Peut-on réfléchir à la notion de performance, et notamment de performance sportive, en oubliant que nous vivons sur une planète en surchauffe et à bout de souffle ?
Evidement que non !
Mais dans ce nouveau contexte, selon quels critères définir la performance ?
Selon le bilan carbone ?
C'est possible - voir "et si le bilan carbone devenait la nouvelle mesure de la performance sportive ?" - mais est-ce suffisant ?
Et s'il fallait aller plus loin que de simples mesures techniques ?
Et si la crise écologique nous imposait de définir de façon plus radicale de nouveaux paradigmes de la performance ?
C'est ce que propose avec beaucoup de talent de biologiste Olivier Hamant dans "Antidote au culte de la performance".
Pour lui "nous sommes devenus une civilisation de l’optimisation généralisée" dans laquelle "nos choix, nos décisions, nos convictions sont guidés par l’idée d’une performance nécessairement positive", ce qui est en fait très loin d'être le cas !
A la notion d'optimisation, il oppose celle de robustesse du vivant.
Pour celui qui est aussi président de l'Institut Michels Serres, "la robustesse du vivant est l'antidote idéale au culte de la performance".
"La robustesse du vivant se construit d’abord sur l’hétérogénéité, la redondance, les aléas, le gâchis, la lenteur, l’incohérence… bref, contre la performance."
Mais ça pourrait vouloir dire quoi penser la performance sportive au prisme de la robustesse du vivant ?
On y reviendra le 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il devenait urgent de redéfinir la notion de performance sportive ?"