Los Angeles a construit son mythe autour du soleil.
Los Angeles s'est construit une identité autour des palmiers.
Mais aujourd'hui ces deux symboles ont du plomb dans l'aile.
Le soleil cogne désormais trop fort.
Et les palmiers n'apportent absolument pas d'ombre.
C'est ce qui explique que l'ombre devienne aujourd'hui un véritable enjeu urbain pour Los Angeles - voir "L.A. need more shade".
On assiste à un vrai basculement des imaginaires climatiques.
Ce qui était désirable - le soleil et la chaleur - devient un danger ... et c'est tout d'un coup tout un modèle d'urbain qui se casse la figure.
La recherche d'ombre à L.A. est l'équivalent des feux à répétition en Californie : le révélateur d'un modèle qui n'est plus viable - voir, là.
A la dimension climatique, s'ajoute évidement une dimension sociale et de santé publique
Les quartiers pauvres n'ont pas d'ombre, les quartiers riches, si.
La ville va donc devoir s'inventer un nouvel urbanisme forestier (urban forestry) capable à la fois d'apporter de l'ombre, de la fraicheur et de lutter contre les pollutions (atmosphérique, sonore, lumineuse), le tout sans consommer trop d'eau. Pas simple, surtout quand les intérêts sont divergents entre les différents acteurs urbains (pompier, police, réseau électrique, voirie...) - voir, "Shade".
Ce qui est certain, c'est que cette "bataille de l'ombre" menée par L.A. va être passionnante à suivre car c'est une bataille qui va toucher de plus en plus de villes à travers le monde.
Cette "bataille de l'ombre" marque le début d'un vrai basculement urbain. Après avoir chercher le soleil, les villes vont chercher à s'y soustraire. Des modèles existent : voir, là.
Cette "bataille de l'ombre" marque le début d'un vrai basculement urbain. Après avoir chercher le soleil, les villes vont chercher à s'y soustraire. Des modèles existent : voir, là.