Encore un exploit.
Encore un exploit de l'extraterrestre Kilian Jornet qui vient de réussir l'ascension des 82 monts européens de plus de 4 000 mètres en 19 jours - là.
En chiffre cela donne 1 207 kilomètres et 75 000 mètres de dénivelés parcourus en 268 heures d'efforts et une moyenne de 5h17 de repos par jour.
C'est monstrueux.
La performance est exceptionnelle.
Reste la question de savoir comment qualifier cette performance ?
Une performance sportive et athlétique, c'est certain.
Mais est-elle seulement cela ?
Est-ce que ça ne pourrait pas être aussi - et surtout - un performance écologique ?
Pourquoi ? Car Kilian Jornet a parcouru ces 1 207 kilomètres sans jamais utiliser un moteur - il faisait les liaisons entre les massifs en vélo.
Ça veut dire qu'il a repoussé encore un peu plus loin son ambition développée dans "Summits of my Life" en montrant que l'on pouvait se déplacer sur des centaines de kilomètres dans des conditions très dures à la seule énergie de son corps.
Ça veut dire qu'il renforce encore un peu plus son statut d'éclaireur des mobilités sportives et écologiques qui vont être plus que nécessaires au XXI° siècle - voir "Et si Kilian Jornet devenait un modèle de mobilité ?"
Ça veut dire qu'il ouvre de nouveaux horizons et une nouvelle carte des pensables.
Et si ça devait être cela la grande vertu de la performance sportive, demain ?
Celle de montrer qu'il y autres avenirs possibles que ceux qui sont dessinés majoritairement par les codes politiques et sportifs dominants aujourd’hui.
Et si on pensait donc la performance sportive comme un moteur de nouvelles ambitions politiques ?
On en reparlera le 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ?"
