Pour comprendre la mobilité japonaise, il faut lire les mangas.
Les mangas ne sont pas simplement des bandes dessinées, ils sont le profond reflet des imaginaires japonais.
On comprends mieux les recherches sur le Maglev, si on a lu des mangas - voir "Et si pour les japonais la roue n'était qu'une parenthèse ?"
On comprends mieux l'avance des Japonais sur les exosquelettes, si on a lu des mangas - voir "The new exo-mobility by Honda" et "Quand le super-héros américain devient japonais ".
On comprends mieux l'avance des Japonais sur les micro-cars et les voitures autonomes, si on a lu des mangas - voir "Entre robots et fauteuils-roulants"
On comprends mieux les recherches sur les Shinkansen, si on a lu des manages - voir "Les nouveaux imaginaires des trains japonais".
Et le Shinkansen Evangelion Project en est une des illustrations en hommage à la série télé culte "Evangelion".
Voir les vidéos de présentation du train et de son univers, là avec les codes manga et là avec des codes plus commerciaux.
Outre le travail sur la livrée extérieure, c'est toute l'univers de la série et notamment ses personnages, que l'on retrouve dans différents espaces de la rame, avec y compris un espace jeu vidéo - là.
On est pas obligé d'apprécier le style, reste que tout cela est extrêmement cohérent en terme d'approche et de marketing.
Mais surtout - et c'est là où je voulais en venir - le Shinkansen Eva montre qu'il est possible de penser autrement l'offre de la grande vitesse ferroviaire que sous le simple prisme financier comme à la SNCF par exemple qui est incapable d'avoir un récit désirable sur son TGV.
La bataille de demain sur les enjeux de mobilité ne sera pas que technologique, elle se fera aussi sur le plan des imaginaires et des cultures.
On est pas obligé d'apprécier le style, reste que tout cela est extrêmement cohérent en terme d'approche et de marketing.
Mais surtout - et c'est là où je voulais en venir - le Shinkansen Eva montre qu'il est possible de penser autrement l'offre de la grande vitesse ferroviaire que sous le simple prisme financier comme à la SNCF par exemple qui est incapable d'avoir un récit désirable sur son TGV.
La bataille de demain sur les enjeux de mobilité ne sera pas que technologique, elle se fera aussi sur le plan des imaginaires et des cultures.
Aujourd'hui le Japon montre qu'il est capable de le faire et de se mettre en phase avec les références culturelles des jeunes générations pour soutenir de nouvelles réponses transport.
On devrait aussi bientôt le voir à l'occasion des JO de Tokyo en 2020 - voir, là.
L'autre chose qu'il faut retenir - et cela nous ramène à l'introduction de ce post - c'est le logo du 500 Type Eva, à savoir un Eva (soit un énorme exosquelette dirigé par un pilote) courant et allant aussi vite qu'un Shinkansen.
Au Japon, ce genre de parallèle ne choque pas car cela fait longtemps que l'exosquelette est pensé comme un moyen de transport du futur - voir, là - et que la roue n'est pas forcément vu comme la solution à tout - voir, là.
Sur la capacité des Japonais a réinventer le train avec de nouvelles références décalées, voir "la galerie d'art" et "la maison traditionnelle".