Depuis le 1 er octobre 2019 l’accès à l’Uluru, longtemps plus connu dans le monde entier sous le nom d’Ayer Rock, a été interdit d’accès par le gouvernement australien - là.
Cette décision a été prise sous la pression des aborigènes Anangu qui considèrent que ce mont est sacré et devait être fermé aux pratiques sportives et touristiques.
Le 17 décembre 2020, le gouvernement néo-zélandais a racheté à un promoteur immobilier pour 30 millions de dollars un terrain afin de bloquer un projet immobilier sur des terres maoris - là.
Cette décision du gouvernement a était prise après quatre ans de lutte des Maoris Tainui qui estimaient que ce terrain qui leur avait été volé au moment de la colonisation anglaise, était sacré et inconstructible.
Ce mercredi 25 aout 2021, aura lieu dans le Minnesota une nouvelle manifestation contre la construction d’un pipe-line - là.
La manifestation est organisée par les communautés Anishinaabe qui considèrent que leurs droits de chasser et de pêcher sur leurs terres sacrées seraient très directement menacés si ce pipe-line était construit.
Trois combats.
Trois combats qui montrent comment des lieux considérés comme naturels et “sauvages” par les Occidentaux, sont en fait des lieux culturels pour ceux que l'Occident a longtemps traité de “sauvages”.
Cette dichotomie n'est pas une nouveauté.
Mais elle devient très interessante quand comme nous le faisons actuellement au sein du Prospective Sport Lab ®, nous nous interrogeons pour savoir ce qui définira le sauvage et les territoires sauvages demain ?
Cette réflexion s'inscrit dans la préparation des secondes Rencontres de la Prospective Sportive organisées en novembre autour de la question "Et si le sauvage devenait le nouvel horizon du sport ?"
Parmi les question que cela pose, il y a notamment celle-ci : peut-on continuer à penser la nature sauvage sous le seul prisme occidental ou doit-on s'ouvrir à d'autres visions culturelles, et notamment animistes ? - là.
Et si demain, c'était les "sauvages" notamment à travers leurs luttes éthno-ecologiques, qui dessinaient une nouvelle cartographie de l'outdoor et donc du sauvage ?
Et si c'était le cas, où regarder pour penser cette nouvelle cartographie du sauvage ?
Pour y réfléchir, on peut toujours regarder la superbe cartographie proposée par Native Land qui illustre ce post, et qui offre une vision des territoires occupés par un certain nombre de peuples avant les colonisations occidentales - voir les explications détaillées, là.
Avec Native Land , s'offre à nous une toute nouvelle représentation du monde qui nous oblige forcément à réfléchir un peu autrement ...
On poursuit la réflexion dans de prochains posts.