Et si demain dans nos imaginaires c'était les portes-avions qui devaient prendre la relève des vaisseaux spatiaux ? Et si après leur retour dans l'architecture (voir là), ces mega navires devaient faire un retour dans les mangas et les jeux vidéos pour nourrir de nouveaux rêves d'architectures mobiles ?
C'est, dans la lignée de mes deux derniers posts, la question que je me suis posée devant cette planche de portes-avions. Présentés de cette façon, ils ne sont, en effet, pas sans rappeler les fameux vaisseaux de Star Trek, à la fois tous semblables et tous différents (voir Starship Dimensions)
Leur capacité d'imaginaire est d'autant plus grande qu'outre leur fonctions, ils vont dans les années qui viennent évoluer et donner naissance à des formes jusque là inconnues. Voir à ce sujet le futur Queen Elisabteh britannique, avec son double château qui lui donne un look quasi spatial.
Les Chinois, qui se dotent pour la première fois d'un tel type de navire, ont décidé, eux, et de façon très classique, de ne surtout pas innover, en rachetant le Variag russe pour le transformer en ShiLang (Voir d'impressionantes photos, là)
Mais si les portes-avions doivent faire un grand retour dans nos imaginaires, c'est aussi que leur rôle dans les années à venir, va s'accentuer avec le besoin des grandes puissances de sécuriser leur voies d'approvisionnements énergétiques.
Voilà ce que rappelle J.Attali dans son dernier opus, à propos de la Chine et de son ShiLang. "Cela lui donnera la faculté de se projeter dans le monde entier et de sécuriser ses approvisionnements en matières premières. Car en ce domaine, ses besoins sont énormes : si elles venaient à consommer un jour autant de pétrole par habitant que les américains aujourd'hui, elle devrait disposer de 130% de la production mondiale actuelle, et si elle venait à consommer autant de nourriture que les Américains aujourd'hui, elle devrait monopoliser les deux tiers de la récolte mondiale de céréale et les quatre cinquième de la production mondiale de viande." - Voir sur ce sujet essentiel, là.
Reste à savoir si à l'heure des drones, et de la fin possible de l'aviation traditionnelle (voir là ou là), ces monstres marins auront encore leur place dans quarante ou cinquante ans ?