Thursday, March 14, 2019

LIQUID FRONTIERS / KELONG URBANISM

Pour alimenter la réflexion esquissée dans le précédent post sur la notion de frontière liquide, je voulais vous inviter un regard sur les iles autour de Singapour.

Voilà, en effet, une zone qui s’est développée depuis très longtemps sur un urbanisme liquide et souple structures fixes et structures mobiles pour définir de nouveaux rapports entre terre et mer. 

Le symbole de cette hybridité est le kelongune plate-forme offshore construite principalement en bois, et qui peut servir aussi bien à la pêche, qu'à la pisciculture ou au logement de famille entière de pécheurs.

Une partie de ces kelong sont mobiles et sont régulièrement conduits au large pour servir de base de pêche temporaire - schémas ci-dessous.


Se dessine ainsi, selon les saisons, un territoire mobile qui brouille les frontières traditionnelles à la fois entre la terre et mer, mais aussi entre navire et habitat.

Pour mieux comprendre ce qui se dessine là, il faut lire le passionnant travail de recherche  "Cultivated sea" conduit par le département d'architecture de l'ETH de Zurich dont sont issus toutes les illustrations de ce post.


On est, de façon plus artisanale, dans le prolongement de "Floating mobile factory 2030 ?"

Ce qui est certain, c'est que cela pose clairement la question de savoir comment définir un territoire urbain à partir du moment où celui est en partie mobile sur l'eau - voir  "c'est quoi le Havre ?"

On y revient dans le prochain post.

Et on en parlera le 13 septembre prochain, .