Tuesday, June 02, 2015

QUAND NIKE ET LEVI'S AVAIENT QUARANTE ANS D'AVANCE ...

Pour prolonger et approfondir mon précédent post "Et si Levi's devenait un grand acteur de la mobilité urbaine ?", je voulais vous proposer ces quatre planches sur le poids de certaines marques américaines dans la construction des imaginaires urbains et plus particulièrement parisiens.

Sur l'importance de Nike dans la construction de nos imaginaires, je me suis déjà très souvent exprimé sur le sujet - voir ou , entre autres.

Sur l'influence de Levi's, je voulais juste vous proposer cette pub datant de 1974 à comparer aux images des projets de l'équipe municipale actuelle et celle de l'opposition pour l'aménagement des berges de la Seine ... 

Les seuls politiques qui étaient en phase avec ses imaginaires il y a quarante ans, étaient les écologistes des Amis de la Terre comme on peut le voir l'affiche ci-dessous datant des municipales de 1977 où toutes les réponses présentées comme radicalement innovantes aujourd'hui y étaient déjà: les voies sur berges piétonnes, les vélos en libre service, le rejet de la voiture, les jardins à la place des rues, l'éolien, le solaire... 

C'est là que l'on voit combien les élus parisiens sont imaginatifs et créatifs ...

Monday, June 01, 2015

ET SI LEVI'S DEVENAIT UN GRAND ACTEUR DE LA MOBILITÉ ?

Cela fait plus d'une vingtaine d'années que Levi's présente ses jeans comme des objets érotiques - voir l'excitant "Wash Room ". 

Sauf que les imaginaires du jeans et de la marque Levi's pourraient radicalement changer dans les années qui viennent en n'étant plus seulement associés à la décontraction et au cul, mais plutôt aux imaginaires des nouvelles technologies, de la connexion permanente et des nouvelles formes de travail.

C'est en tout cas l'hypothèse que l'on peut faire suite à l'annonce il y a quelques jours, du rapprochement de Google et de Levi's Strauss autour du projet dit Jacquard destiné à développer des textiles intelligents ayant vocation à faire du jeans un "pantalon connecté". 

Voir  les explications de Levi's sur ce projet, et de façon plus globale "Google wants turn everything wearable".

Cette évolution n'a rien de surprenante face à la montée en puissance des textiles connectées - voir "Du sportwear au smartwear, le grand basculement" -, la seule particularité de ce projet étant d'associer deux grandes marques mondiales capables de banaliser encore un peu plus dans les années qui viennent les "wearable technologies" et le "E-textile".

On est avec cette nouvelle démarche engagée par Levi's et Google typiquement au coeur des réflexions sur l'évolution du corps demain et la mutation des textiles qui l'habilleront ou non dans les décennies qui viennent - et si on mettait le corps et ce qui l'habille au coeur de nos réflexions ?

Si on élargit la réflexion au delà du corps et de la mode, on peut se demander si cette révolution "wearable technologies" ne va pas permettre à Levi's de renforcer son discours et son positionnement autour de la notion de "commuter" lancé en 2010 afin de se mettre en phase avec les nouvelles mobilités urbaines, et plus particulièrement le vélo, et les nouvelles formes de travail associées aux nouvelles technologies et au nomadisme - voir 

Un premier pas avait été fait en 2011 avec notamment des jeans coupés pour accueillir un anti-vol ou des blousons avec des poches dans le dos.

Depuis la marque a multiplié les opérations de soutien vis à vis des cyclistes, via notamment en 2013 des garages mobiles.

En 2014, elle prolongeait cette expérience en ouvrant pendant plusieurs mois dans différentes villes américaines et européennes des "Commuter Workspace" regroupant des espaces de travail, un café, un garage à vélo et pouvant accueillir des événements culturels du genre concert. Bref le lieux mixte par excellence en phase avec les nouvelles pratiques urbaines - voir "Et si la notion de tiers-lieux n'avait plus aucun sens ?"

C'est cette récente évolution de Levi's autour du travail, de la mobilité et des wearables technologies, qui nous a donné envie d'ouvrir un chantier de réflexion pour voir comment cette marque pourrait devenir porteuse des nouveaux imaginaires urbains, des nouveaux imaginaires mobiles et des nouveaux imaginaires du travail et - surtout - comment elle pourrait les nourrir et les renouveler.

Ce travail s'inscrit dans la lignée des réflexions que nous avons autour de marques NikeRed Bull ou Havaïanas

Friday, May 29, 2015

DANS L'ARCHIPEL DU SVALBARD

Prolongement du précédent post dans l'archipel du Svalbard et ses villages de mineurs - plus .

(DENSITÉ) ISLANDAISE

Parce que parfois il faut un peu regarder là où personne ne regarde, - .

Un autre rapport au monde, à la nature, au ciel, à la mer, à la ville et aux façons de s'y déplacer.

Et vraie réflexion prospective à l'heure ou un pays comme l'Inde est touchée par une vague de chaleur exceptionnelle - voir les routes qui fondent,  - avec "Quand le froid nous manquera"

Thursday, May 28, 2015

THE STORM

Un autre rapport à la mobilité signé Paul Murphy.

Autre variante climatique, .

Tuesday, May 26, 2015

LES MALDIVES DEMAIN ?

Pour prolonger le précédent post, sur le poids des méga-structures nomades dans les imaginaires urbains, des images  pour penser le futur de Malé, la capitale des Maldives.

C'est au croisement de "London Offshore Living" et de "Quand la plate-forme pétrolière s'urbanise".

LES PÉRIPHÉRIES DE PORT MORESBY DEMAIN ?

Quand Barumi Dump, la plus grande décharge de Port Moresby, la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, fait l'objet d'une réflexion de prospective urbaine, cela peut donner ce genre d'images.

Cette dystopie a pour nom "Topology of a Phantom City" et est signée Daniel K. Brown.

On peut trouver cela totalement surréaliste et quasi-apocalyptique, mais rappelons quand même qu'en 2050 nous serons 9 milliards d'humains à vivre sur la terre, dont près de 2 milliards vivront dans des bidons-villes et que donc s'intéresser à la ville informelle va être un des grands enjeux du XXI° siècle - voir "D'autres futurs urbains".

Cette réflexion est dans la lignée des réflexions conduites sur le poids des ordures dans l'urbanisme du XXI° siècle - voir sur la notion de garbage city et - et sur leurs rôles dans la création d'une nouvelle architecture - voir "Et si on parlait un peu d'ordure ?"

Elle s'inscrit aussi dans le prolongement de l'idée que demain les bidons-villes accueilleront des nouveaux genre de structures verticales.
- voir au Brésil, "The Next Brasilian Hyper-density ?"
- voir en Inde, "The Next Indian Hyper-density ?"

Et pour élargir la réflexion, voir "Et si c'était les pauvres qui obligeaient l'architecture à se réinventer ?"

Et sur la façon d'approcher la prospective urbaine de cette manière, voir "Fiction Cities - centre de ressources sur le rôle de la fiction dans la construction des imaginaires urbains".

Friday, May 22, 2015

LES SYSTÈMES SANS PILOTE COMME "NOUVELLE NORMALITÉ" ?

Il y a quelques jours Ray Mabus, le secrétaire américain à la Marine, annoncait qu'il avait réorganisé son ministère pour se focaliser dorénavant prioritairement sur les systèmes sans pilote, c’est à dire les drones, les navires autonomes et les sous-marins robotisés. 

Pour lui, les systèmes sans pilote "doivent être la nouvelle normalité".

Ce n’est pas forcément une réelle nouveauté au vu de l’évolution de l’armée américaine depuis une décennie - voir "Trois étages de drones".

De ce mouvement, certains en déduisent notamment que le F 35 ci-dessus sera probablement le dernier avion de chasse dirigé par un pilote, laissant place à terme à des drones - voir l'image ci-dessous et "new cyborgs on the boat ".

De façon plus large, cette évolution renvoie évidement à la question plus globale d'une "dronisation du monde".

On en reparle 5 juin, .

Thursday, May 21, 2015

ET SI ON POUVAIT ENFIN S'ASSEOIR AUTREMENT DANS UNE VOITURE ?

J'ai toujours été très surpris de l'extrême pauvreté de l'aménagement intérieur automobile et du manque de diversité que celui-ci offrait à ses occupants (Voir : "Et si on changeait la place du conducteur ?"). L'intérieur d'une Audi c'est l'intérieur d'une Dacia avec juste un peu plus de place pour les jambes. Le reste n'est que de la déco avec des produits plus ou moins nobles et des codes esthétiques plus ou moins de bon goût.

Les choses vont probablement changer avec la banalisation de la voiture autonome et l'apparition de voiture-salon ou de voiture-bureau - voir , notamment.

En attendant quand on s'interroge sur cette question de la diversité des intérieurs automobiles, c'est une nouvelle fois chez les militaires que l'on trouve les idées les plus stimulantes - voir "Nouvelle approche ?" dans la lignée de nos réflexions esquissées dans "Et si c'était les militaires qui inventait la mobilité du futur ?"

On en trouve de nouvelles preuves avec les recherches que conduisent actuellement plusieurs industriels américains pour inventer la Jeep du futur qui aura vocation à remplacer le Hummer au sein de l'US Army dans les années qui viennent.

On voit dans ces projets des réflexions sur l'assise et sur les bagages qui renouvellent enfin l'approche automobile, un peu à l'image de ce que tentent certains avec les voitures ultra low-cost en Afrique - voir "Une autre approche automobile".

Évidement ces réflexions sont difficilement applicables en l'état à des véhicules civils qui doivent respecter un certain nombre de normes sécuritaires, mais il est rassurant de voir que l'avenir automobile pourrait être largement différent et plus créatif que ce que produisent aujourd'hui les grosses firmes automobiles qui font toutes plus ou moins la même chose.

Appréciez le siège balançoire !!

Et ci-dessous une image pour ceux qui rêvent de pouvoir voyager couché - et .

Et pour ceux qui rêvent de voyager debout, voir "la voiture de Kennedy comme modèle ?"

Tuesday, May 19, 2015

ET SI ALGECO POUVAIT RENOUVELER L'APPROCHE DES LIEUX DE TRANSIT ?

Un constat 

Nous sommes tous mobiles et connectés et c'est une vraie révolution urbaine. 

La mobilité touche nos façons de manger, de travailler, de consommer, de penser. 

Le numérique nous permet de tout faire quand on veut, où on veut. 

Nous sommes en train de passer d’une époque dans laquelle chaque lieu avait une spécialité, une identité claire et propre, à un grand mixage des temps, des lieux et des identités. 

Avec le digital tout lieu devient multi-fonctions et tout le monde va être impacté.

Les anciens lieux ne disparaissent pas, mais ils vont être obligé de se transformer, de muter et de changer de nature.

C’est quoi un bureau quand 30% des actifs européens passent plus du quart de leur temps en dehors de ce qui est défini comme leur poste de travail ? 

Cette nouvelle condition urbaine fondée sur la mobilité et la connectivité permanente va appeler de nouvelles réponses et notamment de nouveaux lieux pour accueillir ces pratiques nomades. 

On voit pour chacun se multiplier de nouvelles escales et de nouveaux lieux de transit parfois appelé tiers-lieux. 

Ces lieux de transit se sont insensiblement glissés dans l'actualité de nos comportements.  

Et en même temps ils ont du évoluer. 

Ils ne sont plus des lieux uniquement dédiés aux transports, mais des lieux de services, de travail, de repos, de commerces. 

De  lieux de flux, ils sont devenus lieux de vie de plus en plus multi-fonctionnels. 

L’objet d'un concours 

C’est pour réfléchir à l’évolution de ces lieux de transit qui ponctuent le quotidien de millions de personne dans le monde, qu’Algeco lance une nouvelle édition de son concours autour du thème «Transit 2025 : c’est quoi un lieu de transit dans 10 ans ?» 

 Les lieux de transit concernés par cette réflexion sont :
 - les gares 
- les aéroports 
- les hôtels 
- les stations services  
- les aires d’autoroutes 
- les gares maritimes 
- les parkings, dont ceux des centres commerciaux 
- les stations de métro 
- les arrêts de bus et de tramways 
- les stations de vélos et de voitures libre service. 

L’objectif de ce concours est de réfléchir de façon prospective - l’horizon 2025 - aux manières dont le modulaire peut aider ces lieux à évoluer pour mieux répondre aux changements de plus en plus rapide des modes de vies, des modes de consommation, des façons de travailler et de se divertir."

Toutes les infos sur cette nouvelle édition du concours Architecture(s) Élémentaire(s) sont .

Monday, May 18, 2015

ET SI LE CAMPING CAR POUVAIT RENOUVELER L'APPROCHE DE L'HABITAT ?

Pour prolonger mon précédent post sur ce à quoi pourrait ressembler une"hackable architecture", c'est à dire une architecture véritablement évolutive et modulaire sans l'intervention des architectes, je voulais vous proposer ces deux photos.

La photo ci-dessus est celle du programme Villa Verde signé Alejandro Aravena au Chili visant à offrir des maisons pouvant être aménagées librement et facilement par les habitants.  Pour mieux comprendre la démarche de cet architecte chilien, voir "My Architectural Philisophy ? Bring the Community into the Process."

La photo ci-dessous est celle d'une zone péri-urbaine française partagée entre pavillons et camping cars.

Quand on confronte les deux images, on voit à quelle d'hypothèse on aboutit - et si demain le camping-car devenait un moyen de renouveler l'architecture en devenant une vraie pièce en plus ?

Ou dit autrement : et si demain, on pouvait louer des pièces mobiles dont l'une des figures serait le camping car ?

Bref et si demain on remettait enfin à plat nos façon de penser le bâti et l'habitat pour offrir de nouvelles perspective de développent à un secteur de l'habitua sinistré par son manque d'imagination et de créativité ?

Dit autrement : "Je construit une pièce en plus en dur ou je choisis plutôt de m'installer une vraie pièce mobile en plus sous la forme d'un camping car ?"

On est dans le prolongement de
- "Vers un urbanisme de camping cars ?"
et de
- "Et si Wimes et Archigram redevenaient le futur ?"

Mais on est aussi au croisement de certaines de nos vieilles interrogations et obsessions comme
- "Pourquoi le modulable redevient-il à la mode ?"
ou
- "La voiture comme une pièce en plus ?"

Pour aller plus loin, voir Habitat(s).