Pour prolonger mon précédent post - là - sur la nécessité de penser autrement le Grand Paris Express au profit d'un vrai réseau de Trans-sports ® innovant, je voulais vous proposer de comparer les deux cartes ci-dessus.
Celle tout en haut est celle imaginée dans le cadre d'un concours destiné à repenser la mobilité à Londres lors des JO de 2012 - tous les détails sur cette Green Line, là.
Celle en dessous, est celle désormais bien connue du Grand Paris Express.
Soyons clairs : ces cartes sont a priori incomparables.
Elles ne recouvrent absolument pas les mêmes périmètres, l'une concerne l'hyper-centre londonien, l'autre le territoire francilien.
Elles n'ont pas non plus la même vocation, l'une concerne le transport mécanique, l'autre la mobilité active.
Alors pourquoi les comparer ?
Parce qu'elles portent des visions et des imaginaires totalement différents.
- l'une - celle du GPE - est celle d'un monde souterrain, fondée une approche datant du XIX° siècle - celle de la mécanique, du train et des gares.
- l'autre - celle de Londres - est celle d'un monde ouvert, fondé sur une approche du XXI° siècle c'est à dire sur celle celle du corps en mouvement, de la santé aboutissant à une nouvelle pensée de la rue et de ses aménagements.
Il suffit pour bien le comprendre de regarder les images ci-dessous qui permettent d'imaginer à quels types d'aménagements une vision trans-sports ® pourrait permettre ne serait-ce qu'en matière de vélo.
On sent à travers ces images - pourtant pas follement originales, il faut le reconnaitre - un souffle nouveau qu'est évidement incapable de porter les réponses mécaniques et motorisées du XIX° dont le GPE et le parangon.
On reviendra sur cette mutation, lors de notre prochain Atelier Transit-City prévu le 8 juin 2018 autour de la question "Et si les mutations du sport devaient entraîner de multiples mutations urbaines ?"