse-batteuse, futur véhicule urbain ?"

Alors ...

Alors pourquoi ne pas prendre le monde rural et le monde agricole comme modèle et hypothèse pour penser demain ?

Et pourquoi ne pas regarder ces images non comme celles d'un monde dépassé, mais au contraire comme celles d'un monde désirable et hyper-moderne, c'est à dire les images d'un monde qui sera sorti de son obsession du numérique, de la connexion et de la fluidité pour retrouver d'autres points de repères autour de la lenteur, de la nature et de l'agriculture.

Ces images seraient donc hyper-modernes car post-modernes, au sens où elles annonceraient les valeurs fortes de demain non plus organisées autour de la technique et du numérique, mais autour de la nature, de la campagne et - pourquoi pas ? - d'un certain réensauvagement.

Il est à ce sujet important de souligner que toutes ces images viennent du site Instagram de la marque de sport galloise Howies qui a su décliner une vision très rafraichissante et naturelle des rapports entre mobilité, sportivité et environnement agricole - lire, "Vers une joyeuse mobilité fatigante et déconnectée ? 


C'est pour réfléchir à ces mutations spatiales et culturelles du monde rural et agricole sur nos façons de penser le monde de demain, que nous ouvrons chez Transit-City un "Rural Mobility Lab".

Thursday, March 01, 2018

QUAND LE MOUTON PERMET DE PENSER DIFFÉREMMENT

Pour prolonger le précédent post  sur la puissance des imaginaires mobiles et montagnards, je voulais vous proposer cette photo d'une transhumance au Passo San Boldo.

Ou quand un certain rapport à la lenteur peut aider à penser les routes de demain d'une façon un peu différente.