Friday, August 29, 2025

ET SI DEMAIN, LA NOTION MÊME DE MARQUES DE SPORT DEVAIT DISPARAITRE ?

Dans le cadre de la préparation des cinquièmes Rencontres Sport / Équipement / Stratégie ® organisées autour de la question "C'est quoi demain, une marque de sport ?", nous travaillons sur un certain nombre de questions et d'hypothèses - voir une première synthèse, .

Nous avons ainsi émis l'hypothèse qu'un certain nombre de marques de sport ne sont pas forcément nécessaires au marché () et que donc un certain nombre d'entre elles pourraient disparaître sans que cela ne pose de problème ()

On a voulu aller plus loin en se demandant si demain, c'était la notion même de marque de sport qui pourrait disparaitre ?

Une notion qui est - de fait - aujourd'hui très fortement réinterrogée du fait de la volonté de nombreuses entreprises de s'approprier les imaginaires et les produits du sport - voir, "Et si demain, toutes les marques devenaient des marques de sport ?"

Alors, et si la notion de marque de sport disparaissait, ça donnerait quoi ?

La disparition des marques de sport ne serait pas une simple réorganisation de l'étalage.


Elle soulèverait des questions fondamentales sur notre rapport au corps, à la performance et au sacré dans la société moderne.


Les marques de sport ne vendent, en effet, pas seulement des chaussures ou des vêtements ; elles vendent des mythes. 


Côté amateur...

En portant une marque, l’amateur s'approprie d'une façon ou d'une autre l'excellence de l'athlète de haut niveau. La marque, c'est une banalité de le dire, est un talisman qui promet de transcender ses limites corporelles.


Les marques sont devenue pour beaucoup une partie de leur identité. Si elles disparaissaient, ça serait priver certains sportifs d'un langage social puissant pour exprimer son ambition, sa détermination ou son appartenance à une "tribu" (coureurs, skaters, randonneurs).


L'acte d'achat perdrait sa dimension hédonique et compétitive. On n'achèterait plus pour être à la mode ou pour s'afficher, mais par nécessité. Ce serait un retour à une forme d'ascèse et de rationalité pure, où seule l'efficacité compte.


Côté athlètes professionnels...

Les athlète, eux, se retrouveraient sans leur support personnel le plus visible. La performance pure existerait, mais elle perdrait son écho iconique et médiatique. Elle ne serait plus immédiatement traduisible en objet de désir.


La gloire deviendrait probablement plus éphémère, moins capitalisable, car elle ne pourrait plus être fixée à une marque aujourd'hui grande relayeuse des exploits.


La disparition des marques de sport serait donc un vrai séisme à la fois économique et culturel, voir sociétal. 


Il y a beaucoup de choses à dire.


On y reviendra longuement, .