Là.
Ça renvoie à "Pizza = mobilité fluide ?"
Architecture, Mobilité, Nomadisme, Urbanisme, Nouveaux Imaginaires urbains, Nouvelles Fictions, Prospective, Nouveaux imaginaires du corps, Nouveaux imaginaires du sport
Friday, April 17, 2015
Thursday, April 16, 2015
C'EST QUOI ATTENDRE LE MÉTRO ?
Libellés :
Body,
Japon,
new technology,
Tokyo,
transportation,
transports publics
Wednesday, April 15, 2015
ET SI REEBOK PRÉPARAIT AU TRANSHUMANISME ?
Si on fait le constat qu'en quinze ans le couple Nike/Apple a radicalement changé notre rapport au sport, au corps et à la performance - voir "Et si désormais il fallait regarder le monde sous ce prisme ?"
Si on fait que le pari que quantified self va devenir un mouvement de fond des décennies à venir, notamment via les textiles connectés - là - mais aussi sous la contrainte de ses proches et des assureurs - là.
Alors on peut en déduire que les marques de sport vont changer de statut en se positionnant peu à peu comme les grands acteurs de la santé - voir Mizuno, là - aux côtés des acteurs des nouvelles technologies, voir des projets comme Apple Health ou de Google Fit.
Et comme la notion de sport et de performance irrigue peu à peu tous les imaginaires du quotidien, il va s'agir pour les marques de sport de se positionner comme des marques des gestes et des pensées du quotidien.
La meilleur illustration de ce mouvement est la nouvelle signature de Reebok - "Be More Human" - qui prétend ni plus ni moins mesurer votre "niveau d'humanité" - voir là.
Le test est évidement sidérant tant par sa prétention - ça veut dire quoi "le niveau d'humanité ?" - que par ses questions (il faut les lire pour le croire), mais aussi, et surtout, par son idéologie sous-jacente qui voudrait que tout soit mesurable et donc quantifiable, et donc numérisable et donc, d'une façon ou d'une autre, commercialisable.
A plus long terme, on comprend aussi que ce genre de démarche et la signature qui va avec "Be More Human" préparent de façon parfaite l'émergence du "transhumanisme", c'est à dire cette idée que la science et la technique vont pouvoir tout "mesurer" et donc "améliorer" nos corps et nos âmes.
J'ai toujours pris Reebok pour une mauvaise marque de sport, je découvre aujourd'hui que c'est aussi une marque dangereuse par les valeurs qu'elle véhicule.
Pour continuer à réfléchir à la question ;
- Et si nous étions fatigués d'être mobiles ?
- C'est quoi un corps demain ?
- C'est quoi penser la performance sportive ?
Si on fait que le pari que quantified self va devenir un mouvement de fond des décennies à venir, notamment via les textiles connectés - là - mais aussi sous la contrainte de ses proches et des assureurs - là.
Alors on peut en déduire que les marques de sport vont changer de statut en se positionnant peu à peu comme les grands acteurs de la santé - voir Mizuno, là - aux côtés des acteurs des nouvelles technologies, voir des projets comme Apple Health ou de Google Fit.
Et comme la notion de sport et de performance irrigue peu à peu tous les imaginaires du quotidien, il va s'agir pour les marques de sport de se positionner comme des marques des gestes et des pensées du quotidien.
La meilleur illustration de ce mouvement est la nouvelle signature de Reebok - "Be More Human" - qui prétend ni plus ni moins mesurer votre "niveau d'humanité" - voir là.
Le test est évidement sidérant tant par sa prétention - ça veut dire quoi "le niveau d'humanité ?" - que par ses questions (il faut les lire pour le croire), mais aussi, et surtout, par son idéologie sous-jacente qui voudrait que tout soit mesurable et donc quantifiable, et donc numérisable et donc, d'une façon ou d'une autre, commercialisable.
A plus long terme, on comprend aussi que ce genre de démarche et la signature qui va avec "Be More Human" préparent de façon parfaite l'émergence du "transhumanisme", c'est à dire cette idée que la science et la technique vont pouvoir tout "mesurer" et donc "améliorer" nos corps et nos âmes.
J'ai toujours pris Reebok pour une mauvaise marque de sport, je découvre aujourd'hui que c'est aussi une marque dangereuse par les valeurs qu'elle véhicule.
Pour continuer à réfléchir à la question ;
- Et si nous étions fatigués d'être mobiles ?
- C'est quoi un corps demain ?
- C'est quoi penser la performance sportive ?
Libellés :
Apple,
Body,
new technology,
Nike,
nouveaux imaginaires du sport,
Nouvelles consommations
Tuesday, April 14, 2015
ET SI LE SPORT N'ÉTAIT QU'UNE HISTOIRE DE CUL ?
Les liens entre la pratique sportive et le sex ne sont pas nouveaux. La nouveauté est qu'ils soient de plus en plus exploités par les marques de sport. Puma avait ouvert la brèche en 2011 en Australie avec son opération "Love Run" pour la Saint Valentin. Nike suivait le mouvement un peu plus tard - voir "Speed Sex in the City ?" - suivi depuis un an par le réseau de salles de sport Equinoxe - voir là. Jusque là rien d'extraordinaire, tout le monde sait que le sport est un formidable aphrodisiaque et souvent une occasion de s'envoyer en l'air. Reebok rappelait récemment que 150 000 préservatifs avaient été distribués aux athlètes du village olympique lors des JO de Londres en 2012.
Si je reviens aujourd'hui sur le sujet, c'est qu'une nouvelle étape est sans doute en train d'être franchie par Equinoxe avec sa dernière campagne faisant du sport un moyen idéal pour assumer ses désirs et fantasmes sexuels plus ou moins avouables.
"T'as envie de te faire prendre accroché à un radiateur ?" "Alors fais du sport !"
"T'as envie de révéler ton côté queer ?" "Alors fais du sport !"
"T'as envie de te taper un petit jeune musclé et tatoué après qu'il ait couché tes gamins ?""Alors fais du sport !"Ou quand le sport n'est clairement plus présenté comme une histoire de performance et de bien être, mais véritablement comme un moyen de pouvoir se transformer selon ses désirs sexuels du moment - voir le spot, là.
On est peut être là en train de voir la confirmation de ce que j'appelle "le quatrième moment publicitaire du sports".
Rappelons en les différents moments :
Premier moment - l'époque Adidas des années 60/70 où le sport se pratiquait surtout dans les stade et ou la compétition était la valeur centrale de la pratique sportive.
Deuxième moment - l'époque Nike qui émerge au milieu des années 70 et qui valorise un sport hors des stades et dont le principale objectif est avant tout de se faire plaisir - là.
Troisième moment - l'époque Red Bull apparue récemment et qui tend à maximiser toutes les pratiques et tous les exploits partout et n'importe quand - là et là.
Le quatrième moment révélé par Equinoxe serait celui du sport comme moyen de faire les cons - là - et notamment - mais pas que ... - de s'éclater sexuellement comme bon nous semble.
On n'est pas très loin de la sexualité, joyeuse et totalement transgressive que porte une oeuvre comme "The Adventure of Priscilla, Queen of the Desert"- plus là - ou des valeurs de "la bite à l'air comme idéal de mobilité ?"
La démarche d'Equinoxe participe largement des mutations du corps et du regard que nous portons sur lui depuis quelques années, mais aussi du rôle de plus en plus assumé de la sexualité dans nos imaginaires. Le pendant de ce type de campagne étant évident la banalisation du porno notamment via le net.
La démarche d'Equinoxe participe largement des mutations du corps et du regard que nous portons sur lui depuis quelques années, mais aussi du rôle de plus en plus assumé de la sexualité dans nos imaginaires. Le pendant de ce type de campagne étant évident la banalisation du porno notamment via le net.
Ca veut aussi dire qu'on va sans doute voir se banaliser l'idée qu'une salle de sport c'est avant une salle de drague et de baise, comme c'est déjà le cas dans le milieu homo.
Ca veut aussi dire qu'il va sans doute falloir repenser l'architecture, les espaces et les services des salles de sport qui ne sont aujourd'hui que des gymnases améliorés.
Dit autrement, la question pourrait être : et si les salles de sports devenaient les nouveaux lieux du sex et de l'échangisme du futur ? Joli sujet de méditation. Je pense qu'on va y revenir très vite.
En attendant voir :
- C'est quoi un corps demain ?
- C'est quoi penser la performance sportive ?
Libellés :
Body,
Muscle,
nouveaux imaginaires du sport,
prospective,
Sex,
Transgression
Monday, April 13, 2015
MOBILITÉ SPORTIVE : POURQUOI EN RESTER AUX SYMBOLES ?
En 1998, dans un spot de pub resté fameux, Nike tentait de transformer un aéroport en terrain de foot - là. La démarche de la marque s'inscrivait dans la lignée naturelle de sa stratégie markéting depuis le milieu des années 70 : montrer que le sport peut se pratiquer n'importe où et n'importe quand - là, là et "Entre pont de singe et ski de fond".
Depuis c'est une évidence, la ville est devenue un stade et le sport s'est infiltré partout - là - et notamment dans le monde des bureaux - là.
Depuis c'est une évidence, la ville est devenue un stade et le sport s'est infiltré partout - là - et notamment dans le monde des bureaux - là.
Si je vous reparle de ce sujet aujourd'hui, c'est que la semaine dernière a été inauguré le Terminal 3 de l'aéroport de Narita à Tokyo dont la signalétique reprend très directement les codes des pistes d'athlétisme - voir là. C'est plutôt assez bien réussi et cela donne à ce terminal dédié au vols low-cost une modernité fraiche et détendue accentuée par le mobilier très basic, mais toujours élégant signé Muji.
Évidement - et vous l'aurez compris - le point faible de cet aménagement est d'être purement symbolique et d'être accompagné d'aucune réflexion ni d'aucune offre de ce qui aurait pu être le premier vrai espace de sport et de détente dans un aéroport - voir "Et si c'était Nike qui réinventait les imaginaires du transport aérien ?"
Une réalité qui confirme une nouvelle fois que les lieux de transit continuent toujours à être les parents pauvres des mutations urbaines, pensés plus autour des moyens de transport mécaniques que des modes de vies et des aspirations des mobiles connectés que nous sommes tous devenus. La seule exception à cet état de fait étant l'aéroport de Schiphol à Amsterdam.
Une réalité qui confirme une nouvelle fois que les lieux de transit continuent toujours à être les parents pauvres des mutations urbaines, pensés plus autour des moyens de transport mécaniques que des modes de vies et des aspirations des mobiles connectés que nous sommes tous devenus. La seule exception à cet état de fait étant l'aéroport de Schiphol à Amsterdam.
C'est pour lutter contre cet état de fait totalement aberrant qu'au sein de Transit-City on a lancé le chantier des "nouvelles escales sportives" - voir là.
Et à la question que pourraient poser certains "Pourquoi s'intéresser à la performance sportive quand on réfléchit à la mobilité de demain ?" en voilà au moins quatre raisons :
- parce que le souci du corps, la santé et le sport sont devenus des valeurs centrales de la société - là.
- parce que si les imaginaires de la mobilité ont longtemps été nourri par la mécanique, c'est aujourd'hui le corps en mouvement qui les nourrit - là.
- parce que nos rapports aux corps sont en train de changer sous l'influence des nouvelles technologies - là. Voir, à ce sujet, les projets d'Apple Health ou de Google Fit.
- parce que pour penser la mobilité de demain, nous allons devoir intégrer ces mutations pour explorer de nouvelles pistes plus légères et moins motorisées - là.
Libellés :
avion,
Body,
Japon,
Muscle,
Nike,
Nouveaux imaginaires de la mobilité,
nouveaux imaginaires du sport,
Tokyo
Friday, April 10, 2015
AUTRE PAYSAGE MARIN
Un bateau "transformer" ou quand le large prend de nouvelles formes industrielles et énergétiques - là.
Et de façon plus fondamentale, lire "En France, 100% d'électricité renouvelable n'est pas plus couteux que le nucléaire".
Libellés :
architecture modulable,
Bateau,
Liquid City,
Liquid Frontiers
Thursday, April 09, 2015
C'EST QUOI LA FORME D'UN BATEAU DEMAIN (3) ?
Pour prolonger la série "C'est quoi la forme d'un bateau demain ?" - voir là et là - je voulais vous proposer cette image de ce à quoi pourrait ressembler dans les années qui viennent ce que les militaires appellent un ACTUV (ASW Continuous Trail Unmanned Vessel), soit un navire robot pour chasser les sous-marins - les explications détaillées sur le programme sont là. Le design semble rendre hommage à l'Océan alchimist de Kersauzon ou au nouveau trimaran de Sea Shepperd - là.
Cela prolonge "la révolution des appendices" et confirme juste la mutation de plus en plus rapide de la forme des navires ces dernières années - voir là ou là.
Et pour faire un lien avec mes derniers posts sur l'évolution de l'aviation militaire dans la décennie à venir - là et là -, je vous invite à regarder là pour voir comment l'armée américaine imagine le monde de la mer dans quelques années.
Cela prolonge "la révolution des appendices" et confirme juste la mutation de plus en plus rapide de la forme des navires ces dernières années - voir là ou là.
Et pour faire un lien avec mes derniers posts sur l'évolution de l'aviation militaire dans la décennie à venir - là et là -, je vous invite à regarder là pour voir comment l'armée américaine imagine le monde de la mer dans quelques années.
Libellés :
Bateau,
design,
drone,
innovation,
new technology,
prospective,
robot,
War Mobility
Wednesday, April 08, 2015
QUAND LES DRONES VONT DEVENIR DES USINES VOLANTES
Pour poursuivre mon précédent post sur l'évolution radicale que va connaître le monde de l'aérien avec le rôle de plus en plus important des drones, je voulais vous proposer ces quelques images tirées d'une vidéo de BAE System expliquant comment demain les avions et les drones pourront devenir des micro-factories volantes grâce à des imprimantes installées à leur bord - voir la vidéo "On-board 3 D Printing".
Si dans la vidéo, on voit un drone imprimer un autre drone, il est évident que l'un des objectifs de ce genre de recherche est que les drones puissent imprimer eux-même leurs propres armes - voir "US Military will 3D print warheads and missiles for combat".
On retrouve dans cette démarche, toute la volonté de l'US Army de développer dans chacun de ses corps d'armée des unités capables de produire du matériels au plus près des combattants via les imprimantes 3D.
Voir sur ce sujet :
- "Quand l'US Army invente la micro usine nomade du futur"
- "Le camion comme usine du futur"
- "Mobifactory, l'usine nomade du futur ?"
mais surtout
- "Et si l'US Army préparait le tissus industriel souple et nomade du post-fordism ?"
Si on bascule cette réflexion sur le domaine civil et si on accepte l'idée que cette révolution technologique de la 3D va irriguer une bonne part du monde industriel dans les vingt ans qui viennent, cela oblige évidement à se demander si cette montée en puissance des petites unités de production ne va pas nous faire passer directement du post-fordism au pré-fordism ?
Il y a quarante ans, ce sont les militaires qui furent à l'origine de l'internet qui change actuellement radicalement nos modes de vies.
Aujourd'hui ce sont les militaires qui sont les plus à la pointe dans l'exploration des potentiels de l'imprimante 3D - voir "3D, new dimension in manufacturing ?". Dans ces conditions, il apparait difficile de faire de la prospective sans tenir compte de la façon dont ils pensent produire le monde de demain. D'une façon ou d'une autres, les recherches de militaires ont toujours, quelques années plus tard, des conséquences sur nos vies quotidiennes - là et là.
Plus avec "Next factory"
Si dans la vidéo, on voit un drone imprimer un autre drone, il est évident que l'un des objectifs de ce genre de recherche est que les drones puissent imprimer eux-même leurs propres armes - voir "US Military will 3D print warheads and missiles for combat".
On retrouve dans cette démarche, toute la volonté de l'US Army de développer dans chacun de ses corps d'armée des unités capables de produire du matériels au plus près des combattants via les imprimantes 3D.
Voir sur ce sujet :
- "Quand l'US Army invente la micro usine nomade du futur"
- "Le camion comme usine du futur"
- "Mobifactory, l'usine nomade du futur ?"
mais surtout
- "Et si l'US Army préparait le tissus industriel souple et nomade du post-fordism ?"
Si on bascule cette réflexion sur le domaine civil et si on accepte l'idée que cette révolution technologique de la 3D va irriguer une bonne part du monde industriel dans les vingt ans qui viennent, cela oblige évidement à se demander si cette montée en puissance des petites unités de production ne va pas nous faire passer directement du post-fordism au pré-fordism ?
Il y a quarante ans, ce sont les militaires qui furent à l'origine de l'internet qui change actuellement radicalement nos modes de vies.
Aujourd'hui ce sont les militaires qui sont les plus à la pointe dans l'exploration des potentiels de l'imprimante 3D - voir "3D, new dimension in manufacturing ?". Dans ces conditions, il apparait difficile de faire de la prospective sans tenir compte de la façon dont ils pensent produire le monde de demain. D'une façon ou d'une autres, les recherches de militaires ont toujours, quelques années plus tard, des conséquences sur nos vies quotidiennes - là et là.
Plus avec "Next factory"
Libellés :
avion,
drone,
innovation,
new technology,
Post-fordism,
prospective,
robot,
War Mobility,
Work
Tuesday, April 07, 2015
DE L'AVION PORTE-AVIONS AUX DRONES MODULAIRES ?
L'idée qu'un avion puisse devenir un porte-avions n'est pas nouvelle. Les premières expérimentations menées dans ce domaine par l'armée américaine eurent lieu entre les deux guerres avec des dirigeables comme l'USS Akron et l'USS Macon.
Dans les années 50 les expérimentations se poursuivirent autour de bombardiers longue distance imaginé par porteurs longue distance pour des avions de chasse au faible rayon d'action, voir là.
Parallèlement l'US Army et la Naca conduisaient de nombreuses recherches du même genre dans la foulée de ce qui avait permis à Chuck Yeager de battre le mur du son en 1947 sur le fameux Bell X-I largué d'un bombardier.
Depuis quelques années c'était la fiction qui avait pris le relais de cette idée d'avion "porte-avions", mais avec des machines directement inspirées par les porte-avions traditionnels. On vit ainsi ce genre de machines très improbables dans la jubilatoire uchronie "Captain Sky and the World of Tomorrow" ou sous une forme beaucoup plus techno-futuriste dans "Avengers" avec l'Helicarrier.
Aujourd'hui, avec la montée en puissances des drones - voir "Vers une dronisation du monde ?" s'ouvre de nouveaux champs de réflexions pour toutes les armées du monde, et notamment pour la DARPA - l'organisme de recherche de l'US Army autour de nouveaux couplages entre avions traditionnels et drones.
La DARPA a ainsi lancé récemment un appel à projet visant à voir comment un avion qui existe déjà et au prix de faibles modifications, pourrait servir de base de départ à une myriade de petits drones.
Voila comment la DARPA présente ses réflexions et ses questions :
Demain les drones voleront en essaim - voir là pour les grandes lignes et là pour les détails techniques - en complément des flottes de drones modulaires - là.
Dans les années 50 les expérimentations se poursuivirent autour de bombardiers longue distance imaginé par porteurs longue distance pour des avions de chasse au faible rayon d'action, voir là.
Parallèlement l'US Army et la Naca conduisaient de nombreuses recherches du même genre dans la foulée de ce qui avait permis à Chuck Yeager de battre le mur du son en 1947 sur le fameux Bell X-I largué d'un bombardier.
Depuis quelques années c'était la fiction qui avait pris le relais de cette idée d'avion "porte-avions", mais avec des machines directement inspirées par les porte-avions traditionnels. On vit ainsi ce genre de machines très improbables dans la jubilatoire uchronie "Captain Sky and the World of Tomorrow" ou sous une forme beaucoup plus techno-futuriste dans "Avengers" avec l'Helicarrier.
Aujourd'hui, avec la montée en puissances des drones - voir "Vers une dronisation du monde ?" s'ouvre de nouveaux champs de réflexions pour toutes les armées du monde, et notamment pour la DARPA - l'organisme de recherche de l'US Army autour de nouveaux couplages entre avions traditionnels et drones.
La DARPA a ainsi lancé récemment un appel à projet visant à voir comment un avion qui existe déjà et au prix de faibles modifications, pourrait servir de base de départ à une myriade de petits drones.
Voila comment la DARPA présente ses réflexions et ses questions :
"Small unmanned aircraft systems (UAS) and emerging small payloads offer the potential for enabling distributed warfare and enhanced effectiveness and survivability via collaborative operations among multiple small UAS.
Small UAS have limited range and responsiveness, however, compared to larger airborne platforms. Launching and recovering small UAS from those larger platforms could provide a cost-effective capability over a spectrum of operating environments to greatly extend the range of UAS operations as well as enable an entirely new operational concept for mission sets that benefit from distributed employment. DARPA is interested in proving the feasibility
DARPA is interested in exploring the feasibility of small UAS airborne launch and recovery approaches for providing distributed airborne capabilities from existing air platforms.
The agency envisions a large aircraft that, with minimal modification, could launch and recover multiple small unmanned systems from a standoff distance." - plus là.Et ci-dessous, voila comment on pourrait être tenté de représenter schématiquement les ambitions de cette réflexion avion/drones.
Devant le photo-montage ci-dessus, on sent bien que se dessine une nouvelle histoire de l'aviation autour de nouveaux engins volants et de nouvelles logiques d'organisation comme on le voit déjà sur les porte-avions traditionnels - voir là.
A terme ces recherches pourraient aboutir à une reconfiguration radicale de la flotte américaine et des combats aériens comme le montre les illustrations ci-dessous et ces documents là.
Des réflexions qui rentrent en résonance avec les travaux de BAE System qui travaille déjà sur des scenarii de "drone porte-drones" dont la configuration évoluerait au cours de la mission - voir la vidéo de "The Transformer", là.
Les avions et les drones ne seraient plus alors des objets solitaires, mais des plates-formes évolutives. Et à partir de là, tout est imaginable, surtout quand on sait que DÉJÀ depuis 2012, un tiers des "avions" de l'armée américaine sont ... des drones - là.
C'est au niveau aérien de la même ampleur que les mutations que met en place l'US Army dans le domaine maritime avec pour objectif que "les bateaux deviennent des ports". On retrouve cette idée que tout doit être modulaire, évolutif et très rapidement adaptable - voir "Et si l'US Army préparait le tissus industriel souple et nomade du post-fordism ?"
On y revient dès demain.
Et accessoirement ça renvoie une fois de plus à la question "Et si c'était les militaires qui inventaient la mobilité du futur ?"
Libellés :
avion,
drone,
fictions,
innovation,
new technology,
prospective,
robot,
War Mobility
Friday, April 03, 2015
VERS UNE NOUVELLE ESTHÉTIQUE DU BLINDAGE ?
Pour prolonger mes deux derniers posts sur les engins étonnants que l'on peut rencontrer dans les différentes zones désertiques du monde, je voulais juste vous proposer les images de ces blindés entouré de cages, dites "slat armor", et qui visent à protéger des roquettes antichar (voir là) Ou quand le blindage qui fut longtemps associer à des masses lourdes et compactes prend de nouvelles formes plus légères avec l'évolution des conflits actuels dominés par de nouvelles formes de guérilla.
Sur le plan esthétique, le résultat est assez improbable et renvoie aussi bien vers les "autres esthétiques de la performance" que "vers des voitures molles et clipsables ?"
Sur le plan esthétique, le résultat est assez improbable et renvoie aussi bien vers les "autres esthétiques de la performance" que "vers des voitures molles et clipsables ?"
On en arrive même parfois à douter du périmètre et de la vocation exacte de ces engins, comme avec ces deux Stryker ci-dessous qui semblent plus issus de Burning Man ou de Mad Max que de l'US Army, et que certains pourraient être tentés de voir comme de possibles prototypes de camping cars du futur - voir là.
Et pour aller plus loin sur le sujet, voir "Et si c'était les militaires qui inventaient la mobilité du futur ? "
Libellés :
Desert City,
design,
imaginaires,
War Mobility
Subscribe to:
Posts (Atom)