Friday, March 18, 2011

VOITURE ÉLECTRIQUE ET NUCLÉAIRE : LA FIN DES FICTIONS ?

Nous vivons depuis plusieurs années sous l'emprise de deux fictions :

1° - La première est que le nucléaire serait une énergie propre, ce qui est évidement totalement faux notamment si l'on intègre en amont l'extraction de l'uranium et, en aval, les déchets radioactifs.
Voir ou , mais aussi "Et si les nucléocrates jouaient enfin aux jeux vidéo ?"

2° - La seconde est que la voiture électrique serait forcément écologique, ce qui est tout aussi faux, tout dépendant de la façon dont l'électricité est produite (dans des pays comme la Chine, l'Australie ou l'Afrique du Sud, elle est produite à plus de 80% avec du charbon)
Voir, .

Question : le discours "voiture électrique = voiture propre" est-il encore soutenable après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi ?

Que peuvent dire les constructeurs automobiles aujourd'hui ?

PS : Ci-dessous l'un des plans du dernier film d'Aréva en faveur du nucléaire avec une jolie centrale en bord de mer ...

Wednesday, March 16, 2011

NAIROBI, LE CAIRE ET LA FIGURE DE LA "GARBAGE CITY"


Ces quelques photos ci-dessus, je les ai prises il y a quelques jours à Nairobi. Elles ne sont pas exceptionnelles, j'aurai pu prendre les mêmes dans de nombreuses autres villes africaines, indiennes ou sud américaines, ni terribles. Ce ne sont pas les rues d'un bidonville (comme ou ), juste celles d'une zone périphérique comme il en existe partout, ou se côtoient dans un vaste bazar urbain petites industries, logements et commerces.

Et c'est justement cette banalité de la présence permanente des ordures - et surtout du plastique, non biodégradable - qui me frappe aujourd'hui partout à travers le monde.

Cela ne semble choquer personne sur place.

Les ordures font parties du paysage quotidien et banal.


En regardant ces photos, je me suis souvenu de cette publicité parue cet hiver au Mexique. Qu'importe le produit (le Luftal est un médicament contre les gaz - vous apprécierez la subtilité du message ! ), l'image m'avait marqué car je l'avais trouvé assez juste dans sa représentation de ce à quoi ressemblerait une rue faite d'ordures.


Evidement, si on poursuit la réflexion sur cette omniprésence totalement banalisée des ordures, et ses conséquences sur le visage de la ville, on arrive vite à Wall-E et à ses visions urbaines dans lesquelles se cotoient ordures, publicité et centres commerciaux ... comme à Nairobi et ailleurs.


Et si l'on pousse encore un plus loin ces rapides comparaisons, on aboutit très vite aux images ci-dessous, toujours tirées de Wall-E, de buildings constitués de déchets compactés, et qui renvoient très directement aux techniques constructives évoquées dans "The world's largest machine and the architecture"


Et pour tenter de vous montrer que tout cela n'est pas forcément gratuit et délirant, je vous incite à regarder Garbage City sur la situation de certains quartiers au Caire (surtout et ), mais aussi Des bits et des ordures sur Accra, au Ghana.


Ci dessus le quartier de Manshiet Nasr au Caire, ou quand les ordures deviennent des matériaux architecturaux et urbains à part entière.

Tuesday, March 15, 2011

SPIRIT OF THE SUN ?


Ci-dessus quelques unes des premières pages du superbe Spirit of the sun de Kaiji Kawaguchi, à relire d'urgence en ce moment, par exemple .

Monday, March 14, 2011

HELP JAPAN


Voir, Un monde sans catastrophe et Tokyo en ruines.

Le visuel est signé H 57

PREMONITOIRE ?

Ces images sont tirées de la série "Bridges" de l'architecte Clement Valla.

Evidement l'actualité japonaise donne un autre sens à ce travail qu'une simple réflexion sur la façon de détourner Google Earth.

Saturday, March 12, 2011

AND IF THE NEW TOPOGRAPHY OF THE NATURE IN THE CITY CHANGED THE URBAN MOBILITY ?

Ci-dessus une photo de ce que certains présentent comme la plus grande maison construite dans un arbre (voir, ).

Ci-dessous deux images extraites du très stimulant DE/MOTOWN - A Retroactive arcology for Detroit, projet lauréat du concours d'idées Urban Borders.


Ces deux types d'images n'ont a priori rien à voir entre elles, si ce n'est de nous obliger à nous interroger sur les nouveaux rapports entre l'urbain et le végétal et les nouvelles circulations que cela pourrait nous offrir au coeur des villes.

Voilà, à ce propos, les explications données par Jesse Honsa et Gregory Mahoney, les deux auteurs de la réflexion sur Detroit.

"In the old Central Business District, circulation between structures was limited to the street level, reinforcing corporate isolation and preventing interaction across lofted spaces. The oppressive, inefficient, and energy-intensive elevator is now replaced by a sloping viaduct that connects seamlessly to types of ground transport (rail, pedestrian, bicycle), and that makes movement between elevated levels possible. Suspended off the existing elevator cores of the skyscrapers, this extension of the street coils around the CBD, crossing itself several times to form a lattice-work of external movement.

A coiling metro line runs in a continuous, self-intersecting loop. Station stops are named by altitude. The new topography opens up the office towers to new programmatic possibilities. As the viaduct punctures each tower, it disrupts and redefines previously homogenous commercial space. Lateral communication at multiple levels brings an urbanity to the former-stratified, isolated spaces. Vertical mechanical conduits, once limiting the floor-plans of each tower to a repeating type, can now be re-routed laterally, allowing for a greater diversity of spaces and programs.

Notions of center and periphery are applied in section: civic, commercial, and educational facilities stand about the grand viaduct, the ‘piano nobile’ of the city. Apartments, offices and studios take advantage of the light above. Traditionally peripheral programs, agriculture, industry and energy, are located on the opposite extremes of the section. Industries form a band of continuous activity below the coil; hydroponic farms proliferate the highest strata; and the town’s energy is supplied by wind at the peaks and geothermal energy in the caissons of the skyscrapers. (...)

(...) By considering Detroit as an urban found-object, we propose the utilization of the existent city as natural resource that can be exploited to reshape the landscape and reinvent the ways in which humans settle their environment. We see this approach to Detroit as the forerunner to a dramatic change in the structure of the post-industrial American city.
"

Sur ce sujet, voir les récents "Hot Wheels in Detroit" et "Street level ... tomorrow ... somewhere"

Friday, March 11, 2011

EARTHQUAKE


Une carte parue il y a quelques jours dans Good. Cliquer dessus pour l'agrandir.


Sur le rôle des catastrophes dans la façon de penser la ville au Japon, voir et . Deux posts qui reviennent aussi sur le rôle des mangas dans cette réflexion.

Sur les liens entre architecture et tremblements de terre au Japon, voir " Considering Design Solutions for Japan’s Earthquake Recovery"

Sans oublier, notre Atelier Et si on avait pas assez peur ?


Voir aussi, "Et si les nucléocrates jouaient enfin aux jeux vidéo ?" et "Un monde sans catastrophe"

Thursday, March 10, 2011

THE WORLD'S LARGEST MACHINE AND THE ARCHITECTURE


Ci-dessus, la plus grosse machine du monde jamais construite (toutes les infos )

Ci-dessous deux images extraites du projet Coastscraper présenté par Gary Kellett, dans le cadre du célèbre concours eVolo.


Ces images de monstres extracteurs m'ont renvoyé aux géniales visions d'Archigram et à celles développées par Terreform (voir ) ou par Andrew Maynard.Probablement car j'ai plus vu dans ces engins la figure de robots bâtisseurs que de machines destructrices.

Wednesday, March 09, 2011

JO'BURG / BLADE RUNNER


En haut, une vision de Johannesburg signée George Steinmetz.

En dessous, un plan de "Blade Runner".

Entre les deux, vous imaginez ce que vous vous voulez.

Tuesday, March 08, 2011

ET SI ON UTILISAIT UN PEU PLUS LES CARTES POUR PENSER LE FUTUR ?


Et si les cartes nous permettaient de mieux appréhender les phénomènes de rareté et de pauvreté ?

Et si un Atlas nous offrait l'occasion de penser le monde de demain un peu autrement ?

Et si la cartographie permettait de renouveler la prospective ?

Bref, et si on devenait tous un peu plus géographe pour mieux imaginer l'avenir
?

C'est pour essayer de répondre à ces questions, et à de nombreuses autres, que nous avons invité pour notre Atelier du 8 avril 2011 :

Virginie RAISSON qui est analyste en relations internationales , directrice du Lépac, laboratoire indépendant d’études géopolitiques et prospectives, et auteur du tout récent et passionnant "2033, l’Atlas des Futurs du Monde"

L'inscription est absolument obligatoire.

Toutes les infos,

Sunday, March 06, 2011

STRANGE AND GHOSTLY SOUTH AFRICA


L'Afrique du Sud est certainement l'un des plus beau pays du monde. Dans ces nombreuse petites villes encore très marquées par la colonisation britannique, on pourrait souvent se croire en Nouvelle Zélande ou en Australie.

Sauf qu'ici - je vous écris ce post de Cap Town - il n'existe pas vraiment d'espaces publics et très peu de mélanges, mise à part dans quelques petites zones centrales et/ou touristiques. L'urbanisme sud-africain est une succession d'enclaves, souvent entourées de mur surmontés de barbelés. Je vous ai déjà parlé récemment de cette réalité urbaine si particulière avec les admirables travaux de David Goldblatt et de Mikhael Subotzky.

Je voulais aujourd'hui vous proposer le regard très troublant de Joern van Hoefen, qui fait ressortir avec ses images le côté terriblement inhumain de cet urbanisme tel qu'il s'est développé sous l'apartheid et tel qu'il se développe encore aujourd'hui. La seule vraie différence étant que les zones riches sont parfois habitées par la nouvelle classe moyenne noire.