Il y a des films qui sont de vraies daubes en matière de scénario mais des petits trésors en matières de nouveaux imaginaires urbains et mobiles. C'est notamment le cas de Transformers 3, dont l'intrigue se résume à ... rien, et qui est, ni plus ni moins, qu'un gros catalogue des visions du complexe militaro-industriel américain de ces dernières décennies. Tout y passe voir : la fusée Saturn V, l'Osprey V22, le Raptor F-22, le Hornet F-18, les hélicoptères Black Hawk, Chinok et Apache, le drone Eagle Grey, les missiles Tomahawk et j'en passe - voir là. A certains moments, on se dirait dans un magasin de jouets, surtout si vous imaginez que tout ces engins évoluent parmi ces transformers qui ont nourri une partie de notre enfance.
Et puis au milieu de cette débauche grotesque de matériels lourds, apparaît une séquence magique. Une séquence qui justifie presque à elle seule la vision de ce gros navet hypervitaminé: la traversé d'une partie de Chicago en wingsuits par un commando de choc (images ci-dessous). Voir la vidéo du tournage, là.
Ca ne dure pas longtemps mais c'est magique (on a juste très envie d'être à la place de ces mecs volants) et surtout cela offre un regard totalement inédit sur la ville.
Et, bien sur, on se prend à imaginer à quoi pourrait ressembler la mobilité urbaine si demain le wingsuits et le base jump étaient autorisés. On pourrait alors avoir de façon beaucoup plus régulières des images comme celles-là ou celles-là.
Ce post est une des facettes de nos réflexions sur le rôle des imaginaires montagnards dans nos façons de penser la ville (voir là) et le rôle possible d'une marque comme Red Bull dans l'apparition d'une nouvelle mobilité fondée sur la transgression (voir là). On y revient très très vite.