




Et j'imagine que, comme moi, quand vous regardiez ces images, vous étiez persuadés que cela relevait de la pure science fiction, et que nous n'étions pas prêts de voir de tels engins survolés nos villes.
Et bien, vous vous trompiez !!!
En effet, ces machines vont bientôt arriver dans les cieux du Moyen-Orient et très probablement dans un premier temps en Cisjordanie et Gaza.
C'est quoi cette histoire, me direz vous ? Alors voilà les explications.
Du fait de sa situation Israël est engagé depuis une trentaine d'années dans de vastes chantiers de réflexions stratégiques radicalement innovateurs pour assurer sa défense et sa protection. La sécurité, associée aux très hautes technologies, est même aujourd'hui un secteur phare de ses activités d'exportation. (voir : Quand la sécurité est plus rentable que la paix)
C'est notamment dans ce cadre d'innovations militaires, que les Israéliens développèrent à la fin des années 70 les fameux drones qu'ils utilisèrent dès 1982 au Liban, contre les armées syriennes dans le cadre de l'opération Paix en Galilée. (Opération qui - il faut le rappeler - aboutit, entre autres, aux massacres de Sabra et Chatila)
A l'époque l'événement passa relativement inaperçu, mais trente ans plus tard, les vraies stars du salon du Bourget 2009 sont ces fameux drones devenus incontournables dans tous les conflits actuels. A tel point, que l'on parle aujourd'hui de la fin possible, d'ici une trentaine d'années, de l'aviation de chasse traditionnelle (c'est à dire, celle composée d'avions pilotés par des hommes), dont les missions pourraient être entièrement remplies par des drones super armés (voir sur ce sujet : les drones de combat).
Voir aussi sur le débat "avion vs drone", les stimulantes analyses du très bon site Secret Défense


Mais cette avance israélienne, est aussi due à un autre type de conflit pour lequel tsahal n'était pas ou peu préparée ; celui de la guerilla urbaine avec le déclenchement de la première et la deuxième intifada. L'armée ne devait plus affronter une autre armée, mais des combattants dissimulés dans les villes. Cela lui imposa de revoir une partie de sa doctrine et de ses outils, et de développer de nouveaux moyens de contrôle et d'interventions en milieu urbain avec toujours pour objectif principal zéro mort et zéro risque de se faire capturer un homme.
Une stratégie dont le fondement et la légitimité fut renforcée par l'observation de la débâcle que connurent les américains en Somalie en 1993, symbolisée par la fameuse chute d'un hélicoptère Black Hacke. Echec que toutes les armées du monde ont analysé, mais dont l'US Army et Tsahal ont tiré d'importants et très concrets enseignements. Voir sur ce sujet ; Et si c'était à Mogadiscio que tout avait commencé ?
L'une des leçons fut, notamment, la nécessité de travailler sur de nouveaux formats de drones, mais aussi de réfléchir sur des engins moins vulnérables et plus souples que les hélicoptères traditionnels.


Evidement Urban Aeronautics préfère mettre en avant le côté humanitaire de son appareil X-Hawk (voir ci-dessous), mais personne n'est dupe.
Il s'agit bien là d'un nouveau type d'appareil militaire pour les milieux urbains, au même titre que les spinners des flics dans Blade Runner.


Le début d'une nouvelle histoire ?
Evidement, et comme vous j'imagine, dès que j'ai vu ces images d'engin volant tout jaune, je n'ai pas m'empècher de penser au "Cinquième élément" de Luc Besson, et cette fameuse cité tout en hauteur dont les "rues" sont sillonnées dans tous les sens par des engins volants de tous les genres.


Une idée directement inspirée par la BD "les Cercles du pouvoir" de Christin et Mézières, et à laquelle Bilal a rendu un bel hommage dans son "Sommeil du Monstre".

