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Saturday, October 23, 2010
DEUX TERRES EN 2030
Le World Wide Fund for Nature vient de publier son Living Planet Report - 2010.
J'en ai retenu une info toute simple :
- Aujourd'hui les humains utilisent "l'équivalent d'une planète et demie" pour subvenir à leurs besoins, et ce essentiellement du fait de la "surconsommation" des pays les plus riches.
"L'empreinte écologique de l'humanité, c'est-à-dire la surface de terre et le volume d'eau requis pour produire les ressources renouvelables utilisés par la population sur une année, a doublé depuis 1966."
- Si nous continuons sur ce rythme de "croissance", nous aurons besoin de deux planètes en 2030.
"La biodiversité est toujours en déclin, en particulier dans les zones tropicales et les habitats d'eau douce, soit une baisse générale de 30% depuis 1970.
L’empreinte écologique la plus élevée se trouve dans les pays à haut revenus, elle est en moyenne 5 fois supérieure à celle des pays à faibles revenus."
"En 2025, on estime qu’environ les deux-tiers de la population mondiale, 5,5 milliards de personnes, vivront dans des régions soumises à des stress hydriques modérés à sévères et par conséquent, sans cet accès indispensable à l’eau potable, la terre, la nourriture adéquate, l’énergie et les matériaux, les individus les plus vulnérables ne pourront sortir du piège de la pauvreté et prospérer"
Évidement quand on lit cela, on ne peut que penser immédiatement au fameux "Collapse: How Societies Choose to Fail or Succeed" de Jared Diamond, dont le petit tableau ci-dessous, réalisé par le NYT, résume tout.
Tableau qu'il est évidement tentant de comparer avec notre situation actuelle.
“Nous avons en commun avec les Mayas de ne pas percevoir de manière très rationnelle la manière dont le monde fonctionne. Ils avaient leurs rituels et leurs sacrifices – de la magie, en somme. Or nous aussi, nous croyons à la magie : nous sommes convaincus que l’argent et l’innovation nous permettront de franchir les limites inhérentes à notre système, comme si les vieilles règles ne s’appliquaient pas à nous.” écrivait, peu avant de mourir, le grand anthropologue sud-africain David Webster.
On ne peut mieux résumer l'état d'esprit actuel.
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