Wednesday, June 17, 2009

ET SI NOTRE FUTUR URBAIN ÉTAIT DESSINÉ DANS STAR WARS ?

Et si entre les villes jardin, les villes conçues contre les grandes chaleurs les villes imaginées autour la frugalité énergétique et les smart-cities, on avait déjà vu se dessiner notre avenir urbain dans Star Wars ?

Voir l'analyse sur les liens entre architecture et Star Wars dans The Architects' Journal, mais aussi .

Et pour aller plus loin sur les liens entre les imaginaires urbains développés dans la saga de Lucas et nos nouvelles réalités urbaines, voir le stimulant, bien que très imparfait, "De New-York à Coruscant" d'Alain Musset chercheur au CNRS.

Le pitch, le voilà : "Coruscant, ville-planète, archétype de la cité globale, qui porte toutes les grandes questions de nos mondes urbains : montée du communautarisme et du racisme, perte du lien social, violence… Alain Musset signe la première étude de sciences sociales sur l'univers de Star Wars.
En établissant un parallèle entre Coruscant et les cités globales réelles dont New York est l'archétype, cet essai de géo-fiction permet de comprendre l'univers inventé par Georges Lucas, dont il analyse les diverses sources – Asimov, les concepts de l'École de Chicago, les monades, « unités fermées sur elles-mêmes » de Leibniz –, et rend évidents les liens de notre imaginaire avec les cités mythiques derrière lesquelles se profilent les tours du World Trade Center.
"

Et très bonne analyse du bouquin sur le site Nuevo Mundo.

Extrait "En lisant cet essai de géofiction, on peut se demander s’il n’y a pas là une porte ouverte vers un véritable champ de recherche interdisciplinaire dans lequel pourraient se glisser, outre les géographes spécialistes de l’urbain, des anthropologues, des historiens et pourquoi pas des juristes et des économistes également férus de science-fiction.
La science-fiction comme science sociale se verrait accompagnée de la science-fiction comme « un nouveau genre de narrativité (non introspectif) vouée à la vulgarisation des connaissances et sous-tendue, lorsqu’elle atteint sa forme la plus achevée, la plus mythologique (voir 2001 L’Odyssée de l’espace), par une réflexion métaphysique ou éthique. » [Moisseeff, (2005)]. La SF nous enjoint bien souvent à nous interroger sur les fondements même de la civilisation qui la produit.
"

Ci-dessous, l'affiche d'une manifestation sur les liens "forêt/ville" qui a eu lieu à Montréal en septembre 2008 à comparer avec la photo en début de ce post.