Friday, February 28, 2020

DU GREENWASHING AU FORESTWASHING ?

Le greenwashing, on sait tous ce que c'est : c'est de mettre de la verdure pour faire passer n'importe quel projet.

Cela cache en général une très grande vacuité de la réflexion.

Mais cela marche toujours bien, comme le prouve les propositions de PCA/Stream pour les Champs Elysées - .

Aucune véritable idée neuve, juste un peu plus d'arbres avec des feuilles très vertes, car chez les architectes les saisons n'existent pas, les feuilles ne sont jamais jaunes et - surtout - ne tombent jamais ! C'est aussi cela la magie du greenwashing !!

Mais depuis quelques temps, on est passé à une nouvelle étape dans le verdissement : celle du forestwashing.

Le forestwashing, c'est comme le green washing, il suffit juste de regrouper de façon un peu plus dense et plus désordonnée quelques arbres et d'appeler cela une forêt - .

Qu'importe que cela ressemble à tout, sauf à une forêt.

Ce n'est pas le sujet.

Le mot forêt est juste un artifice pour faire semblant que l'on innove et que l'on tente de répondre aux vrais défis urbains de demain.

Depuis dix ans un élu qui n'avait pas d'idée, parlait de numérique et de smart city.

Aujourd'hui un élu qui n'a pas d'idée, parle d'arbres et de forêts urbaines.


Il ne s'agit pas ici de critiquer la nécessité de planter des arbres en ville notamment pour lutter contre les puits de chaleur, mais de s'interroger sur l’utilisation du mot forêt pour des opérations qui n'ont rien de forestières et qui relèvent plus de la cosmétique urbaine, que d’une vraie réflexion sur les nouveaux rapports à imaginer entre ville et nature. 

L'utilisation du mot "forêt" supposerait a minima de dire quels types de valeurs on met derrière ce mot - et donc de dire ce qu'est une forêt - et ensuite, quels types de visions urbaines cela implique 


Aujourd'hui, on en est loin.

Et c'est pour cela qu'au sein de Transit-City, on a monté notre Forest Urban Lab ® afin de construire une vraie réflexion sur le sujet.

On en reparlera lors de l'Atelier "Et si la forêt devenait le grand imaginaire urbain du XXI° siècle ?"