Et si les Jeux Olympiques étaient un frein à la performance sportive ?
Oui, posée comme cela la question peut plus que surprendre.
Mais c'est pourtant bien tout l'argument qui sous-tend le projet des Enhaced Games lancé il y a un peu plus d'un an par un entrepreneur australien, Aron D'Souza.
Pour les promoteurs de ces Enhaced Games, la lutte anti-dopage est une aberration qui limite les performances humaines.
Selon D'Souza, la majorité des athlètes seraient dopés et il serait plus intelligent de le reconnaître, d'accompagner ce dopage et de monter une grande compétition internationale qui ne mettrait plus de barrière à "l'amélioration du corps humaine".
Evidement ces jeux ouvertement pour dopés sont aujourd'hui totalement inacceptables pour nos sociétés et le milieux du sport.
D'où tout le travail mené depuis plusieurs mois par l'équipe des Enhaced Games qui vise a dénoncer l'hypocrisie des J.O, puis à proposer une nouvelle ambition sportive autour de "l'homme amélioré" et, enfin, à définir quatre nouvelles valeurs pour servir de base à un nouveau récit de la performance sportive.
On va pour vous faire croire qu'on est des grands adeptes de ces jeux améliorés, mais celui-ci a au moins le mérite de faire réfléchir.
En effet, on se dit quoi devant ce genre de démarche ?
On dénigre ?
On condamne ?
On dénonce le danger médical d'une telle ambition ?
On se dit que s'interroger sur les valeurs et le business du sport n'est pas anormal ?
On se dit qu'un peu de transgression ne peut pas faire de mal pour renouveler les imaginaires du sport ?
On se dit que vouloir rémunérer les athlètes est plutôt une bonne idée ?
Les questions sont innombrables, mais loin d'être toutes inintéressantes.
En tout cas nous, on en reparlera le 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ?"